Quel avenir pour les sous-préfectures de Corse ?

La sous-préfecture de Calvi. (Photo Jean-Paul Lottier)
La sous-préfecture de Calvi. (Photo Jean-Paul Lottier)

C'est Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, qui vient de relancer le débat : faudra t-il pour satisfaire, en partie, à l'exigence financière (33 milliards d'économie en 2013) rappelée par la Cour des comptes et les engagements européens de la France, rayer de la carte les sous-préfectures?

C'est, en effet, à Chartres le jour de la Fête nationale que le ministre de l'Intérieur a annoncé le lancement d'un audit sur les 238 sous-préfectures que compte la France.
Economie-matin.fr qui relaye l'info souligne - ceci explique peut-être cela - qu'une telle opération permettrait de réaliser une economie de 300 millions d'euros…
A l'heure où internet permet tout à chaque instant, l'idée peut paraître, en effet, séduisante.
Elle n'est pas nouvelle.
En Corse on entend souvent parler de la supression.
Les tribunaux de commerce, ceux d'instance sont déjà passés à la trappe.
Aujourd'hui c'est de la supression des sous-préfectures dont il est question.
Soit. Mais dans un pays au relief aussi tourmenté est-il bien raisonnable d'envisager la chose?
Et si ces sous-préfectures sont toutes rayées de la carte de Corse comment les services des préfectures de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, déjà bien engorgées, vont-elles bien pouvoir absorber la masse de travail supplémentaire qu'une telle décision génèrerait ?
Mais au-delà se pose aussi le problème de l'avenir de certaine ville-sous-préfecture. Que resterait-il par exemple à Sartène si on on venait à lui retirer sa sous-préfecture ? Et comment Calvi et Corte, dont les établissements seraient rayésd'un simple trait de plume, réagiraient-elles ? 
Dès lors se posera, dans ce domaine aussi, la question de savoir si la Corse va bénéficier d'un statut particulier ?
Dans quelques semaines Manuel Valls aura sur son bureau l'audit demandé. Il lui appartiendra de faire les propositions qui permettront à son ministère de contribuer à satisfaire aux exigences financières de l'heure.
Et de décider ce qu'il y aura lieu de faire : maintenir ou supprimer tout ou partie des 238 sous-préfectures.

                                                                                                                                           C. M.

Et la sous-préfecture de Corte
Et la sous-préfecture de Corte

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Commentaires: 2
  • #1

    saveriu1 (vendredi, 10 août 2012 09:42)

    mais la 1ère question, c'est à quoi servent les sous préfectures de nos jours ?
    pour toute démarche administrative à corté , on entend la même réponse " ha, mais ça on ne le fait plus....il faut voir avec la préfecture ou telle ...."
    donc en effet, si elles ne servent plus à rien , autant les supprimer !
    mais après avoir tant décrié la fermeture de certaines administrations par le gouvernement précédent, le PS montre une fois de plus son vrai visage !!!

  • #2

    maurice albertini (vendredi, 10 août 2012 11:13)

    on veut faire des économies... mais pour les autres !!!!! nous sommes bien des enfants gâtés ....... ( exemple: desservir deux ports distants seulement de 30 kms !!!! 4 aéroports pour 250.000 habitants... etc !!!!!!)