« Always the sun » Pour Antò, Fils de Pop au Casadelmar de Porto-Vecchio

(Photos Erick Larrieu)
(Photos Erick Larrieu)

Il a un talent fou. Ses travaux sont reconnus au-delà de nos frontières. Antò, Fils de Pop est un artiste peintre autodidacte  de l’art urbain qui a réussi à trouver sa place dans l’univers du Pop Art. Depuis le 8 avril dernier et jusqu’à la fin du mois d’octobre, Antò, Fils de Pop fait le bonheur des visiteurs du célèbre hôtel Casadelmar à Porto-Vecchio où il expose 21 de ses travaux, dont 7 ont été tout spécialement créés pour cet événement.

L'expo se nomme ALWAYS THE SUN, en référence à l'été bien sûr, mais au soleil et au couleurs et surtout a la luminosité très présente au Casadelmar.

 «  C’est ma première véritable exposition dans le Sud de la Corse et  surtout à Porto-Vecchio. J’en suis très fier. J’ai également apprécié de pouvoir exposer mes travaux sans la moindre réticence dans le choix des toiles et sujets » confie l’artiste.

Antò, Fils de Pop amène quelque-chose de nouveau dans le monde du Pop Art.

L’humain et l’affectif occupent une place privilégiée dans son  parcours artistique jalonné de rencontres.

C’est grâce à l’une d’entre elles avec Anthony Baggioni qui fait qu’aujourd’hui il est l’hôte de  Gian Luca Bertilaccio, directeur de Casadelmar à Porto-Vecchio.

Auparavant, ses travaux ont été exposés à la Galerie Marie Ricco de Calvi, au Kube Hôtel de Saint-Tropez, Mégève, Los Angeles, Florence…

Au mois d’octobre , Antò, Fils de Pop exposera pour 2 mois à la Galerie Zéphir à Montréal.

Ensuite, ce sera Bruxelles, avant un retour à Calvi pour souffler les 20 bougies dans un lieu que l’artiste souhaite pour l’heure garder secret.

De Andy Wharol à l’époque dorée des Studios Disney

Des artistes, réalisateurs de films, grands animateurs de dessins animés pour qui il voue une grande admiration influent sur son travail. On y retrouve : Andy Wharol, figure emblèmatique du Pop Art, Jean-Michel Basquiat, pionnier de l’art contemporain, Hervé Di Rosa, Van Gogh, Haruki Murakami, Bansky, Shepard  Fairey, Sergio Leone, Tarantino, Osamu Tesuka, Hayao Miyazaki, Toni Casalonga, Dumè Ricci et les grands animateurs de l’époque dorée des studios Dysney…

Ses nombreux voyages à travers le globe lui ont ouvert l’esprit.

Tout dans ses œuvres est une histoire de composition et d’équilibrage.

Antò, Fils de Pop se nourrit par la culture et déteste peindre pour rien.

C’est un artiste peintre de notre temps qui vit intensément les choses.

Antò, Fils de Pop utilise principalement la peinture acrylique mais se sert aussi  par intermitence  d’images et divers matériaux.

Les images et événements de la vie quotidienne, où chacun peut s’y retrouver,  sont pour l’artiste une source inépuisable d’inspiration, tout comme l’est l’univers américain, celui de la musique ou de la publicité.  Certaines de ces dernières liées à la Corse sont  revues et corrigées  avec cette pointe d’humour et de dérision qui font que l’on s’y attarde.

Chacune des œuvres ont une histoire. Bien que très urbain dans l’esprit, l’artiste n’en perd pas pour autant le côté humain.

De l’imagination, de l’humour et une pointe de dérision

Il y a dans ses travaux de la couleur, de l’imagination et  de l’humour, le tout assaisonné d’une pointe de dérision qui n’est pas pour déplaire dans cette société qui se veut de plus en plus agressive. Ils accrochent l’œil et ne laissent personne insensible.

Il y a beaucoup d’épaisseur dans ses toiles. C’est très tactile, on peut toucher et ressentir toutes les sensations.

