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Evincé de Haute-Corse en 2003 par Nicolas SarKozy, Eric Delzant redevient préfet de région en Auvergne

Beaucoup de nos confrères parlent de la Corse. Des hommes qui y sont passés. Des aventures (bonnes ou mauvaises) qu'ils ont connues. A compter d'aujourd'hui nous vous proposons de vous permettre de lire et de voir un peu tout cela. Premier sujet : le retour d'Eric Delzant à la préfectorale neuf ans après avoir été releve de ses fonctions en Haute-Corse par Nicolas Sarkozy, à l'époque ministre de l'Intérieur. Voici la place qu'accorde La Montagne à ce retour en grâce…

Retour en grâce ou revanche ? Toujours est-il que le nouveau préfet de région Auvergne et du Puy-de-Dôme, Eric Delzant, a pris ses fonctions ce lundi matin.

Nommé le 11 juillet à cette fonction, en conseil des ministres, Eric Delzant, 55 ans, fait un retour remarqué à la prefectorale... neuf ans après son éviction à ce même poste en Haute-Corse. 

En effet, en juin 2003, l'énarque avait été sanctionné à la suite de débordements empêchant la tenue d'un meeting sur l'île de beauté - c'était à Poretta -par le Premier ministre de l'époque, Jean-Pierre Raffarin et le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. 

C'est donc un retour en grâce pour ce haut fonctionnaire qui occupait précédemment les fonctions de directeur général des services à la communauté urbaine de Bordeaux. 

 

"Revenir à des fondamentaux"

Peu loquace sur cette affaire, Eric Delzant, juge aujourd'hui qu'il n'est nulle question de revanche, mais plutôt "le goût de revenir à des fondamentaux". 

Il s'était malgré tout exprimé une fois à la suite de son éviction (1) :"Il faut exécuter quelqu'un en place publique. C'est la méthode du pilori, il s'agit de laver un affront. C'est extrêmement dur à vivre. Moi, j'avais assumé la décision de démission, mais c'est la mise en scène qui a été la plus pénible. Mettre quelqu'un plus bas que terre, c'est une forme de lâcheté. Elle a bon dos, la culture du résultat, c'est surtout la culture de la peur et de la terreur." 

 

(1) : "Sarko m'a tuer" par Gérald Davet et Fabrice Lhomme

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