Jeudi après-midi Xavier Bertrand ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, s’est rendu à l’hôpital départemental de Castelluccio afin d’inaugurer l’Unité de Soins Intensifs en Psychiatrie (USIP) qui ouvrira ses portes le 16 avril prochain après le passage de la commission de sécurité. Cette inauguration s’est déroulée en présence de Patrick Strzoda, préfet de région, de Camille de Rocca Serra, de J.Jacques Coiplet, nouveau directeur Général de l’ARS, de Pierre Rossini directeur du CHD de Castelluccio, du personnel encadrant de l’établissement et du personnel soignant de l’unité.
L’USIP sera amenée à recevoir les patients les plus difficiles en termes de pathologie et de dangerosité. D’une capacité de 15 lits à vocation régionale et d’une superficie de 1 200m², l’ensemble des travaux se monte à 2 M€.
Cette unité sécurisée, et fermée, a été conçue pour recevoir des patients hospitalisés sous contrainte (y compris les détenus), et dont le séjour n’excèdera pas deux mois renouvelable une fois dans la même année.
Tout a été mis en œuvre pour que la sécurité du patient et du personnel soit effective : portique détecteur de métaux, vidéo surveillance dans tout le bâtiment y compris dans les chambres de
sécurité et les couloirs, des zones d’isolement avec un système de double portes et un effectif renforcé du personnel par rapport aux pavillons classiques, soit la présence de 5 agents dans la
journée et 3 infirmiers la nuit.
Xavier Bertrand lors de son allocution fera référence aux quelques mois de grève en Corse du personnel de santé et de leurs difficultés à dialoguer avec l’ARS : " C’est un territoire qui
mérite qu’on s’y attache et que l’on passe beaucoup de temps sur la concertation, ce qui n’est pas ici perdre son temps, mais témoigner du respect. On a des interlocuteurs parfois exigeants,
parfois virulents, mais s’ils se sentent respecté ils sauront travailler dans le sens de l’intérêt général. Ne mener personne en bateau en ce qui concerne la parole donnée, ce qu’on aime ici
c’est qu’on dise les choses. "
Quant au financement, le ministre de la Santé dira que l’état a conscience de la nécessité d’une aide pour que le projet aboutisse. Celle-ci s’échelonnera sur trois ans. 550 000 euros en
avril 2012 pour compenser le surcoût de 762 000 euros à l’année, 90% de la somme annuelle en 2013, renouvelé en 2014 date à laquelle le régime de croisière des effectifs sera atteint.
Marilyne SANTI