Femu A Corsica a lancé, mercredi, à Ajaccio, un appel à la mobilisation générale contre la suppression des Arrêtés Miot qui sera effective, si rien n'est fait, au 1er janvier 2013. Son leader, Gilles Simeoni, qui a fait de cet enjeu son cheval de bataille, explique, à Corse Net Infos, que les Corses doivent faire front commun à tous les niveaux, parlementaire, régional et dans la rue, derrière cette revendication. Selon lui, le rapport de forces politique est la seule manière d'obtenir un engagement clair et ferme de l'Etat.
- Vous remontez, encore une fois, au créneau pour défendre les Arrêtés Miot. Qu'y a-t-il de nouveau ?
- Depuis deux ans, nous tirons la sonnette d'alarme. Le calendrier s'accélère. Le compte à rebours est plus qu'enclenché. A deux mois et demi du terme, nous n'avons toujours aucune réponse. Il y a donc une volonté manifeste de ne pas donner de suite positive à une attente légitime.
- Qu'allez-vous faire ?
- Nous avons décidé d'accélérer la cadence et de lancer un appel à la mobilisation générale parce que, seul, le rapport de forces politiques pourra nous permettre de conserver nos droits acquis.
- Comment va se décliner cette mobilisation ?
- Elle va se décliner autour de trois axes. Le premier est l'appel aux parlementaires qui est indispensable parce que la prorogation du régime dérogatoire ne peut intervenir qu'au travers d'une modification de la loi de finances qui se décide à l'Assemblée nationale. Donc, nous appelons les six parlementaires de l'île, les quatre députés et les deux sénateurs, à parler d'une même voix, à déposer un amendement unique pour demander la prorogation du régime dérogatoire et à bien montrer que la Corse est toute entière unie derrière cette revendication.
- Quel sera le deuxième axe d'action ?
- Il faut que l'Assemblée de Corse (CTC), même si elle l'a déjà fait, mais avec une force et une solennité particulières, interpelle publiquement les plus hautes autorités de l'Etat, c'est-à-dire le Président de la République et le Premier ministre, pour obtenir l'engagement clair et fort de proroger ce régime dérogatoire.
- Et le troisième axe ?
- Parallèlement, dans l'attente de cette interpellation et de la réponse qui lui sera donnée, il faut engager la mobilisation de l'opinion publique. Notre conférence de presse est le point de départ. La semaine prochaine, nous allons distribuer, par le réseau de militants et de sympathisants de Femu A Corsica, 25 000 tracts dans toute l'île et même à l'extérieur dans la diaspora. Nous allons largement diffuser l'information et sensibiliser, dans tous les villages, les gens aux enjeux. Ensuite, un certain nombre d'actions et d'initiatives vont être déclinées dans les jours et les semaines à-venir, notamment des pétitions.
- Quelles seront les autres initiatives ?
- Nous allons nous rapprocher de toutes les forces de progrès, politiques, syndicales, associatives, simples citoyens... Nous allons sensibiliser tous les élus de terrain, tous les maires dans les villages, en milieu urbain comme en milieu rural. C'est, à notre avis, par capillarité que nous réussirons à mobiliser le plus grand nombre de Corses autour de cet enjeu.
- Croyez-vous que ce sera suffisant ?
- Si, dans les dix jours à-venir, nous n'avons pas une réponse ferme et positive de l'Etat, il faudra, de façon déterminée et responsable, descendre dans la rue, tous ensemble, dans une mobilisation élargie pour montrer que la Corse ne se laissera pas déposséder.
- Vous prévoyez donc une manifestation de masse en novembre ?
- Oui. Nous souhaitons que cette manifestation soit la plus large possible parce que le problème de la suppression éventuelle des Arrêtés Miot touche tous les Corses et doit, donc, fédérer tous les Corses. L'Assemblée de Corse l'a d'ailleurs fortement affirmé dans sa délibération d'octobre 2010 qui, elle-même, reprenait les termes de la motion de Femu A Corsica. Notre motion disait que le retour au droit commun aurait des conséquences économiques, sociales et sociologiques désastreuses dans le contexte de dépossession et de spéculation actuel. Ce serait une véritable ruine pour tous les Corses, quelque soit leur situation sociale ou de fortune. Les gens se verraient obligés de vendre tout ou partie de leur patrimoine, qu'il s'agisse du bâti ou des terrains, pour payer les droits de succession. Ce serait une véritable catastrophe !
