Champions de Ligue 2 et promu officiellement en Ligue 1 depuis mardi soir, le Sporting a donc ajouté un nouvel et très bel exploit à son palmarès. Alors qu’ils s’étaient donné trois ans pour retrouver la Ligue 1, les dirigeants ont su profiter des « défaillances sportives » d’équipes comme Monaco où Lens relégués de Ligue 1 et qui faisaient partie des favoris pour la remontée. Après le titre de champion décroché l’année précédente en National, Corse Net Infos, vous propose une rétrospective des dates les plus marquantes des 24 mois écoulés.
27 mai 2010
Auditionnés comme chaque fin de saison par la DNCG, les dirigeants du Sporting prennent un premier coup sur la tête en apprenant quelques jours après cet entretien, que le gendarme du football Français prononce une relégation administrative du club en CFA en raison d'un déficit d'1,2M€.
25 juin 2010
Dans l'urgence, les dirigeants se tournent donc vers les collectivités locales pour tenter de sauver le club menacé de sombrer au niveau amateur. Réunie en session mensuelle, l'Assemblée de Corse – après une nuit de long débat – vote à la majorité (33 voix pour, 14 contre et 6 abstentions) une subvention extraordinaire de 800 000€.
30 juin 2010
Quelques jours après la Collectivité territoriale de Corse, c'est le département de Haute-Corse qui vient à la rescousse du club, en votant lors d'une session de l'assemblée départementale, une aide de 150 000€ au Sporting.
8 juillet 2010
Malgré les apports financiers des collectivités locales et une lettre d'intention de rachat du bâtiment de centre de formation du Sporting signé par le président de la communauté d'agglomération de Bastia, Emile Zuccarelli , la commission de contrôle des clubs professionnels de la DNCG confirme la relégation du club en CFA. Un véritable coup de massue pour les dirigeants du Sporting qui ne "lâchent" pas pour autant l'affaire.
13 juillet 2010
Après s'être engagé dans une lettre adressée à la DNCG, la Communauté d'agglomération de Bastia confirme à la faveur lors d'un vote acquis à l'unanimité, le rachat du centre de formation du Sporting pour un montant d'1M€.
16 Juillet 2010
A la suite des deux échecs essuyés devant la DNCG, les dirigeants du Sporting en compagnie de quelques élus, tentent de faire valoir leurs garanties financières devant les instances du Comité National Olympique et Sportif Français. Objectif ? Obtenir une décision de conciliation entre le club et la DNCG.
23 juillet 2010
Après sa conciliation devant le CNOSF, le conseil fédéral décide à l'unanimité (moins une voix), de suivre les recommandations faites par le conciliateur du Comité National Olympique et Sportif Français de réintégrer le Sporting en National !
Saison 2010/2011 en National
L’assurance d’évoluer en National étant désormais acquise, place au recrutement pour les dirigeants et le staff du SCB. Et à l’instar de Cioni qui revient dans son club formateur, les autres joueurs enrôlés (Choplin, Sans, Mary notamment) sont peu connus du grand public. Après un début difficile, la machine Bastiaise se met en route et va tout lessiver sur son passage. En 40 matchs joués, les bleus engrangent un record de points (91), pour 27 victoires, 10 nuls et 3 défaites. Le Sporting terminera avec la meilleure attaque (81 buts marqués) et la meilleure défense (24 encaissés).
Saison 2011/2012 en Ligue 2
C’est avec un effectif conservé à 90% et un recrutement de joueurs expérimentés et revanchards (Rothen et Maoulida notamment), que le Sporting aborde une saison de Ligue 2 qui s’annone d’emblée difficile avec la présence entre autre de Lens et Monaco relégués de Ligue 1. Comme c’est souvent le cas, pour avoir la chance de jouer les trouble-fête, il est impératif de réaliser un bon départ surtout à domicile. Et ça, le Sporting l’a très bien compris, puisqu’il n'abandonne que très peu de points dans son antre de Furiani (14 victoires et 4 nuls). Jamais descendu au-dessous de la 7e place, les observateurs placent durant l’hiver, le club Bastiais comme le « promu de National » qui pourrait créer l’exploit de faire partie des trois équipes qui accrocheront la Ligue 1.
