Pierrot Tinti : " Viens jouer, toi tu es costaud"

Dans quelques semaines Bastia XV, célèbrera les cinquante ans du rugby à Bastia. A cette occasion nous poursuivons la publication de notre série de portraits de ces anciens rugbymen qui ont permis à la discipline de se faire une petite place au soleil de l'ile de Beauté. Après Victor Serafini, Michel Guillaumin, Rémy Furfaro  et Joseph Gandolfi-Scheit, au tour de Pierrot Tinti aujourd'hui.

Pierrot Tinti, se souvient de son premier contact avec le rugby, comme si c'était hier.
"J'étais allé en curieux un jour au stade du CAB, il y devait y avoir un match quelques jours plus tard. Un joueur - c'était José Gandolfi-Scheit - est monté dans la tribune. " Viens jouer, toi tu es costaud".
La suite ?
Ce fut tout d'abord un premier match au poste de trois-quart aile pour un garçon avec un gabarit de troisième ligne centre !"
 En fait je faisais le quinzième homme, les autres avaient pour consigne de ne pas me donner le ballon : normal, je ne connaissais rien à la discipline".
Mais Pierrot Tinti a vite appris.
En tout cas il n'a pas manqué d'attirer l'attention et André Berthoumieu, venu grand SU Agen entraîner le Rugby club bastiais de l'époque, en fit vite un titulaire indiscutable.
Avec comme premier baptême international, le tournoi de Bruxelles de Mai 1964.
Et Tinti, à l'image de ses coéquipiers, s'y comporta de fort belle manière.
"Mais je n'ai vraiment pas eu le temps d'apprécier" se rappelle Pierrot Tinti, qui dès son retour de Belgique fit ses valises pour effectuer ses obligations militaires.
A son retour Tinti qui forma un fameux tandem avec Rataboul, retrouva le Rugby club Bastiais pour de nombreuses joutes homériques aux côtés des Antoine Olivieri et consorts avec, en sus, des anecdotes qui depuis ont fait le tour de la planète du rugby corse.
Comme celle de cette rencontre sur le terrain bruxellois entre un Néo-Zélandais de Kingston Collège et Antoine. "
 Attention, je suis un ancien All Black" lança le joueur de l'équipe anglaise. "Et moi le lion de Teghime", retorqua, un direct du droit à l'appui, Olivieri.
Ou bien celle du célèbre "S'il faut mourir… mourissons !" lancé à dessein, toujours à Bruxelles, par le regretté Antoine avant un match décisif contre Francfort.
Mais bientôt il fallut, scission oblige, faire un choix : SECB ou Rugby Club Bastiais.
Il opta pour le Sporting de l'époque qui avait élu domicile au Bar de la Cité à Lupino.
"Nous avons disputé quelques "bons  et chauds derbys" se souvient Pierrot Tinti qui aujourd'hui ne manque jamais une occasion de venir au Casone applaudir ceux qui perpétuent le flambeau du rugby à Bastia.
Lui l'avait transmis peu de temps après avoir remisé les crampons, à son frère "Loulou", une autre "figure" du rugby bastiais !
                                                                                                              Charles MONTI

Tinti en 1966 : Debout deuxième à partir de la gauche entre Philippe Winiarski et Antoine Tieri.
Tinti en 1966 : Debout deuxième à partir de la gauche entre Philippe Winiarski et Antoine Tieri.

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