Premier match dimanche sur le nouveau complexe du Prunellu de Porto-Vecchio. A l'affiche, un match du championnat de division d'honneur AS Porto-Vecchio-EC Bastia. Au bout de 22 minutes l'arbitre a renvoyé tout le monde aux vestiaires après une bagarre générale au cours de laquelle le gardien porto-vecchiais, blessé au visage, a du être évacué à la clinique de l'Ospedale. La gendarmerie de Porto-Vecchio, saisie, a ouvert une enquête.

La journée s'annonçait pourtant belle. Dans un stade flambant neuf inaugurée la veille par Georges Mela et son équipe municipale, l'AS Porto-Vecchio, qui aspire à retrouver son lustre d'antan, recevait l'Espoir club bastiais, un club du milieu du tableau de ce championnat régional de division d'honneur dominé par Borgo.
Mais la fête aura été de courte durée.
La violence, celle-là même qui a gangrèné pendant longtemps le football corse, est redescendue sur une aire de jeu. Attisée par un vent de folie qui a emporté l'ensemble des acteurs sur son passage.
Un tourbillon qui, vingt minutes durant, a ôté toute lucidité à vingt deux acteurs censés disputer un match de foot pour célèbrer une aire de jeu, enfin, digne de ce nom.
Au lieu de cela, les spectateurs sudistes ont eu droit à un sinistre après-midi ponctué de coups de poing et de coups de pied, comme le football insulaire n'en avait plus vécu depuis longtemps.
Le bilan de l'après-midi est bien triste.
Au-delà des blessures infligées au gardien local, qui a du être évacué par les sapeurs-pompiers, il y a lieu de retenir que la bagarre générale ayant mis prématurément un terme à la partie que ce Porto-Vecchio- EC Bastia, a de grandes chances de se terminer devant un tribunal.
Des gendarmes sur la pelouse et des footballeurs dans une enceinte judiciaire : pas très flatteuse sur ce coup l'image du football corse, non ?

                                                                                                            Charles MONTI