- Un député socialiste a récemment posé une question écrite au gouvernement demandant la suppression des Arrêtés Miot. Qu'en pensez-vous ?
- Le vice-président socialiste de la Commission des finances, Dominique Baert, a posé, une première fois, cette question, le 30 août 2011 et l'a reformulée le 31 juillet dernier. Il s'appuie notamment sur le contexte d'austérité budgétaire en utilisant un mécanisme d'ensemble que nous connaissons trop bien. La Corse est toujours l'otage de débats franco-français, de surenchère politicienne de gauche ou de droite sur le thème : les Corses sont des privilégiés, etc.
- Que lui répondez-vous ?
- Nous lui renvoyons l'argument. Nous disons que, dans le contexte de crise économique, le retour au droit commun aurait des conséquences encore aggravées. La Corse ne peut pas être l'otage du débat politicien à l'échelon français, ni faire l'objet de surenchère.
- Le fait que ce soit le vice-président de la Commission des finances, qui pose cette question, n'est-ce pas de mauvais augure ?
- C'est déjà très inquiétant qu'il la pose, encore plus qu'il la pose de cette manière très polémique qui sous-entend que les Corses sont favorisés. Et ce qui est aussi inquiétant, c'est que le ministre du budget n'y ait absolument pas répondu, toujours pas à ce jour, alors que la question est posée depuis deux mois. Si l'Etat avait la volonté politique de faire des choix courageux, il aurait répondu que maintenir, en Corse, un régime dérogatoire spécifique, hérité de l'histoire, n'est que justice. Le silence de l'Etat ne peut que nous apparaître comme le témoignage d'une gêne et, peut-être, pire encore, d'un calcul.
- Comment interpréterez-vous une réponse négative du gouvernement ?
- La réponse, qu'apportera l'Etat, à notre demande légitime aura valeur de test politique général par rapport à la démarche d'ensemble de la CTC, notamment la perspective de révision constitutionnelle. Au moment où la CTC travaille à une révision constitutionnelle fortement attendue par les Corses, si l'Etat n'est pas prêt à proroger un dispositif dérogatoire qui est un acquis historique, il est évident qu'il ne sera pas prêt, non plus, à s'engager sur un chantier de révision constitutionnelle. Il faudra, alors, que chacun en tire toutes les conséquences.
Propos recueillis par Nicole MARI
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Miot, miooot, miooooot (lundi, 15 octobre 2012 22:10)
Mais cela concerne combien de personnes, de familles ? Soyez factuels, sinon vous n'avez tjs rien de positif. Contre, contre encore. Avant de defiler, expliquer, quantifier, montrer les impacts organisationnels, chez les notaires, definiser un calendrier engageant, positiver en ne repoussant pas encore une fois, sachant que vous retarder l'echeance parce que rien ne bouge, que c'est un beau pretexte pour aviver la xenopobie tout azimut.
Meme pas Corse, on le laisse passer Chef ? (lundi, 15 octobre 2012 22:41)
André-François Miot, comte de Mélito est un ministre, ambassadeur, conseiller d'État français né le 9 février 1762 à Versailles et mort le 5 janvier 1841 à Paris.
André-François Miot naît le 9 février 1762 à Versailles.
Il entre dans l'administration militaire et devient chef de bureau au ministère de la Guerre. En 1788, il est envoyé au camp de Saint-Omer comme commissaire des guerres.
Il revient à Paris, passe chef de division, et, partisan d'une monarchie constitutionnelle, se fait recevoir au club des Feuillants.
Après le 10 août, il est décrété d'arrestation, mais il se cache à Versailles. Il accepte par la suite une place de contrôleur des convois militaires, et est rétabli dans son poste précédent de chef de division par Beurnonville.
Il obtient les fonctions de secrétaire général aux Relations extérieures sous le ministre Deforgues. C'est aux soirées de ce dernier que Miot fait la connaissance des membres les plus en vue de la Convention, Robespierre, Danton, Camille Desmoulins, Fabre d'Eglantine.
