L’AC Ajaccio se complique (encore) la tâche…

Après avoir ouvert le score par André, les Oursons ont immédiatement concédé l’égalisation, avant d’encaisser un très beau coup-franc de Wass, après la pause. Dans un match où le football a été bafouillé, l’ACA a fait preuve de beaucoup d’emprunt face à des Evianais détendus et aussi bien aidés par une défense trop apathique. Une expulsion imméritée de Medjani noirci un peu plus le tableau de cette énième rencontre à oublier. L’ACA jouera donc sa finale contre Lyon Dimanche prochain devant son public. Un avantage certain, mais que de regrets encore une fois !  

Il y a tout de même de quoi être perplexe. Après un début de match pas excellent, mais récompensé par un but plein de hargne d’André, les Ajacciens ont par la suite entamé  une longue agonie, encaissant une minute plus tard l’égalisation. Les mots de Pantaloni ont été certes durs à la pause, mais visiblement pas entendus. Les Ajacciens réalisent un match fort mal négocié, teinté d’un gros manque d’agressivité et surtout un « lascia corre » constant dans les solutions et la prise de risque.

Les joueurs ne se trouvent pas, ne bougent quasiment pas, ne font que trop peu la différence en terme de vitesse. Et surtout, la défense regarde l’attaque jouer. Les Evianais n’en demandaient pas tant, et sanctionnent logiquement l’ACA par un second but marqué sur un sublime coup de patte de Wass. Mais sans un bon Ochoa et des imprécisions, coté Savoyards, l’addition aurait pu être bien plus salée.

 

Le but d’André, puis plus rien !

A noter pas mal de changements dans les rangs Acéistes. Socrier à la place d’Eduardo en pointe, Kinkela titularisé à gauche, Lasne remplace Cavalli. De l’audace donc, et peut-être aussi un cadeau aux habituels sélectionnés, qui devront concentrer toutes leurs forces sur ce match de Lyon. Problème, Socrier ne joue plus depuis des mois, Lasne n’a que trop rarement occupé ce poste de numéro dix. Un pari osé donc, mais qui n’a pas l’air tout à fait irrationnel.

On ne pouvait pas mieux espérer comme début de match. Après quelques petites imperfections sans grande conséquences, la défense Ajaccienne rentre peu à peu dans le match. La pression aidant, et sous une chaleur visiblement plus importante qu’à l’accoutumée, l’ACA patauge un peu dans la transmission, mais rien de bien méchant, puisqu’il en a été de même pour les locaux. Et la première occasion est la bonne pour les Oursons, Pierazzi dévie de la tête pour André, qui échappe d’un rien à Aldo Angoula pour aller battre Laquait d’une pichenette pleine de sang-froid. 1-0 alors que l’o joue depuis un petit quart d’heure ! Une belle promesse que cette ouverture du score, surtout que l’ACA n’a jamais perdu cette saison en ayant ouvert la marque à l’extérieur. Pas de grande euphorie sur le banc cependant. Et raison de plus de ne pas faire la fête que ce but encaissé dans la foulée… La défense cafouille un ballon dans les airs, Felipe, encore titulaire, rate son dégagement acrobatique, et Barbosa bat Ochoa d’un tir à bout portant. On y croit à peine, mais cela fait bien un but partout. L’ACA retombe un peu brutalement sur terre. En fait, il ne s’en remettra pas…

Plus rien d’important à signaler par la suite, si ce n’est ce non-match total des Ajacciens. Incohérents, inexpressifs, inoffensifs…nombreux sont les qualificatifs qui viendraient à la bouche à ce moment du match. Les connexions ne se font pas, les appels non plus, et Socrier n’est jamais mis en de bonnes conditions pour pouvoir porter le danger. Affligeant spectacle.

 

Pantaloni durcit le ton, mais l’ACA reste mou 

Bougés dans les vestiaires, les joueurs reviennent un peu mieux dans leurs bottes sur le terrain. Plus présents dans les contacts, plus agressifs, les joueurs corses montrent des signes de bonne santé. Mais pour autant, les attaquants sont toujours aussi peu épaulés. Evian va alors appuyer là où ça fait mal. 49e, centre du jeune M’Madi pour Angoula, dont la tête frise le poteau. Et puis, la sanction. 55e, Diawara retient son tacle sur Wass, mais l’arrière gauche monté aux avant-postes joue bien le coup et obtient le coup-franc. Le joueur de l’ETG se fait justice, et fouette fort joliment du droit un ballon qui heurte le haut du poteau droit d’Ochoa, avant d’entrer dans les buts. 2-1, c’est tout à fait mérité et surtout cruellement logique.

Par la suite, l’ACA va complètement s’éteindre, et laisser l’adverse dérouler. Eduardo et Sammaritano n’y feront rien. Pas moins de 5 occasions nettes pour les locaux, dont certaines mises à mal par le portier Mexicain. La goutte d’eau sera cette expulsion sévère de Medjani, pour un tacle sur Wass, certes par derrière mais pas dangereux. La fin de saison devrait être confirmée pour l’Algérien…

Au final, c’est un après-midi horrible dont sort l’ACA. Surtout que par la suite, l’avion qui devait décoller d’Annecy n’a pas pu partir, suite à des ennuis mécaniques. L’ACA ne rentrera donc que demain sur le sol de Corse, afin de préparer au mieux le match de Lyon, tenu en échec par Brest, et qui par conséquent, dit adieu à la Ligue des Champions. Dimanche prochain, l’ACA jouera sa survie. Espérons que les paroles se transformeront en actes et que les joueurs sauront gérer un peu mieux la pression. Timizzolu devra répondre présent par son public. En attendant les matches de Sochaux, Auxerre et Dijon qui se joueront demain, on dira que l’ACA a gâché une belle occasion d’en finir avec le bas de tableau.

                                                                                                                         Olivier CASTEL

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