Projet de forages en Méditerranée : Le non de la Corse

Les opposants au projet de forages pétroliers en Méditerranée ont annoncé samedi le maintien de leur manifestation dimanche, malgré la déclaration de Nicolas Sarkozy vendredi soir à Caen disant qu'il refuserait ce type de prospections. "Je n'accepterai pas de forages pétroliers en Méditerranée devant les Calanques", a t-il affirmé lors d'un meeting . La Corse a elle aussi prévu de faire entendre sa voix.

La Corse manifestera elle aussi à cette occasion. A Ajaccio, Maccinagio et Calvi.
La journée de contestation débutera par l'arrivée des rameurs du Club Kallisté dans le port d'Ajaccio vers 10 heures. Une flotille prendra ensuite la mer sur le coup de 14 heures depuis le port Tino-Rossi pour aller porter le message de la protestation au large.
Le deuxième rendez-vous de la journée aura lieu à Maccinaggio avec, là aussi, un départ en mer d'une flotille vers 15 heures. Au retour un apéritif-débat permettra aux participants de faire le point de l'opération.
Calvi, avec I Sbuleca Mare, sera aussi de la partie avec un rassemblement au Calvi Nautique club dès 18 heures.
Aria Linda , Kalliste Club Aviron, I Sbuleca Mare, Econatura,  A Sentinella,   Le Collectif Loi Littoral , Le GARDE,   Corsica Mare Osservazione et les Prud'homies des pêcheurs de Bastia et d'Ajaccio participeront aux diverses manifestations.  

Simon Renucci se réjouit
De son côté Simon Renucci, député-maire d'Ajaccio se rejouit dans un communiqué de l'intention exprimée par Nicolas Sarkozy de ne pas renouveler le permis de recherche d'hydrocarbures  en Méditerranée.
Il le fait en ces termes : "
Je me réjouis d’apprendre que le Président de la République ait choisi la voie de la sagesse concernant le refus de renouveler le permis de recherche d’hydrocarbures dans une zone en partie protégée de la Méditerranée.

J’avais été  le premier député à prendre position contre le renouvellement de ce permis par le biais d’une question écrite posée au gouvernement le 25 octobre 2011. La réponse peu claire du gouvernement avait alors suscité l’émoi de nombreuses  associations œuvrant dans la sauvegarde et la protection de l’environnement.

Je souhaite aujourd’hui saluer le travail de ces associations et la mobilisation des élus dans cet important dossier qui trouve une issue favorable. La protection de la Méditerranée, joyau inestimable et patrimoine de l’humanité, est une impérieuse nécessité.

Je rappelle que le permis exclusif d’exploration initialement accordé en 2002 à  la société texane TGS-Nopec puis repris en 2005 par la  société britannique Melrose Mediterranean Limited couvre une zone très sensible plus grande que la taille de la Corse. Cette zone de prospection pétrolière est adossée à plusieurs aires marines et littorales protégées où des dizaines d’espèces sont classées vulnérables ou en danger.

J’ai toujours milité pour que l’équilibre entre développement et protection de l’environnement soit notre ligne de conduite. Plus que jamais, il est de notre devoir de résister face à ce genre de risque. L’incident de la plateforme Total en mer du nord en est un malheureux exemple. Nous avons une responsabilité historique pour défendre et protéger notre Terre. Je suis heureux que ce risque insensé de polluer un tel espace, qui brille par son exceptionnelle singularité, s’éloigne. Notre environnement n’a pas de prix. Je maintiendrai ma vigilance et je continuerai à rester mobiliser avec d’autres pour la protection de notre environnement. "

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