ACA : 1 Brest : 0, la victoire en soufffrant

Sabbatu, u 29 di Sittembri di u 2012

 AC Aiacciu 1 – 0 S Brestois (0-0)

Tempu : Dolci ; Tarrenu : Bonu

Spettatori : Circa 7 500

Scopu : Mostefa (56a) 
Avvertimenti: Licka (46a), Coulibaly (62a) pà Brest, Belghazouani (88a) pà l’ACA 
ACA : Ochoa- Diawara, Medjani, Poulard, Bouhours- Faty, Mostefa- Cavalli (cap) (Lasne 78a), André- Eduardo, Mutu (Belghazouani 70a). 
Addestratori : A.Dupont 
Brest: Thébaux - Traoré, Baysse, Kantari (cap), Lorenzi- Grougi (Ayité 60a), Sissoko – Lesoimier, Licka, Coulibaly (Chafni 68a)- Ben Basat (Benschop 78a). 
Add. : L.Chauvin

Le match  

Bien rentrés dans la rencontre, les Oursons ont eu la maîtrise de la balle dans les trente premières minutes. Cela dit, cette équipe de Brest a donné du fil à retorde, et s’est même créé la plus belle occasion, un poteau trouvé  par Grougi sur un contre au quart d’heure de jeu. L’ACA a répondu par les coups-de-pied arrêtés, d’abord par Cavalli, puis par Mutu (34a), qui voit sa frappe magistralement enroulée stoppée à temps par Alexis Thébaux, que l’on pourrait qualifier d’homme du match, malgré la défaite des siens. La fin de la première période est pourtant dominée par Brest et l’ACA qui rentre au vestiaire avec des petits doutes, tant l’adversaire est accrocheur. Mutu, lui, a tenté mais n’est pas parvenu à débloquer la situation.

Visiblement secoués quelques peu par Dupont dans les vestiaires, les Ajacciens reviennent sur le terrain avec de bonne intentions. Plus de vitesse, et surtout une pression retrouvée sur la défense de Thébaux. Et le gardien, après maints arrêts, va finalement s’incliner. Mostefa récupère un nouveau ballon aux vingt-cinq mètres, et prend son courage à deux mains pour frapper de loin, et ainsi trouver les filets, bien aidé par un Baysse malheureux dans son intervention (56a). Mutu manquait à nouveau sa chance, et voyait un coup-franc superbe claqué par Thébaux peu après l’heure de jeu. Le gardien Brestois qui du encore s’employer face à Belghazouani, entré en jeu à la place du Roumain. Au final, l’ACA a bien géré son avantage, et les Oursons se sont donc imposés par la plus petite des marges. Les Brestois se sont montrés nombre de fois dangereux, et auraient mérité mieux. La réussite a fait le bonheur des Ajacciens, qui remontent à la huitième place au classement avec neuf unités.

 

Le public

Timizzolu était plutôt bien garni, comparé à d’habitude, pour ce genre de rencontre face à des « petits » clubs. L’embouteillage qui partait de la ville et qui bouchait l’ancienne route de Sartè a contraint les plus prévoyants à arriver tard à Timizzolu. La tribune Sud aurait pu être fermée, tant le public l’a boudée, faute aussi au fait qu’elle ne comporte aucune place d’abonné. Mais on peu être satisfait de la présence, dans tous les sens du terme, des quelques 7500 supporters (on peut les appeler ainsi) massés dans les tribunes de François Coty. La Faedda avaitr revêtu le bleu de chauffe, et une fois de plus, on a constaté une ambiance grandissante dans les travées de la tribune J.B. Poli (Est) où les gens se connaissent désormais, pour y être abonné depuis plus d’un an. Le stade était debout à l’entrée des deux équipes, et a bien aidé les siens, dans les bons comme dans les mauvais moments. Une bonne note pour ces messieurs dames !

 

L’ACA

Pour ce match, Dupont innovait, et profitait de Mutu pour évoluer avec deux pointes. Initialement prévu titulaire, Belghazouani débutait au final sur le banc au profit d’André. Un 4-4-2 sans Pierazzi, une fois de plus remplaçant, avec Cavalli et André sur les cotés, et un Mutu très actif pour sa première titularisation. Le Roumain a occupé le terrain comme son coach lui a demandé, c'est-à-dire avec beaucoup de présence dans tous les compartiments du jeu. Même s’il a eu du mal à entrer vraiment dans le match, Adrian Mutu s’est créé la première occasion, avec une bicyclette audacieuse dès la cinquième minute, avant de faire par deux fois trembler Thébaux sur coup-franc. A l'aise techniquement, et bien aidé par Eduardo et Cavalli, sur lesquels il a souvent pris appuis, l’attaquant a fait un match sérieux et appliqué, et a posé pas mal de soucis aux défenseurs. Pour ce qui est du milieu, l’association de Faty et de Mostefa a comme à chaque fois été solide, même si on a pu noter un peu de fébrilité chez le Franco-Sénégalais qui a, il est vrai, été bien embêté par ses vis-à-vis, au point qu’il n’a pu faire parler sa vista autant que de coutume. Il a bien pesé sur les coups-de-pied arrêtés, et a permis de garder le ballon lorsque cela était nécessaire.

