Plan Départemental de Secours en Montagne 2012 : Un système d’alternance parfaitement huilé

Autour de Rémy Bastille, les représentants des services de secours
Autour de Rémy Bastille, les représentants des services de secours

Le 112 ! C’est le numéro d’urgence. L’alerte est donnée. La qualification d’opération de secours en montagne s’apprécie en fonction d’un certain nombre de paramètres, à savoir la nécessité de mettre en œuvre les techniques et les matériels spécifiques, les conditions météorologiques, le type de terrain, son accessibilité, le degré d’urgence et la disponibilité des acteurs ainsi que le nombre éventuel de victimes. L’analyse de la situation est aussitôt faite. Le préfet appelle les moyens spécialisés et en assure la coordination. C’est ainsi que fonctionne le plan départemental de secours en montagne.

 

L'hélicoptère de la Sécurité civile et son équipage. (Photos J.F)
L'hélicoptère de la Sécurité civile et son équipage. (Photos J.F)

Un plan qui soit dit en passant a remarquablement fonctionné cette année tant par le dynamisme et le professionnalisme des intervenants que par la synergie relevée au sein de cette structure qui regroupe différents services de la gendarmerie, SDIS (service départemental d’incendie et de secours), Sécurité Civile et Samu. Cette articulation coordonnée s’impose par la multiplicité des acteurs et la complexité de l’organisation des secours dans les massifs montagneux. Raison pour laquelle la diversité et la complémentarité des moyens humains impliquent une coopération sans faille dans l’ensemble de ces services.

 

Comment ça marche ?

Le secours en montagne fait intervenir des sauveteurs hautement spécialisés, venant de différents services de secours et de sécurité, cela permettant au Plan de définir l’articulation au sein d’un même département des activités des unités spécialisées tels que nous les avons rappelés plus haut. Un système d’alternance est alors mis en place et chacune des unités assure une couverture opérationnelle à tour de rôle sur une période de 7 jours. De son côté, le CODIS (centre opérationnel départemental d’incendie et de secours), a pour mission la liaison étroite avec le COS (chef des opérations de secours) et la régulation médicale, avec les moyens indispensables y compris les moyens héliportés. En cas de force majeure, l’unité spéciale pourra être renforcée par son homologue qui n’est pas en service, les unités de secours en montagne du département de la Haute-Corse, les groupes montagnes de gendarmerie des deux départements et le détachement de l’UIISC 5 de Corte.

 

152 personnes secourues en 2012

« On a pu se rendre compte que tous ces hommes qui faisaient ce métier complexe ont réalisé un travail remarquable, dans la plus parfaite cohésion. Avec les engagements importants qui ont été faits, les relations se sont avérées excellentes, ce qui n’est souvent pas le cas ailleurs » a souligné Rémy Bastille, directeur de cabinet représentant le préfet de région, avant de poursuivre : « La réorganisation des services, applicable depuis le 1er mai de cette année, a apporté bien des satisfactions tant au niveau des interventions que de la synergie entre les services. »

Avec un effectif de 10 personnes au PGHM (peloton gendarmerie haute montagne) et 13 au GMSP (groupe montagne sapeurs-pompiers), les interventions en trois années ont sensiblement augmenté : 106 en 2010, 139 en 2011 et 140 cette année.

Au cours de ces interventions, 152 personnes ont été secourues et 97 treuillages ont été effectués. On ne peut que se féliciter de ce bilan fort rassurant. Autour du représentant du préfet, on notait la présence des colonels  Salinesi et Rodriguez, du lieutenant Gongora, du capitaine André, du commandant De Roynay, de MM. Geney et Ginieis.

                                                                                                                                       J. F. 

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