Saint-Etienne trop fort pour le Sporting

(Photos Michel Maestracci)
(Photos Michel Maestracci)

A Furiani : SCB : 0 Saint-Etienne :3 (0-2)

Buts pour Saint-Etienne : Cohade (9e), Aubameyang (25e), Guilavogui (89e)

Arbitre : M. Varela

Temps: Frais

Spectateurs : 15 515 payants

SC Bastia :

Novaes, Marchal (puis Choplin), Mary, Hare, Cioni, Palmieri (puis Yatabaré), Cahuzac (cap), Rothen, Maoulida, Thauvin (puis Khazri), Modeste

St Etienne :

Ruffier, Zouma, Clerc, Clément, Cohade, Lemoine (puis Guilavogui), Brison, Hamouma (puis Brandao), Perrin (cap), Aubameyang (puis Alonso), Gradel

Hantz avait prévenu tout le monde : avec Saint-Etienne et après Rennes on appréhenderait mieux ce que serait la Ligue 1. Si à Rennes le Sporting avait réussi, dans des conditions difficiles, à faire front à l'équipe bretonne en rodage, samedi à Furiani il dut commencer le match en courant après le score. La faute à une équipe de Saint-Etienne virevoltante, vive, prompte à fondre vers le camp adverse et à multiplier le danger dans le camp opposé.

En beaucoup moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, dès l'entame de cette partie marquée par une minute de silence à la mémoire de tous les bleus récemment disparus, le Sporting se retrouvait dans ses petits souliers. Certes la première occasion fut bastiaise avec ce coup franc que Rothen plaça au-dessus de la transversale de Ruffier, mais bien vite les Verts mirent le cap sur le camp de Novaes.

Coup sur coup et sans que le SCB ait eu le temps de réagir Saint-Etienne menait nettement aux points. A deux reprises Aubameyang fit passer le frisson sur Furiani. La première fois il trouva Marchal sur son chemin et la deuxième fois lancé par Cohade il croisa trop son tir lorsqu'il se trouva seul devant Novaes.

La troisième offensive fut la bonne pour les stéphanois. En effet après que les bastiais se soient montrés incapables de renvoyer le danger qui était permanent devant la cage de Novaes, Cohade avait raison de la vigilance de Novaes impuissant sur la frappe du numéro 10 stéphanois.

Et les affaires du Sporting ne s'arrangeaient pas même si Furiani continuait à chanter sa foi envers ses couleurs. Aubameyang, encore lui, passait par là pour enfoncer le clou stéphanois.

2 à 0 après 25 minutes de jeu : ce n'était pas assurément le scénario imaginé par les bastiais au coup d'envoi.

Le Sporting, assommé certes, n'abdiquait pas cependant et même si la barre devenait subitement haute, il ne se privait pas de remettre son ouvrage sur le métier. Pourtant malgré une évidente volonté de bien faire le SCB en était réduit aux tentatives individuelles de Thauvin et aux coups de pied arrêtés de Rothen bien insuffisants pour faire vaciller les Verts.

Bref à la pause la cause était plutôt mal engagée pour ce Sporting qui, chemin faisant, avait perdu rapidement Marchal.

En tout cas la tâche devenait insupportable pour le Sporting qui entreprit cependant à la reprise de revenir dans le match.

Dès lors, il se multipliait devant la cage de Ruffier avec Maoulida qui croisait trop son tir sur un excellent service de Palmieri, par Palmieri qui mettait son tour le ballon à côté et deux fois par Modeste.

Mais rien n'y faisait.

Saint Etienne apte à rebondir rapidement maintenait son écart. Il allait même l'aggraver après que Maoulida ait raté l'immanquable. Un contre rondement mené, un service millimétré dans le dos de la défense bastiaise et Guivalogui faisait boire le calice jusqu'à la lie à Furiani.

3 à 0 : dur, dur pour le Sporting !
                                                                                                                         Charles MONTI

 

(Photos CM)
(Photos CM)

Ambiance

16 000 au rendez-vous

Les retrouvailles sportives entre le Sporting et Saint-Etienne ont été précédées d'un de ses moments d'intense émotion qui passe rarement inaperçu surtout à Furiani. En tout cas lorsque le président stéphanois accompagné de Christophe Galtier et de "l'ange vert" Dominique Rocheteau, aux côtés duquel se tenaient Pierre-Marie Geronimi et les porte-parole du collectif du 5 Mai est allé déposer une gerbe au pied de la stèle qui perpétue la catastrophe, les premiers des 16 000 spectateurs de Furiani n'ont pas manqué ni de saluer ni d'apprécier

"Il s'agit d'un devoir de mémoire bien dans l'esprit de notre club auquel ils nous étaient impossible de nous soustraire" expliquait Christophe Galtier l'ancien adjoint de Gili au Sporting, devenu depuis entraîneur de l'AS Saint-Etienne. Puis après l'émotion, la passion.Celle affichée par le pubic de Furiani. 16 000 et des poussières dont près de 10 000 abonnés. Du jamais vu ici.

16 000 et des poussières qui chantent et crient leur foi durant quatre vingt dix minutes à ce Sporting qui, après le GFCA au niveau amateur, a écrit les plus belles pages du football corse.Un Sporting avide de retrouver le haut du tableau mais qui sait, et Hantz ne cesse de le répéter, qu'il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

Saint-Etienne est venu le prouver samedi soir.Une contre-performance qui n'entame pas le moral des tribunes.Sur le terrain il risque d'en être autrement.Mais ce que le SCB ne perdra pas ce sont ses 16 000 fans.

Et on sait que ceux-là peuvent rapporter des points précieux.
                                                                                                                                           C. M 

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