José Risticoni : "Les Corses vont concrétiser leur vote des présidentielles pour porter des députés FN à l'Assemblée"

José Risticoni, cadre commercial, sera le candidat du Front National dans la première circonscription de Corse-du-Sud, avec Michel Leca comme suppléant. Ce  Bastiais, dont le père garda les buts du GFCA de la grande époque, qui a fait ses premiers pas en politique à l'UMP et dans le sillage de José Rossi, est aujourd'hui numéro 2 du FN en Corse-du-Sud. Il s'est confié à Corse Net Infos quelques jours avant le premier tour.

- Pourquoi avez-vous décidé d'être candidat aux législatives ?

- J'ai décidé d'être candidat aux législatives lorsque François Hollande a été élu à la présidence de la République. Il m'a semblé nécessaire de m'impliquer dans la lutte contre le danger  que représente le système socialiste. Cette idéologie pernicieuse a  toujours ruiné les pays où elle s'est implantée, et j'ai voulu, avec l'aide de mon suppléant, Michel Leca, tenter de m'y opposer. Si M. Hollande ne trouve pas en face de lui un contre-pouvoir offensif, toutes les dérives sont possibles et notre pays ne s'en relèvera pas.

- Comment expliquez-vous le score très élevé de Marine Le Pen à Ajaccio et dans la circonscription ?

- La Corse, du fait des difficultés engendrées par l'insularité, l'éloignement et la faible population, a toujours dû prendre son destin en main, sans devoir attendre d'aide de qui que ce soit. Les Corses ont compris que les partis traditionnels n'étaient plus crédibles et ont logiquement plébiscité la seule personne qui leur proposait des solutions concrètes, efficaces, loin du verbiage stérile des autres politiciens. Le vote des Corses et des Ajacciens en particulier est un vote de maturité et de responsabilité.

- Quel est l'enjeu, justement, pour le Front National d'être présent à cette élection, dans cette circonscription ?

- Le Front National espère que les Corses confirmeront leur volonté de changement et porteront nos candidats à l'Assemblée. La Corse peut jouer un rôle historique en  mettant en place le seul contre-pouvoir efficace à la politique démagogique de M. Hollande. Car  ce sont les régions défavorisées comme la Corse qui feront les premières les frais de toutes les déviances et les aberrations du gouvernement socialiste. Et ce ne sont pas les partis traditionnels, ceux qui ont participé pendant tant d'années au déclin de notre pays, qui tenteront quoi que ce soit pour empêcher la chute.

- Les élections ne se ressemblent pas. Pensez-vous profiter aux législatives de la vague Bleue Marine des présidentielles ?

- Il semblerait logique que la "vague bleue marine", qui a trouvé un écho aussi important en Corse, se pérennise lors de ces élections législatives. Avec bien sûr le fait que ces élections sont partiellement percues comme des élections locales, ce qui va donner plus de poids aux mouvement régionalistes au détriment des partis nationaux. Nous pensons cependant que le score du Front National en Corse sera à la mesure de celui réalisé par Marine Le Pen.

- Vous affrontez des poids lourds politiques, dont le député-maire sortant. Comment vous positionnez-vous par rapport à eux ?

- Les candidats des partis traditionnels portent la lourde charge de l'inefficacité de leur politique passée. Cela constitue un avantage pour le Front National et nous constatons tous les jours, en discutant avec les gens, le rejet des politiciens traditionnels, accusés de n'avoir rien fait pour la Corse. Nous sommes confiant dans la maturité des électeurs Corses.

- Comment analysez-vous le poids de la droite à Ajaccio et le rapport de forces droite traditionnelle et Front National ?

- La Corse a toujours été à droite. Cela est dû à la faible proportion d'ouvriers dans l'île et au fait que les Corses sont souvent des propriètaires terriens, ce qui les rend refractaires aux théories collectivistes des partis de gauche. Les valeurs de droite sont des valeurs de tradition, de sens de l'honneur, de travail qui sont en phase avec l'identité des Corses, au contraire des contre-valeurs d'assistanat ou de laxisme qui caractérisent la gauche.

- Sur quels thèmes avez-vous fait campagne ?

- Mes thêmes de campagne seront évidemment ceux de Marine Le Pen, ceux que les corses ont plébiscité à près de 25%.

- Des thèmes nationaux ou locaux?

- Les deux, car l'élection est avant tout une élection nationale qui se décline ensuite au plan local.

Au plan national, la lutte contre l'affaiblissement de la Nation, mis en place par les gouvernements précédents et que  François Hollande va contribuer à aggraver. Cela passera par le refus du droit de vote des étrangers, la lutte contre la délinquance migratoire et européenne, la fermeté envers les récidivistes, le refus de la dégradation du mariage et de l'adoption, le retour à une école républicaine et efficace, l'aide à la famille et aux petites entreprises, la laïcité, la préférence nationale pour les aides sociales, le logement ou l'emploi.

Au plan local, je me battrai pour que les difficultés que connaît la Corse soient reconnues et  pour proposer des solutions efficaces. Comme en particulier le maintien des arrêtés Miot qui permettent aux Corses de conserver leur patrimoine, l'application stricte de la loi littoral afin que  notre île garde sa beauté et donc son tourisme, la protection de l'agriculture qui garantie notre sécurité alimentaire et contribue à l'emploi. Mais aussi l'adaptation des normes européennes trop onéreuses pour nos entreprises, l'apprentissage à l'école du danger des armes à feu avec l'aide des associations de tir, la construction de barrages garantissant notre indépendance en énergie non polluante, le financement par l'Etat de la cointinuité territoriale, l'inclusion de l'Histoire corse dans les programmes scolaires, etc

- Quelle serait, selon vous, la priorité du prochain député élu dans cette circonscription?

- Ma priorité lorsque je serai élu, sera de faire appliquer la préférence nationale pour les emplois, le logement et les allocations. Cette politique aura le double avantage de faire cesser les pompes aspirantes de l'immigration et de contribuer à accroitre le niveau de vie des français.

- Quel score escomptez-vous réaliser au soir du 1er tour ?

-  Nous espérons un score qui nous permettra d'être au second tour.

- Pour quel candidat appellerez-vous à voter au 2nd tour ? Celui de droite ?

-  Si nous n'y étions pas, nous nous conformerons aux instructions de vote que nous donnera Marine Le Pen.

- Votre avis sur les derniers sondages locaux.

-  Les derniers sondages locaux, qui donnent le Front National entre 9 et 11,5% est probablement sous-évalué, comme tous les sondages concernant notre parti. Nous pensons que les corses  vont concrétiser leur vote des présidentielles pour porter des députés FN à l'Assemblée.
                                                                                  Propos recueilis par Marilyne SANTI 

 

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