Furiani : Les inquiétudes du collectif des victimes du 5 Mai

Le collectif des victimes du 5 Mai 1992 a tenu à réagir  aux articles parus dans Corse Matin du 25 mai 2012 (Jack Mervil aux victimes de Furiani : « Vous ne savez pas tout… » et du 27 mai 2012 (Stade de Furiani : le préfet sort de sa réserve…). Il le fait par le biais d'un communique dans lequel il ne manque pas de s'inquiéter.

En recevant le courrier de Jack Mervil, le 16 mai dernier, notre premier sentiment a été l’interrogation sur le bien-fondé de ce qui y était avancé, puis la consternation lorsque nous avons téléphoné à M. Mervil qui avait participé aux premières constatations au lendemain même de la catastrophe de Furiani. En effet, M. Mervil affirme, aujourd’hui, et cela est confirmé par le communiqué du préfet de Haute Corse, que, contrairement à ce qui avait été dit, aucune réglementation n’existe concernant l’homologation des structures démontables ainsi que leur montage. Seules, les réglementations des commissions de sécurité et les conditions d’accueil dans des lieux recevant du public ont été modifiées et adaptées.

Nous sommes donc obligés de constater que le ministère de l’Intérieur, par la voix du préfet de Haute Corse, ne conteste pas ce qu’avance M. Mervil à savoir « depuis 1992, rien n’a été fait pour le contrôle des gradins démontables implantés en plein air et une nouvelle catastrophe peut arriver demain ».

Le « Furiani : mai piu » défendu depuis 20 ans, par tous, est donc toujours d’actualité. Nous demandons expressément que le ministre de l’Intérieur s’empare de ce dossier, en urgence, et ce pour que l’on n’attende pas le printemps 2013, comme l’annonce le préfet de Haute Corse, pour publier des textes ayant trait aux structures démontables. En effet, ces structures sont utilisées partout, ici et ailleurs, et particulièrement en période estivale pour des concerts et autres manifestations de plein air.

En conclusion, ces révélations, 20 ans après la tragédie, montrent, une nouvelle fois, que toutes les mesures préventives ne sont toujours pas mises en œuvre et nous ne pouvons que le regretter amèrement.»

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