Le ministre de l'Agriculture en visite en Corse pour deux jours. Stéphane Le Foll, a débuté son déplacement par une réunion avec les élus de l'Assemblée de Corse et les représentants des agriculteurs. Stéphane Le Foll, a reçu la presse jeudi matin, à la Préfecture d’Ajaccio, à l’issue de la rencontre avec les représentants des agriculteurs et les élus insulaires qui avaient tous répondu présent, avant de rejoindre Bastelica pour le congrès de l’ANEM, puis il a visité en fin de mâtinée une exploitation laitière au village de Tolla.
Les sujets abordés lors de cette rencontre, ont été bien sur, l’agriculture et le développement de celle-ci, ses atouts, sa diversité, mais aussi les enjeux européens sur la grande convergence des aides, à l’échelle de la Politique Agricole Commune, et à l’impact que ça pourrait avoir sur l’agriculture corse.
Sur les objectifs du deuxième pilier, c'est à dire la politique de développement rural, le Ministre dira qu’il est devenu un élément essentiel d’un modèle agricole européen fondée sur la multifonctionnalité de l’activité agricole, c est-à-dire sur la manière dont on veut aborder l’installation, la préservation du foncier agricole, en fait les grands sujets qui font aujourd’hui l’actualité de l’agriculture en Corse.
Je suis venu dire qu’il y avait à la fois dans la négociation au niveau européen, dans la prise en compte en particulier de ce qu’on appelle le pastoralisme, des raison de considérer que cette réforme qui est en court de discussion aura je le pense des impacts positifs sur l’agriculture de l’île. Au sein du ministère de l’Agriculture, avec le directeur adjoint du cabinet, un groupe sera crée, qui travaillera de manière spécifique sur la culture et le développement rural et qui approfondira les missions spécifiques dans un cadre européen prédéfini.
Sur le PADDUC, document d’urbanisme essentiel, Stéphane Le Foll, pense qu’il faut appliquer de manière stricte, dans la collaboration avec l’état et la CTC les choix stratégiques qui ont été fait, et de faire en sorte que les terres agricoles ne soient ni gaspillées, ni perdues. Il faut qu’il y ait là des objectifs d’activation de ce plan, l’Etat sera présent pour qu’il soit appliqué avec rigueur et dès aujourd’hui; le potentiel de l’agriculture de l’île doit être maintenu et développé.
La responsabilité et la gestion par l’état, dans la négociation européenne, c’est le choix qu’a fait le gouvernement. Le deuxième pilier est déjà ici dévolu à la collectivité territoriale, et va ouvrir des pistes de réflexion, en particulier sur tout ce qui est couplage des aides. Il parait intéressant de laisser là plus de choix, d’autonomie pour la CTC. Un groupe de travail va se mettre en route pour définir ce qui va être, dans le cadre de la nouvelle réforme, de la responsabilité de l’état et de la CTC.
La réponse sera tardive, car la réforme de la Politique Agricole Commune sera négociée au printemps 2013, mais certaines réponses seront rapidement apportées dans le grand débat qui sera organisé dans le cadre de la Loi d’Avenir dans l’Agriculture, où l’on retrouvera tous les éléments de déclinaison et les grands choix stratégiques pour les différentes régions, y compris et en particulier les déclinaisons que nous allons mettre en oeuvre ici, en Corse.
La place de certains territoires avec leurs spécificités sera liée à ce qu’il y ait un deuxième pilier, avec le développement rural, mais elle est aussi dans la cohérence qu’on peut donner, à la fois à la politique agricole dans son deuxième pilier versus développement rural, et à la politique de cohésion dans les domaines du FEADER, ( Fonds européen agricole pour le développement rural), du FSE, (Fond Social Européen) et des politiques portés par les projets leader, les GAL (définition et mise en œuvre d'une démarche qualité territoriale). Toutes ces politiques conduiront au développement des territoires, en leur laissant surtout la capacité de définir eux-mêmes, quels sont les projets qu’ils veulent porter en commun.
En Corse, il y a la volonté de faire autre chose que du conventionnel, ce qui est possible, car la diversité des agricultures est un objectif. Des modèles récents d’agriculture, issu de choix stratégiques faits par des agriculteurs comme l’agriculture biologique, les circuits courts….Ils forment un ensemble de dispositions et d’agriculture qui sont en train de mûrir, mais qu’il ne faut pas opposer, mais plutôt en trouver les complémentarités. Quand au modèle conventionnel il va falloir combiner maintenant la capacité productive qui doit rester, avec la performance écologique. C’est tout l’enjeu des nouveaux modèles de développement qui va être mis en œuvre.
Un débat à ce sujet aura lieu au Conseil Economique, Social et Environnemental le 18 décembre avec l’idée de produire autrement.
En conclusion à cette conférence de presse, le ministre de l’Agriculture et de la Forêt, appuiera sur la difficulté pour une grande partie de la population à accéder à l’alimentation. Il faudra donc, combiner, et, l’aspiration citoyenne à une agriculture durable, et, l’aspiration des agriculteurs à avoir une viabilité économique à leur activité et à garantir la viabilité des agricultures, car c’est ce qui permet d’avoir une diversité des paysage ou une diversité de l’alimentation.
Marilyne SANTI
Joseph Colombani : "Le ministre ne connaît pas le dossier corse "
Peu de satisfaction pour le président de la FDSEA, il est évident que le Ministre ne connait pas le dossier corse, il s’est raccroché au foncier puisqu’il a fait une grande présentation de la politique française face à la Réforme de la PAC. On lui a bien dit que le foncier était lié à la mortalité et au grand banditisme et qu’il était une prioritaire de le régler.
L’accès au crédit, aux marchés, sur les restes de la dette agricole bancaire ou sociale il n’y a eu aucune réponse ! Un espoir que ces problèmes, notamment le MSA soit abordé par les conseillers.
Sur la méthode non plus, Joseph Colombani, dit n’avoir eu aucune précision, fréquence des rencontres, interlocuteur… aucune méthode !
Globalement rien de positif. La Corse est sous perfusion, mais elle a l’artère fémorale ouverte dira le président de la FSEA, pour imager les propos du ministre sur les aides données par l’état, auxquelles Stéphane Le Foll faisait référence devant les journalistes. Il faut cautériser tout ça, à travers un dispositif, des circulaires applicables ici aussi, différents modes de contrôle… En somme des mesures plus spécifiques et durables.
Pour exemple, Joseph Colombani citera le problème des terres en friches. On demande la même application que dans les DOM, c'est-à-dire une mesure globale. Il y a trop de terrains en friche par rapport à une attente spéculative. En 98, 4000 hectares se vendaient par an, en corse, pour du foncier bâti et non bâti, pour une valeur de 12 M d’€. Aujourd’hui pour la même superficie on est passé à 270 Millions d’€ de CA. L’enjeu est là !
Une satisfaction, toutefois, une vingtaine d’agriculteurs de toute la Corse étaient présents, et beaucoup de jeunes du CDJA du Sud.
M. S
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francis (dimanche, 28 octobre 2012 08:49)
bon travail !!!!!!