Avec un staff technique qui apporte la sérénité nécessaire, les joueurs restent le plus souvent concentrés sans réellement regarder le classement. Et ça leur a plutôt bien
réussi, puisqu’à part quelques défaites, qui n’auront jamais eu de graves conséquences, le Sporting occupa souvent le podium de Ligue 2. Au soir d’une victoire à Monaco, les Bastiais prennent
même « virtuellement » la tête du championnat. Mais ce n’est que « virtuel », puisque à la faveur de leurs matchs en retard leurs poursuivants peuvent venir changer la donne.
Mais si ces derniers n’ontt pas su saisir l’occasion de repasser devant. Le Sporting s’adjuge cette fois-ci officiellement la première place du classement au soir d’une victoire contre son
dauphin Reims à Furiani. Bastia n’a plus jamais quitté cette première place. Comme l’avait laissé entendre certains spécialistes du football, le Sporting Club de Bastia a donc marché sur les pas
des équipes comme Evian TG, Arles-Avignon, Toulouse, qui auront réussi l’exploit d’enchaîner deux montées successives du National à la Ligue 1. En revanche, ils ne sont que trois durant ces
trois dernières années à avoir décrochés deux titres de champions consécutifs (Evian TG, Valenciennes et donc le Sporting). Une très belle performance réalisée par les bleus qui plus est, l’année
des 20 ans du drame de Furiani !
André CARLI
Les grandes dates
1968
Le Sporting qui a opté pour le statut professionnel depuis trois saison devient Champion de France de deuxième division sous la coupe de Lucien Jasseron.
1972 : Première finale de la coupe de France
Pierre Cahuzac remplace Jean Vincent en cours de saison. Sept matches plus tard le Sporting n'a toujours
perdu en championnat. Et l'aventure a des heureux effets sur la coupe de France. Le Sporting dispute la finale face à l'OM des Magnusson et Skoblar (2-1). Une première intrusion au
niveau national qui ne restera pas sans lendemain.
1978 « l’épopée Européenne » :
Pas de star dans l'équipe entraînée par Pierre Cahuzac - le grand-père de Yannick dont la tribune Ouest de Furiani porte le nom, sauf Johnny Rep, un hollandais vice-champion du Monde de l'Ajax d'Amsterdam qui arrive de Valence. En Coupe de l'UEFA, la future star de Saint-Etienne et ses coéquipiers se jouent du Sporting Lisbonne, de Newcastle du Torino et de Iena - et son 7 à 2 historique - pour sept victoires consécutives. Après la qualification face aux Grashoppers de Zurich à Furiani (But de Claude Papi), le Sporting qui, en finale, ne peut s'exprimer sur la pelouse de Furiani inondée s'incline 3 à 0 au match retour à Eindhoven !
1981
L'année du succès en Coupe de France. Pour la première fois, une équipe insulaire remporte ce trophée. Durant son parcours, le Sporting élimine des équipes de renoms comme l’AJ Auxerre et l’AS Monaco, et fini par battre en finale l'AS St Etienne que Johnny Rep était allé rejoindre deux saisons auparavant. Ce succès, provoquesur l'île une liesse indescriptible. La Coupe de France est « trimbalée » d'un village à l'autre pendant des semaines. Jamais le trophée n'a été autant fêté.
1992
La Corse bascule dans le drame.. Tombé en D2 en 1986, le Sporting, entraîné par René Exbrayat obtient une place en demi-finale de Coupe de France en éliminant Toulouse,
Nancy puis l’OGC Nice (à l’époque en D2). Pour accueillir l'OM au Stade Armand-Césari, les dirigeants du club font ériger une tribune provisoire de 10.000 places. Le 5 mai, c'est le drame.
L'édifice s'ffondre et entraîne des milliers de personne dans le vide. L'accident fait 18 morts et plus de 2 300 blessés, dont plusieurs centaines grièvement…
A. C.
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seb (mercredi, 02 mai 2012 22:28)
http://www.supporterduscbastiaenbretagne.com/interviews_des_joueurs_de_bastia.ws
Interview de Sadio Diallo