Gabriel Diana : " La transgression permet de croître en liberté "

Gabriel Diana membre de la société nationale des Beaux Arts, de la Fondation Taylor et délégué régional du syndicat national des sculpteurs et plasticiens. a été reconnu et maintes fois primé dans différents pays, (en France à Montmartre, au Louvre, Palais de Chaillot, Trocadéro, Musée de la marine etc..) Le sculpteur, qui a ouvert un musée très couru sur le cordon lagunaire de la Marana a également été honoré par la République Italienne, le président Carlo Azelio Ciampi lui ayant décerné le « Cavallierato » (correspondance de notre Ordre National du Mérite).  Au Carrousel du Louvre, la S.N.B.A. lui a intitulé un« Prix Gabriel Diana » qui est annuellement décerné à un jeune sculpteur au salon national des Beaux Arts.  Les travaux de l'artiste enrichissent dans le monde entier de prestigieuses collections privées, et se trouvent dans de nombreux lieux publics, musées et fondations. Corse Net Infos est allé à sa rencontre…

- Pouvez-vous nous rappeler le parcours qui vous a conduit à devenir sculpteur et votre choix de ne ne travailler que sur des matériaux nobles :  Bronze et marbre sans oublier la peinture qui vous a amené à marier harmonieusement les deux techniques offrant ainsi au visiteur de votre Musée des toiles sur lesquelles se retrouvent de petits personnages de bronze.

- Je suis ingénieur de formation, J’ai travaillé trente ans dans les matières plastiques en Italie. Puis un jour j’ai arrêté  de réprimer l’homme libre, en moi contenu, pour faire ce que j’ai toujours eu envie de faire : le métier d’artiste. J’ai commencé à peindre à l’âge de 8 ans à Bastia avec Hector Filippi et depuis je n’ai jamais lâché les pinceaux. Je n’ai jamais fait d’exposition avant de décider d’être professionnel. j’ai fait de la lithographie, de la sérigraphie. Sur chaque technique de langage l’homme est polyglotte. J’ai décidé de me consacrer entièrement au métier d’artiste en décembre 1987. J’ai commencé à peindre puis j’ai découvert la sculpture. Quand on passe au tridimensionnel, au relief, on abandonne tout ce qui est plat, pour établir un rapport sensuel avec la matière et je me suis jeté corps et âme dans la sculpture, plus encore que dans la peinture. C’est du mariage entre peinture et sculpture que sont nés mes personnages de bronze rapportés sur des toiles.

- Parlez-nous, aussi, du musée et de son jardin qui, à la faveur de son parcours,transporte le visiteur dans votre monde imaginaire, riche en symboles. Un jardin où l’on s’attend à rencontrer à chaque détour « Le petit Prince »

- Après avoir beaucoup travaillé, j’ai décidé, après être retourné en Corse, car ici on a une qualité de vie extraordinaire, qu'elle serait mon port d’attache. J’ai choisi de laisser à la Corse une trace de mon passage en créant un musée pour faire don à l’Ile quelque chose de culturel, car on n’a jamais vu un coffre-fort sur un corbillard !
J’ai créé ce musée privé, pour le moment, car si j’en avais fait une fondation je n’aurais plus eu droit à la parole et le Conseil d’Administration aurait créé des emplois plutôt que réaliser des sculptures. Je souhaite qu’il y ait le plus de sculptures possible jusqu’au jour où je léguerai tout. A l’heure actuelle, le musée est bâti sur une surface de 3.700 mètres carrés. Dans la partie couverte se trouvent des sculptures plus petites et des peintures, les sculptures monumentales sont à l’extérieur. J’ai des sculptures dans le monde entier : En Argentine, au Brésil, en France, en Italie, en Allemagne…

Deux de mes sculptures sont à Bastia : une en haut des escaliers du Théâtre qui représente une Vénus à la conque, elle mesure deux mètres. Une seconde, une commande de la Chambre de Commerce, se trouve sur le port de commerce de la ville. Elle représente une sirène posée sur un rocher de Brando avec deux pales d’hélice sur les côtés. Il y a, aussi, un buste de Pasquale Paoli à Sartène, le blason de L’Île-Rousse à l’entrée de la ville qui représente un soleil et une fleur de Lys, les armoiries de la cité.
J’ai également réalisé le parvis du Centre Sportif de Lucciana, une mosaïque en marbre de sept couleurs différentes.

- Dans vos sculptures que peintures on ressent une grande sensualité qui parfois touche au domaine de l’érotisme

- J’ai beaucoup travaillé l’érotisme, Les éditions Critères ont publié un livre qui comporte cent aquarelles érotiques. J’ai également réalisé  une série des sculptures  érotiques de petites tailles, certaines diffusées et d’autres qui sortiront quand je ne serai plus là. L’érotisme est très important dans la vie, il est dans notre quotidien mais on s’en cache parce que l’on est dogmatisé par la culture judéo-chrétienne qui nous opprime. La transgression permet de croître en liberté. Ce qui importe c’est l’authenticité, la vérité, la franchise.

                                                                                                   André-Jean BONELLI.

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Commentaires: 1
  • #1

    Lavenia Aguinaga (mardi, 24 janvier 2017 08:41)


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