Bastia, à l'instar de bien des communes de Corse, a célébré avec recueillement dimanche en fin d'après-midi, le souvenir du soulèvement contre l'occupant allemand et italien du 9 Septembre 1943, prélude à la libération du premier département français, comme cela est désormais stipulé dans les manuels d'histoire.
Cette victoire, officiellement célébrée le 5 octobre,- "La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France", avait déclaré le 8 octobre 1943 à Ajaccio le général Charles de Gaulle, huit mois avant le débarquement allié de Normandie du 6 juin 1944 - fut le fruit du soulèvement de la population insulaire, le 8 septembre 1943, après l'annonce de la capitulation italienne, puis d'âpres combats contre les troupes allemandes débarquées de Sardaigne pour rejoindre l'Italie du Nord.
La résistance corse fut appuyée par des commandos français du 1er bataillon de choc débarqués du sous-marin Casabianca et par des troupes coloniales (tirailleurs marocains, spahis, goumiers) d'Afrique du Nord.
172 patriotes corses et 87 militaires furent tués, ainsi que 200 civils dans des bombardements, essentiellement à Bastia.
Quelque 12.000 Corses s'enrôlèrent ensuite dans les Forces françaises libres, au sein desquelles des centaines d'entre eux combattaient déjà, pour poursuivre le combat de la libération de
l'Europe jusqu'au 8 mai 1945.
Hier le 69 anniversaire de cet épisode, incontournable de notre histoire, a été célébré par Emile Zuccarelli, maire de Bastia, Louis Le Franc, préfet de Haute-Corse, Michel Stefani conseller
territorial et toutes les personnalités civiles et militaires du département.
Écrire commentaire