L'ACA bute sur le FC Lorient (1-1)

Le but de Ilan : insuffisant pour l'ACA
Le but de Ilan : insuffisant pour l'ACA

Pourtant bien en jambes, les attaquants ajacciens n’ont pas réussi à faire plier une seconde fois l’arrière garde Bretonne, qui avait craqué sur l’égalisation d’Ilan (60e). Après ce but encaissé d’entrée, encore à cause d’une erreur de placement sur un corner, les Acéistes ont bien réagi mais n’ont passu renverser totalement la vapeur. La faute à un manque cruel de réalisme, malgré pas moins de quatorze frappes au but. Il faudra donc prendre quelques points à l’extérieur pour pouvoir garder la tête hors de l’eau jusqu’au bout.

Du spectacle à François-Coty, mais le public est resté sur sa faim malgré le bon nombre d’occasions recensées. Menés dès les premières minutes, les acéistes ont refait petit à petit surface avant de prendre le contrôle du jeu, sans pour autant réussir à rétablir l’équilibre avant la pause, avec un jeu plus construit que son adversaire du soir. Procédant en contre, les Lorientais ont mis à mal la stabilité défensive de l’ACA, qui lui avait permis de bien s’en sortir à Bordeaux. Cela dit, les ballons en profondeur furent nombreux dans le dos de Poulard, mais le défenseur Ajaccien s’est piqué d’une excellente prestation, sauvant presque à chaque fois les meubles.

Coup de froid sur Timizzolu

Il ne fallait pas arriver en retard à Timizzolu. Certes, les embouteillages dus à la venue d’un présidentiable tombent mal, alors que les Ajacciens commençaient à converger vers l’ancienne route de Sartè, mais certains ont peut-être regretté de ne pas avoir pris leurs dispositions. C’est Bourillon, complètement oublié par le marquage, qui ouvre donc le score à la cinquième minute de jeu, de la tête sur un corner de l’intenable Yohan Jouffre. Pas le début que l’on attendait face à un concurrent direct, et qui plus est dans un match à enjeu. Malgré ce petit coup de froid, le public Ajaccien donne de la voix et les joueurs donnent du coup de rein pour repartir de l’avant. L’absence de Cavalli, suspendu, s’est encore faite ressentir et le milieu Ajaccien s’est montré moins incisif dans les duels. Ilan jouant le rôle de pivot, Eduardo celui d’appui, Mostefa et Pierazzi se chargeantt, eux, de la récupération et de l’orientation. Pas évident, car il est à préciser que ce système de jeu n’était adopté que pour la seconde fois.

Eduardo muselé, André et Tiberi donnent de la vitesse.

La réaction à ce but Lorientais ne s’est pourtant pas faite attendre. Quinzième minute, et voilà Tiberi qui manque d’un rien l’égalisation, la faute à un tir trop écrasé et à un Audard des grands soirs.

Le milieu gauche aurait peut-être dû obtenir un pénalty sur l’action suivante. Parfaitement lancé par Pierazzi, l’ancien sedanais accélère, et semble bien déséquilibré par Baca dans la zone rouge, mais M. Chapron ne siffla pas. On ne se décourage pas pour autant, et de l’autre coté du terrain, c’est André qui prend désormais l’axe. Centre flottant de Tiberi, et l’international espoir qui se fendd’un ciseau parfaitement exécuté, mais le ballon frise la transversale d’Audard, qui était battu. Un siège s’installe dans le camp Lorientais, et les Bretons jouent donc les contres à fond, et il fallut d’ailleurs un très bon Memo Ochoa pour empêcher Aliadière d’alourdir le score sur l’un d’entre eux (24e).

Quatre minutes plus tard, Poulard sauve les siens en manquant même de lober son gardien. Sur le contre, un corner de Tiberi retombe sur Mostefa, qui frappe sur la tête de Marequé, défendant sur sa ligne ! Dans la continuation, Medjani tente à son tour des vingt mètres et là, c’est Audard qui sort un arrêt de classe en claquant le ballon !  Ca ne veut pas sourire pour les partenaires de Bouhours !

Pressés très haut, les Oursons peinent toujours à construire convenablement les actions en cette première période, et semblent en panne de solutions, tant le point de fixation que constituait auparavant Eduardo ne semble pas avoir beaucoup d’espaces devant lui.

La défense bretonne tient bon. La pause se dessine, et l’ACA ne trouve plus d’interstice où s’infiltrer, tant le double rideau Lorientais fonctionne. 0-1 à la pause, l’ACA n’y est pas devant, mais reste dangereux sur les ailes, à défaut d’être tranchant dans l’axe.

Ilan trouve la faille, et Timizzolu revit

Reprise avec les même vingt-deux acteurs. Et un petit rythme…en apparence, puisque Lorient reste actif en contre. Sur un tir de Coutadeur, Aliadière reprend et manque d’un rien le petit filet d’Ochoa ! On souffle encore sur le banc de touche, mais pas sur le terrain.

Puis, sur une belle action d’école, André passe toute le coté droit Breton en revue avant de remiser parfaitement pour Ilan, qui bat, enfin, Fabien Audard du droit ! L’ACA est récompensé de ses efforts, mais sait que le plus dur reste alors à faire. Toujours aussi bien en place défensivement, les hommes de C. Gourcuff vont cadenasser le but d’Audard, qui jouera entièrement son rôle de dernier rempart.

Cependant, on peut se demander si les mains de de Marequé comptent en tant que tel, car même si aucun des deux arbitres à proximité de l’action ne semble l’avoir remarqué, le défenseur a bel et bien stoppé le tir d’Ilan bras tendus…encore un oubli de M. Chapron, qui avait de toute façon, décidé de siffler à l’envers samedi soir…

L’ACA ne s’en laisse pas compter et on pense revivre la même fin de match que contre l’OM. François-Coty faci frumbà i cannoni, è Tiberi metti a pressioni. 74e, et nouvelle tentative de l’ailier gauche, sur un centre de Bouhours, qui effleure encore le cadre ! Audard semble intouchable…

Plus grand-chose à signaler jusqu’à la fin du dernier quart d’heure, où l’on aurait bien aimé voir les deux ou trois corners obtenus se transformer en but…

Partage des points au final, et l’ACA qui prend tout de même un point, gardant ainsi ses distances avec le 18e, en l’occurrence Nice, tout heureux d’obtenir le nul face à Marseille. Un déplacement à Caen attend les Oursons la semaine prochaine. On pourrait  commencer à y voir plus clair… ou pas !

                                                                                                              Olivier CASTEL

Écrire commentaire

Commentaires: 0