Ajaccio a reçu " Les gueules cassées " de Corse

Les " Gueules Cassées " de Haute-Corse et de Corse-du-Sud viennent de tenir leur assemblée au palais des Congrès d'Ajaccio,  en présence de leur résident honoraire, le général Jean Salvan, et du délégué régional René Chiaramonti. 

Les membres de l’UBFT se sont ensuite rendus au monument aux morts de la ville, pour y déposer une gerbe, avant d’être reçus par Simon Renucci, maire d'Ajaccio.

L'Union des blessés de la face et de la rête (UBFT) , Les Gueules Cassées ,est une association créée en 1921 par trois grands blessés de la face pour venir en aide à leurs camarades blessés au visage, défigurés, abandonnés de tous et sans ressources.

Dès 1927, elle était reconnue d'Utilité Publique, elle permettait de se battre et de conserver les droits de milliers de victimes de guerres méconnues et de leur assurer un indispensable soutien moral et matériel.

L’histoire des Gueules Cassées ne commence réellement qu'avec la " Grande Guerre " de 1914-1918, car plus que les guerres du siècle précédent, celle-ci différait par la nature des blessures des combattants. En effet, l'emploi massif des tirs d'artillerie, les bombes, les grenades, le phénomène des tranchées où la tête se trouvait souvent la partie du corps la plus exposée, ont multiplié le nombre des blessés de la face et la gravité des blessures.

En Europe, au lendemain de la guerre, on comptait environ 6,5 millions d'invalides, dont près de 300 000 mutilés à 100 % : aveugles, amputés d'une ou des deux jambes, des bras, et blessés de la face et/ou du crâne. Ces militaires, atrocement défigurés et meurtris à vie, ne retrouvaient que rarement une place au sein de la société. Les blessures au visage n’étant pas considérées comme une infirmité ils n’avaient droit à aucune pension d’invalidité.

Le 21 juin 1921, à l'initiative de deux « grands mutilés», Bienaimé Jourdain et Albert Jugon, une quarantaine de soldats blessés au visage créent l'Union des Blessés de la Face, qu'ils surnomment les  Gueules Cassées, et dont la Présidence  est confiée au Colonel Yves Picot.

Leur devise est Sourire quand même et leur arme la solidarité.

Ce combat c’est aujourd’hui  élargi à d'autres souffrances, à d'autres misères humaines et au-delà de son activité associative propre, Les Gueules Cassées  consacrent la plus grande partie de leurs moyens financiers et une partie très importante de leurs moyens humains, à des actions d'intérêt général.

Depuis la grande guerre, la seconde guerre mondiale, la Corée, l’Indochine, l’Afrique du nord, et aujourd’hui les OPEX (Opérations Extérieures),  Les gueules cassées réunissent  les militaires, les gendarmes, les policiers, les pompiers, les douaniers, les victimes civiles d’attentats, les victimes d’actes de courage et de dévouement atteint de blessures à la face, à la tête ou au cou, reçues en relation directe avec une action de combat, de maintien de l’ordre, de protection civile, officiellement reconnues.

L’Association remplit de grandes missions : la fraternité et l’entraide entre ses membres sous forme d’actions sociales, le devoir de mémoire par l’entretien et la transmission du souvenir des sacrifices consentis pour la France, l’aide aux autres associations du monde combattants et victimes de guerre , le soutien au monde médico social.

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