Dernier meeting de campagne pour le tandem Gilles Simeoni - Jean Batti Arena, vendredi soir, sur la Place du Marché à Bastia. L'occasion pour le candidat nationaliste de la 1ère circonscription de Haute-Corse de réaffirmer sa vision de la Corse, sa mission de député, s'il est élu, et de démonter point par point les critiques de ses adversaires en les taclant sans ménagement.
Gilles Simeoni et Jean Batti Arena ont fait le plein à chacun de leurs meetings et chacune de leurs réunions publiques durant leur campagne. Et ce dernier meeting n'a pas dérogé à la règle. Plus de 800 personnes se sont réunies sur la Place du marché à Bastia pour soutenir les deux candidats, à l'avant-veille du scrutin. Des Bastiais, mais pas seulement, des militants et des sympathisants très enthousiastes, venus de toute la circonscription, et surtout un très grand nombre de jeunes, autre caractéristique des meetings du leader de Femu a Corsica et de son suppléant.
Un discours très offensif
Après le débat public de jeudi soir entre les trois candidats de la 1ère circonscription de Haute-Corse, brutalement interrompu pour cause de chaos, suite à un échange assez vif entre Gilles Simeoni et son adversaire PRG, on s'attendait à un discours très offensif, ce qui n'a pas manqué d'être.
C'est, comme de coutume, Jean Batti Arena qui a ouvert les hostilités en langue corse et en dénonçant longuement "des pratiques électorales d'un autre âge, toujours d'actualité" qui "rabaissent l'homme à une place ou à des bons alimentaires, exploitent la misère et l'entretiennent pendant des années ". Estimant que "le seul rempart sera les forces vives de Bastia et de la Corse", représentée, selon lui, par Femu a Corsica, il appelle les électeurs à "se battre dimanche pour que la démocratie triomphe" .
La force des convictions
À sa suite, Gilles Simeoni va, encore une fois, saluer "le résultat exceptionnel" obtenu au 1er tour et qui confirme, dit-il "la justesse de notre analyse commune et de nos choix politiques". Rappelant qu'il est arrivé en tête dans 13 communes et 5 cantons de Bastia, il se félicite d'avoir construit "une victoire magnifique sur la seule force de nos convictions... Sans un maire, sans un conseiller général, sans un centime d'argent public, sans une pression, sans un bon alimentaire, sans un chantage à l'emploi..." Aussi, affirme-t-il : "Nous avons déjà gagné".
Pourfendant "un système qui usurpe les valeurs de solidarité" et qui "corsète les gens", il se demande si la République irréprochable, défendue par François Hollande lors de sa campagne électorale, "ne vaut pas pour la Corse et s'arrête en Mediterranée" !
Un vote clé
Le leader des nationalistes modérés va, ensuite, s'en prendre à "ceux qui ont récupéré nos idées car nous avons fait, avec l'ensemble des nationalistes, 36% aux territoriales" et qui, selon lui, font "mine de se les approprier. Ils attendent, ils spéculent sur le temps qui passe" sans aucune volonté réelle de les concrétiser. Il estime qu'aucun des deux autres choix proposés, dimanche, "ne permettra à la Corse de se situer à la hauteur des enjeux".
Démontant, point par point, les critiques de ses adversaires, il va démontrer, à une assemblée conquise d'avance, les raisons et la nécessité d'une candidature nationaliste et détailler les points de son action de député corse, s'il est élu.
Enjoignant, enfin, les électeurs à voter librement, sans céder à aucune contrainte, il les exhorte : "Ne les craignez plus. N'ayez plus peur des uns et des autres. Nous sommes les plus forts. Nous avons le droit et la justice avec nous". Il conclut, en langue corse : "Nous nous adressons directement aux gens. Nous leur disons : aujourd'hui, c'est à vous de choisir, faites de votre vote la clé de l'avenir de votre pays et de vos enfants".
N.M.
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Pienestacche (lundi, 18 juin 2012 15:28)
Avec 3 députes sur 4 ....il me semble que les forces vives sont plutôt de ce coté là...(UMP )
mattei (mercredi, 20 juin 2012 07:03)
en effet,beaucoup de jeunes dans les meetings.des pourcentages de voix qui progressent rapidement.une veritable force qui monte.