L'estru piuvanu? C'est l'humeur du jour du signataire de ces lignes. Une humeur pour, soit fustiger, montrer du doigt. Soit pour applaudir, apprécier. Un peu comme vous le feriez de chez vous en vous penchant sur l'actualité de notre région.
Le travail, c'est bien connu, finit toujours par payer.
Pierre-Marie Geronimi et tous ses amis, qui l'épaulent à la tête du navire Sporting, ont faite leur cette devise. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle s'avère payante.
Petit retour en arrière.
En l'espace de quelques semaines le Sporting passe de la Ligue 2 en CFA sans même passer par la "case" National. C'est la chute au fond du gouffre assurée.
Mais les dirigeants bastiais défendent leur cause becs et ongles. De si belle façon que le club repart, dans l'inconnue certes, mais en National.
Geronimi et les siens se retroussent alors les manches. S'attachent les services d'un technicien, Frédéric Hantz en l'occurrence, qui, comme eux, ne croît qu'aux vertus du travail que l'on
cultive, aussi, avec un art particulier dans son Aveyron natal.
L'osmose est parfaite.
Et voilà le SCB qui remonte irrésistiblement vers le sommet. Le titre de champion de France est au bout d'une impressionnante série de rencontres sans défaite. Furiani peut danser et
chanter de nouveau. La Ligue 2 est de retour.
Nouvel exercice avec pratiquement les mêmes hommes sur le terrain et autour de l'équipe. Et la même belle aventure recommence.
Certes Armand-Cesari connaît quelques " coups de sang ", mais rien n'empêche le Sporting de poursuivre sa marche vers la Ligue 1, et à Furiani de chavirer de bonheur.
Aujourd'hui, fruit du travail de Pierre-Marie Geronimi et de ses collaborateurs, il y est ! Et le "peuple bleu", comme aiment à se qualifier ses supporters, adhère. Vendredi soir 7 014
d'entre eux avaient pris un abonnement.
Un chiffre incroyable jamais atteint ici qui traduit assez bien la confiance que ce " peuple bleu " a placé dans cette équipe dirigeante qui, sans jamais dévier de son objectif , travaille
à faire du Sporting un vrai club de Ligue 1 et du stade Armand-Cesari non seulement un haut lieu du football corse, ce que personne ne peut lui contester, mais aussi, et de nouveau, un haut lieu
du football national.
Et vous savez quoi ?
Elle va réussir, parole d'un observateur privilégié depuis plus de quarante ans !
Charles MONTI
Estru : humeur
Piuvanu : de la Pieve (En Corse, longtemps administrée par plusieurs occupants italiens - romains, lombards, pisans, gênois -, la pieve est à l'origine de nombreux toponymes de commune, et plusieurs édifices religieux sont aussi nommés pieve)
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