Difficile d’énumérer toutes ses toiles mais certaines marquent les esprits : La pub d’Air Corsica avec « Lonzu o Figatellu ?» au lieu de « Viande ou poisson ? » «  The Good, The Bad, The Ucly » en référence au film « Le bon, la brute et le truand »  avec le tigre, le lion et le chat de cendrillon ou encore « L’homme qui valait trois milliards » avec le président Obama au plus haut des cieux ou encore «  Mon père ce héros » en référence à Pascal Paoli…

Autre œuvre qui interpelle, celle des 2 DS  à effet de miroir avec le N° K 2806 inspiré de la série K2000 et faisant référence à une célèbre affaire !

«  C’est vrai que dans tout ce que je fais, il y le côté comique, sans toutefois plonger dans l’excès » commente  Antò.

Parfois ses toiles ont un prolongement : «  Californian Roll » a donné naissance à une superbe œuvre d’art des  talons à roulettes en version sculpture !

Antò a fait réaliser une vraie paire d’escarpins qu’il a peint avant de lui fixer des roulettes. L’effet est saisissant.

Et le pire, c’est que ça roule !

«  L'idée  de créer ces chaussures m’est venue de mon admiration  pour les créations du chausseur Christian Louboutin .  je lui ai écrit plusieurs fois pour lui faire partager et connaitre mon travail. Malgré l'envoi d'un book et de quelques articles de presse... je n'ai jamais eu de réponse de sa part. mais qu’importe » ironise l’artiste.

Enfin, Antò réalise des tee-shirts en série limitée et autres travaux.

Antò, Fils de Pop démontre à chaque occasion qu’il fonctionne beaucoup à l’affectif et n’oublie jamais ceux qui à un moment de sa vie lui ont donné le coup de pouce nécessaire.

Récemment, pour la famille Kerefoff, il a réalisé « Chez Tao » une superbe fresque que l’on a pu voir dans l’émission « Thalassa » sur France3 ou encore la toile de présentation du futur Open de pétanque de Calvi.

«  Partout où je vais, je laisse ma trace. C’est important pour moi » confie en guise de conclusion Antò, Fils de Pop .

                                                                                                               Jean-Paul LOTTIER

Une profonde reconnaissance au Svegliu Calvese

Enfant, Antò, avait déjà une certaine aisance pour le graphisme. Cette passion pour l’art, il l’a cultivé chez lui, loin des regards, jusqu’à ce jour de 1993.  L’’association culturelle du Svégliu Calvese a fait appel à son talent pour réaliser des décors de La Passion.

«  Pour moi qui peignais pour le plaisir, ça été un déclic. J’ai demandé à exposer. Je me souviens avoir vendu ma 1re toile au groupe « A Filetta ». Tout s’est ensuite enchainé.

L'Institut national de la propriété industrielle, Aujourd’hui, c’est vrai que mon travail est reconnu et c’est pour moi une grande fierté.

Le nom d’artiste d’ Antò, Fils de Pop m’est venu tout naturellement. J’ai déposé le sigle à L'Institut national de la propriété industrielle (INPI) et c’est devenu une marque. ».

Repère des toiles  

 Air Corsica (2011) 120 x 120 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

 Californian Roll (2011) 120 x 120 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

 Who's the boss ? (2011) 120 x 120 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

I hate spiders ! (2012) (The death of Spiderman) 120 x 120 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

Mon père ce héros (2012) 100 x 120 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

Mr & Ms Smith (2012) 120 x 150 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

K 2806 (2011) 80 x 80 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

L'homme qui valait (beaucoup plus) que 3 milliards (2010) 120 x 120 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas    

The good, The bad, The ugly (2011) 120 x 120 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

Banana Trip (2010) 100 x 120 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

Fight Club (KONG FU vs GRIZ LEE) (2012) 2 x 100 x 120 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

Vierge à l'enfant sous un ciel étoilé de 1000 couleurs (2007) 100 x 120 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

Klebar (2011) 120 x 150 cm / acrylique sur toile – acrylic on canvas

Californian Roll (2012) cuir / caoutchouc / metal / acrylique - leather / rubber / iron / acrylic 

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Commentaires: 1
  • #1

    La tour Calvi (mercredi, 11 juillet 2012 23:59)

    Anto on t'aime