Malgré son « exil » en Corse, Jérôme Rothen ne l'a jamais caché : le Paris Sain-Germain est resté et restera son « club de coeur ». Passé par la Capitale de 2004 à 2010, le natif des Hauts-de-Seine, devra pourtant tout mettre en œuvre samedi après-midi à 17 heures sur la pelouse de Furiani pour battre cette équipe que tout le monde redoute.
Impatient d'en découdre, Rothen avait coché sur le calendrier des rencontres, les deux matchs face au PSG, comme il le déclarait récemment à Le 10sport.com : « C’est sûr que quand le calendrier est tombé, les deux premiers matches que j’ai regardé, c’est la venue du PSG à Bastia et le match retour au Parc. Bien sûr, c’est un match qui me tient à coeur, forcément. Cela représente beaucoup de choses pour moi, une grosse partie de ma carrière. Quand tu as passé six ans dans un club, tu as un petit pincement au coeur quand tu joues contre lui. Ma carrière continue et je suis très content de revoir des joueurs avec lesquels j’ai évolué même s’il n’en reste pas beaucoup (rires). Mais surtout de voir encore des gens du club parce que, malgré tout, j’ai gardé de très bons rapports avec ces gens-là » poursuivait-il.
Pas d'esprit de revanche
Et lorsqu'on lui demande s'il estime que cette rencontre aura un air de revanche eu égard à la tournure qu'à pris la fin de son aventure Parisienne, Jérôme Rothen s'inscrit en faux : « Ce n’est pas du tout une revanche parce que les hommes ont changé. Ceux qui décident aujourd’hui ne sont plus les mêmes dont il n’y a pas d’esprit de revanche. Mes six ans à Paris sont derrière moi. C’est vraiment un plaisir pour moi de jouer cette rencontre. C’est plus du plaisir que de la revanche. Collectivement, si on peut se mettre au niveau de la plus grosse équipe de France sur 90 minutes, ce serait magnifique, c’est un beau challenge à relever » ajoutait-il.
Conscient de la difficulté de la tâche qui attend ses partenaires contre la pléiade de stars Parisiennes, Rothen espère que son équipe ouvrira le score en premier, ce qui n'est jamais encore arrivé au Sporting cette saison. Et lorsqu'on lui demande s'il rêve d'y inscrire son premier but en Ligue 1 depuis 2009 contre le PSG, là encore, l'ex-Parisien n'y accorde pas trop d'importance : « Si on a la chance de marquer un but, que ce soit moi ou un autre, tant mieux. Cela voudra dire qu’on rivalise. J’espère qu’ils auront perdu un peu de force en Ligue des Champions. Parce que notre match de Ligue des Champions à nous, c’est samedi soir. Pour moi, la motivation est énorme. »
« Ibrahimovic : Un des meilleurs joueurs du monde ! »
Si en début de saison, les Parisiens avaient du mal à aligner les résultats positifs, cela ne semble plus être le cas. Les partenaires de la star Ibrahimovic qui à l'intention de « Zlataner Bastia », restent sur trois victoires consécutives toute compétition confondu. Jérôme Rothen en est conscient : « On a senti en début de saison que le groupe parisien avait besoin d’un temps d’adaptation, d’apprendre à se connaître. Ce n’est jamais facile quand on change beaucoup de joueurs. L’équipe se cherchait un peu mais depuis deux ou trois matches, on sent un très gros potentiel. Après, sur un match, il peut se passer n’importe quoi et on peut les perturber si on est très solides « ajoutait-il.
Et justement, Rothen n'a pas manqué de tresser des louanges à l'égard de Ibrahimovic qu'il qualifie d'un « des meilleur joueurs du monde ». « Je ne suis pas étonné qu'il marque autant de but et qu'il soit aussi efficace que Messi ou Ronaldo. Franchement, c’est un joueur à part. On a la chance de l’avoir dans le championnat. Cela fait bien longtemps que nous n’en avons pas eu un de cette trempe. Pour moi, le dernier c’était Zinedine Zidane. Profitons de lui ! » déclarait Rothen.
Avant de terminer son interview, Jérôme Rothen aura un mot pour la défense Bastiaise qui est à un élément prêt (Marchal) est composée des mêmes joueurs qui évoluaient en National il y a deux
ans.. « C’est incroyable pour eux de rivaliser avec lui sur un match. Si on leur avait dit ça il y a deux ans…C’est une pression positive pour eux, un vrai
plaisir » concluait Rothen.
André CARLI
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