Coté défense, le match a été  des plus solides, même si les Brestois ont eut de belles opportunités, et arrivaient presque à chaque fois à prendre en défaut l’arrière-garde ajaccienne en contre. Poulard et Medjani ont fait le boulot dans l’axe, tandis que Diawara et Bouhours ont bien ratissé sur les cotés, évoluant plus haut que par le passé. Globalement, l’ACA a fourni une prestation honorable, mais a faillit payer ses petites imperfections et ses moments d’inattention.

 

L’adversaire 

Visiblement émoussés après leur cinglante défaite en coupe face à Nice sur le leur terrain, les hommes de Chauvin (pour un entraineur, ça ne s’invente pas) ont posé  bon nombre de problèmes, sans pour autant se montrer « tueurs » dans les vingt derniers mètres. Certes, si la frappe de Grougi était rentrée, l’analyse aurait été différente. Mais faillir n’étant pas réussir, on notera le manque de réalisme dans l’attaque Bretonne. Pourtant bien rodée, et très habile en contre, la paire offensive Ben Basat –Grougi n’a pas eu raison de leurs adversaires du soir. La faute à un Ochoa toujours aussi rassurant, et à un pressing très haut des Oursons, qui ont coupé au maximum les connexions. Alexis Thébaux, de son coté, a réalisé un quasi match parfait dans ses buts, et ne s’est incliné que sur un coup du sort, pris à contrepied qu’il fut sur l’audacieuse frappe de Mostefa. Jamais démobilisés, les Brestois ont opposé une farouche résistance à l’ACA et ont même manqué d’un rien l’égalisation en fin de rencontre. Pas de chance pour eux, car cette équipe méritait mieux. Heureusement, ce soir ne semblait pas être le leur, mais celui des Ajacciens.

 

Le bilan

L’ACA a su garder son cap, et surtout un bon rythme de croisière. Sept points sur neuf obtenus à domicile, et une troisième victoire de la saison –déjà-, on peut qualifier ce parcours de surprenant, tant il contraste avec celui de l’an passé  à pareille époque. Toujours aussi combatif, l’ACA a ce soir manqué de maîtrise par moments, au contraire du match d’Evian, mais au final, on ne peut qu’être satisfait que la réussite ait fait le reste. La marque d’une équipe en forme, c’était aussi ça !

 

Ils ont dit

Landry Chauvin : « Si il n’avait pas les deux points de pénalité, l’ACA jouerait encore plus haut. Je suis déçu du résultat, mais rassuré par rapport à l’état d’esprit, surtout après les déconvenues des dernières semaines. Certains de mes joueurs commencent à se mettre au niveau de la L1, donc il y encore des progrès à faire. On sait que, comme Ajaccio, on va lutter jusqu’à la fin, il faut donc montrer nos forces mentales. Notre contenu a été intéressant, mais ce soir, les joueurs sont déçus, car en ayant fait un bon match, Ajaccio a eu ce soupçon de réussite que l’on a eu la semaine passée pour s’imposer. Ces choses-là s’équilibrent sur une saison, cela dit ».

 Alex Dupont : « On s’attendait à ce genre de match. Brest a été solide défensivement et contrait bien, pas facile de créer des espaces. Le danger était de se jeter dans la gueule du loup, et c’est là que je félicite mon équipe. C’était un match serré, et sans les gardiens, on aurait pu finir à 5-4.On a montré de la patience, beaucoup de maîtrise, et l’heure est arrivée. C’est un grand soulagement, mais les deux équipes pouvaient gagner l’une comme l’autre, c’est pour ça qu’il fallait jouer intelligemment ; on devait garder l’équilibre sur le plan de la récupération. Mutu et André ont fait un bon match, et on contribué à asseoir notre jeu. On a pris le jeu à notre compte dès l’entame, mais on est à 0-0 à la mi-temps, et d’ailleurs, ils touchent le poteau. On peut dire que l’on avance, avec ce match-là. De plus, il y a du talent dans cette équipe, et elle possède encore une marge de progression, de quoi écrire de belles pages d’histoire. J’ai beaucoup aimé l’attitude du public, qui a filé un bon coup de main aux joueurs quand c’était difficile ».

                                                                                                               Olivier CASTEL

 

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