Deforgues ayant été remplacé le 16 germinal an II par Herman, puis, le 29, par Buchot, qu'on rencontrait plus souvent au billard du café Hardy qu'au ministère, Miot a donc en réalité la direction du ministère avec le titre de commissaire des relations extérieures. Il est ministre des affaires étrangères en titre du 21 novembre 1794 au 19 février 1795.
En 1795, une fois la paix conclue avec la Toscane, il est envoyé à Florence comme ministre plénipotentiaire auprès du grand-duc de Toscane.
Les succès de Bonaparte, avec qui il a trois entrevues à Brescia, Bologne et Florence en juin 1796, facilitent sa tâche. Celui-ci le charge d'aller à Rome surveiller l'execution de l'armistice conclu avec la cour pontificale. Miot revient ensuite à Florence, passe de là en Corse comme commissaire du pouvoir exécutif. Il y réorganise l'administration et est nommé le 25 octobre 1796 ministre plénipotentiaire en Piémont. C'est au cours de cette mission en Corse qu'il se lie avec Joseph Bonaparte.
A Turin, hostile au mouvement révolutionnaire que des agents secrets du Directoire cherchent à fomenter, il déplait à la cour et au Directoire qui le rappelle au commencement de 1798.
Après un an de disgrâce, il est envoyé en Hollande avec une mission diplomatique. Le 18 brumaire l'y trouve et le surprend désagréablement, mais il s'en remet bien vite en apprenant sa nomination de secrétaire du nouveau ministre de la Guerre.
Nommé membre du Tribunat à sa création le 4 nivôse an VIII, il devient conseiller d'état le 5e jour complémentaire de la même année (22 septembre 1800), avec la mission spéciale de procéder aux radiations d'émigrés.
Il est appelé le 17 nivôse an IX aux fonctions d'administrateur général des départements de Corse (Liamone et Golo), où le régime constitutionnel a été suspendu par le premier consul. Accusé de modération, il demande son rappel qu'il n'obtient que l'année suivante (8 novembre 1802). Il se disculpe aisément auprès de Bonaparte et rentre au conseil d'État, section de la police générale.
Membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, commandeur de l'ordre le 21 février 1806, il est mis, à cette date, à la disposition de Joseph Bonaparte, devenu roi de Naples, qui le nomme ministre de l'intérieur à Naples. Il l'emmène ultérieurement en Espagne en 1803 avec le titre d'intendant de sa maison, et le ramène enfin en France après la bataille de Vitoria en 1813.
Miot reprend sa place au conseil d'état, et est créé comte de Mélito le 21 février 1814.
Il suit la régente à Blois et est rayé par la première Restauration du nombre des conseillers d'état. Ce titre lui est rendu aux Cent-Jours et, bien qu'il déclare dans ses Mémoires que le retour de l'île d'Elbe l'avait profondément affligé, il accepte les fonctions de commissaire extraordinaire dans la 12e division militaire (La Rochelle). Le désastre de Waterloo le frappe dans sa situation et dans ses affections : son gendre et son fils y trouvent la mort.
Resté pauvre, devenu étranger à la vie publique, il se consacre alors exclusivement à des travaux littéraires. En 1825, il va voir aux États-Unis Joseph Bonaparte. En 1827, il se retire auprès de sa fille en Wurtemberg où il commence sa traduction de Diodore de Sicile, parue en 1835. Il ne revient à Paris qu'en 1831 lorsque son gendre, M. de Fleischmann, général allemand très hostile à Napoléon, y est nommé ministre plénipotentiaire du roi de Wurtemberg. En 1835, il entre à l'Institut.
Il meurt le 5 janvier 1841 à Paris.
Seul le rapport de force .... (vendredi, 19 octobre 2012 13:41)
Essayez une fois pour tte de ne pas utiliser les mots 'combat', 'se battre', 'bataille', et tout votre arsenal convenu.
C'est dans votre communication que vous engendrez la haine, la division, la zenophobie, l'etat d'esprit present.
Les idees n'ont pas besoin de ces arguments hargneux pour convaicre. Expliquez sereinement, avec methode ce sera tout aussi recevable. La violence est un signe de faiblesse.