Bastia : Un " diable de mer " dans les eaux du Vieux-Port

(Photos Adrien Pavie)
(Photos Adrien Pavie)

 

 

Ce samedi au matin, l'attraction du vieux port de Bastia c'était cette raie Mobula mobular, dite "diable de mer" d'environ 2 mètres d'envergure qui tournait dans l'avant port. De retour de leur sortie hebdomadaire les plongeurs du Neptune Club Bastiais sont, dans un premier temps, parvenus à la rediriger vers le large, mais la belle égarée, blessée, et manifestement désemparée, est finalement revenue.

Le point de vue de Corsica-requins de Méditerranée

Plusieurs tentatives ont été faites pour faire sortir la raie de l’avant-port où elle se trouvait. Elle s’est en revanche davantage enfoncée dans la zone portuaire, évoluant le plus souvent en surface. Elle quitte parfois le secteur pour se diriger vers le bassin du port de commerce et revient. En heurtant des coques de bateaux et des bouts, l’extrémité des ailes semble présenter des ecchymoses.

N’ayant pas la gueule ouverte, la raie ne semblait pas se nourrir.

Un témoin a fait signalement d’un Diable de mer observé la veille aux abords du tunnel routier (anse de Ficajola). Il peut s’agir du même animal.

Dans le port, pensant lui venir en aide, certaines personnes ont utilisé une gaffe pour la sortir et tenter, sans pince, de lui ôter le leurre. Cette pratique n’est pas à recommander. Elle risque de blesser l’animal (dont on rappellera qu’il se figure sur la liste rouge des espèces en Danger d’Extinction). Il est préférable de mettre des plongeurs à l’eau avec un plan d’action concerté pour tenter de contraindre la raie à prendre une direction. Cette technique génère un moindre stress.

La couleur verte des eaux tendraient à indiquer un fort développement du phytoplancton. Il n’a pas été fait mention de la présence de zooplancton (souvent difficile à apprécier visuellement) dont le diable de mer méditerranéen aurait éventuellement pu se nourrir.

Quant à son comportement, si la raie ne s’est pas sentie pas confinée en raison de la présence de nageurs dans l’avant-port qui auraient pu constituer un obstacle temporaire, il pourrait laisser supposer les méfaits de parasites internes (cestodes ?). Mais ceci demeure hypothétique.

Le rapala, tel que fixé, ne semble pas constituer un problème préoccupant pour la santé de l’animal, plus souvent victime des filets dérivants, des sennes tournantes, les palangres ou les chaluts. Cette raie ne constitue pas une cible pour les pêcheurs, qui la capturent plus souvent en chassant le thon ou l’espadon.

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Commentaires: 1
  • #1

    Neptune Club Bastiais (lundi, 18 juin 2012 08:24)

    Merci pour avoir relayer l’information : http://www.neptunencb.com/?p=1817