En Corse, les chemins de la victoire passent toujours par les routes de l’enfer. Les différents vainqueurs peuvent en témoigner, tout comme les inconditionnels de ce rallye aux 10 000 virages solidement ancré dans la mémoire collective.
Qu’il s’agisse du WRC ou de l’Historique, le Tour soulève plus que jamais l’enthousiasme général. La machine, bien qu’« historique » est superbement bien lubrifiée et s’est remise en marche aussitôt l’édition précédente terminée. José Andreani, Yves Loubet et la solide équipe de l’ASA Terre de Corse ont fait le reste, avec la foi qui soulève les montagnes. Ils nous présentent un Tour de Corse Historique 2012 du plus bel effet, avec un extraordinaire plateau et un programme alléchant quatre jours durant.
Tout est en place pour cette nouvelle édition avec, est-il nécessaire de le souligner, un tracé qui apporte plus de poids à la passion. Les pilotes vont très certainement apprécier le parcours, fait d’un millier de kilomètres à travers plus de 120 villes et villages de l’île, avec au menu des épreuves chronométrées qui vont rappeler le bon vieux temps du Rallye aux 10 000 virages qui a fait la réputation et du Tour et des constructeurs.
C’est dire si la remise à l’heure des pendules de la nostalgie va aller droit au cœur des amoureux de la grandeboucle. A l’évocation de noms tels Talasani-La Porta, Castagniccia, Verghia,
Morosaglia ou Castirla, les pilotes vont bondir de plaisir. Les insulaires sont particulièrement attachés à leur patrimoine, et le Tour de Corse fait partie intégrante de celui-ci. On imagine en
effet la joie que peut procurer une escapade de quatre jours sur l’île de beauté surtout aux premiers jours de l’automne.
Ils n’attendent que le départ…
Depuis que François Mourgeon, sur Renault 5 Alpine a inscrit son nom au palmarès du premier Tour de Corse Historique, les nostalgiques de la balade n'ont cesse de bichonner leurs mécaniques pour
figurer au tableau d'honneur de l'épreuve mythique.
Il est vrai que je jeu en vaut largement la chandelle car, plus qu'une promenade de santé, l'Historique est devenue l'épreuve référence, au même titre que le Monte-Carlo ou le Tour de France,
manifestations où l'on se bouscule au portillon pour en être. C'est dire si mardi prochain, au départ de L’Ile-Rousse, le plateau sera conséquent. Depuis plus de 10 années, - première édition en
2001 - le Tour de Corse Historique réunit les pus belles voitures ayant animé l'épreuve reine depuis la création du championnat du monde des constructeurs en 1973. Il faut voir les moments
d'émotion intense que provoque le passage de ces machines particulièrement bien entretenues lors des vérifications techniques. Des centaines de curieux voire de nostalgiques sont massés autour
des stands.
Pour preuve, la réaction d'un de nos meilleurs éléments insulaires, Yves Loubet, maintenant de l’autre côté de la barrière. Ceux qui ont suivi sa brillante carrière se demandant encore comment il ne figure pas au palmarès d'une épreuve qu'il a si souvent dominée. Yves dit de l'Historique qu’il bichonne à longueur d’année: "Que de souvenirs repassent dans ma tête lorsque je suis devant un tel plateau de merveilles de technologie. Je pense notamment aux passages mythiques de la Castagniccia ou du Boziu, avec tous les souvenirs qui défilent. Que d'émotion, que de bruits qui reviennent vous rappeler une époque magique où il faisait bon courir. Les frissons me parcourent, j'ai l'impression de replonger dans le passé avec un enthousiasme délirant. "
Depuis cette époque où il regardait passer le Tour Historique à mes côtés, le pilote Porto-Vecchiais a littéralement opté pour l’organisation, y apportant sa touche personnelle tant dans les
relations avec les concurrents que sur le terrain où ses conseils, c'est unanime, sont très appréciés.
J. F.
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