Salon de Paris : Le livre corse veut se mettre à la page...

Joseph-François Kremer-Marietti (au centre) directeur de la Culture et du Patrimoine
Joseph-François Kremer-Marietti (au centre) directeur de la Culture et du Patrimoine

La Corse affirme d'entrée sa présence au Salon international du Livre de Paris. En tout cas il n'est pas un visiteur qui pourra dire qu'il n'a pas vu le stand dressé par la Collectivité territoriale de Corse à l'attention des éditeurs et des auteurs insulaires. Il vous saute aux yeux dès que vous pénétrez dans le parc des expositions de la porte de Versailles. Mais il devient irrésistible dès lors que sonne l'heure de l'inauguration. Oui, la culture Corse ça... nourrit son homme à Paris. Joseph-François Kremer-Marietti, directeur de la Culture et du Patrimoine, qui représentait Paul Giacobbi et qui donna le coup d'envoi des agapes, peut vous en parler.

Le livre et l'édition corses ont débarqué en force au salon international de la porte de Versailles : quarante auteurs, plusieurs dizaines d'éditeurs. C'est un monde actif plus qu'il n'y paraît et auquel la CTC apporte sa contribution. A quel niveau ? De quelle façon ?

Joseph-François Kremer-Marietti répond.
- Quelle a été l'aide à l'édition ?

- En 2011 la CTC a consacré près de 220 000 € pour l'aide à l'éditiion. Cette aide a permis la publication de 39 ouvrages. La collectivité a aussi permis la création d'une librairie en ligne (La Marge à Ajaccio)  et le dernier comité technique a attribué près de 110 000 € pour la publication prochaine d'ouvrages historiques, dédiés à la langue corse, au bilinguisme, à la nature, à la Corse militaire avec bientôt le livre d'or des "Poilus" de la Grande Guerre.

- Et aux auteurs ?
- L'aide va aussi aux auteurs. Qu'ils soient romanciers ou auteurs d'œuvres de fiction. Mais aujourd'hui, nouvelles technologies obligent, nous sommes dans une dynamique nouvelle. Si nous publions toujours de façon traditionnelle, nous préconisons la numérisation et le téléchargement d'ouvrages en ligne. Ainsi aidons nous, de manière importante, à la création de sites dédiés à cette activité. Aides encore, toujours dans ce même domaine des nouvelles technologies, aux musées de Bastia, d'Ajaccio et de Calvi.

- Mais la lecture ne se limite pas aux seuls grands centres urbains?

- C'est pour cette raison que nous nous efforçons de permettre l'accès à la lecture à tout le monde en milieu rural, dans les hôpitaux, aux personnes âgées. Nous menons aussi une politique pour permettre aux " personnes empêchées" - je pense notamment aux non-voyants - d'avoir le même niveau d'accès à cette culture que tous les autres.
- Le monde de l'édition n'est-il pas affecté par la crise ?

- Le coût du papier, celui de l'impression et celui encore du transport contribuent à alourdir considérablement la note. Mais la CTC veut rester le chef de file dans ce domaine où dans le même temps elle sollicite les libraires pour créer des sites  ainsi qu'elle le fait pour les bibliothèques, pour la mise en ligne du plus grand nombre de livres, afin de permettre l'accès et à la connaissance.

- Pouvez-vous satisfaire toutes les demandes d'aides des éditeurs ?

- Oui. Il s'agit pour l'essentiel d'ouvrage de fond qui nécessite 3 à 4 années de travail et nous sommes très à l'écoute des éditeurs qui anticipent sur leurs projets éditoriaux. C'est une bonne chose dans la mesure où la CTC peut, de la sorte, de planifier le financement de ces aides.
- Que seront les prochaines étapes de votre action dans ce domaine ?

- Rien ne remplacera jamais une librairie, et un libraire vous apportera toujours bien plus que toutes  les têtes de gondoles des grandes surfaces. Cest la raison pour laquelle nous voulons apporter notre aide à la création de librairies thématiques. Et sur ce même plan aménager le territoire pour équilibrer les offres et les demandes. 

De la Corse à la ... Corse

L'accent corse s'est beaucoup promené, dans le sillage de Frédéric Mitterand, ministre de la Culture et de la Communication, qui venu inaugurer le salon international du livre a arpenté le parc des expositions dans tous les sens.
Un accent Corse qui s'est transformé en trait d'union entre le stand de la Corse et celui de la société AEDIS de Vichy qui dirigé par les frères Medori de Figarella, dans le Cap Corse, a créé et universalisé un petit guide, véritable compagnon du savoir, collection qui comporte, déjà, plus de 300 titres !

Côté Corse nous vous l'avons dit, il y a sur places 40 auteurs qui dédicaceront leurs ouvrages vendredi et l'ensemble des éditeurs de l'Ile dont quelques-uns se reconnaîtront sur nos images.

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