L'Ile-Rousse : Laurie Guidoni a fait revivre l’église du Scalu

Laurie Guidoni à l'heure des préparatifs
Laurie Guidoni à l'heure des préparatifs

Elle avait disparu du paysage en 1936. Samedi soir, le temps d’une projection, comme par magie, l’église du Scalu a repris sa place au bout de la rue Notre-Dame grâce à une jeune fille de la cité paoline Laurie Guidoni.

Elève de 5e année à l’école nationale supérieure d’architecture de Paris, La Villette, Laurie Guidoni qui n’est autre que la fille de nos concitoyens, le Dr Jean-Louis Guidoni et de Corinne, propriétaires du Squash loisirs de L’Ile-Rousse, doit réaliser un mémoire de fin d’études. Le sujet choisi est la photographie et le patrimoine collectif.
Très attachée à sa commune, Laurie Guidoni axe tout naturellement son travail sur l’église du Scalu. Construite en 1740, l’église située au bout de la rue Notre-Dame, a qui elle a donné son nom, a été détruite en 1936.
L’idée de faire revivre cet édifice religieux qui a marqué la vie de la cité s’est imposée.
Paradoxalement, la  rue Notre-Dame, qui est aujourd’hui une des artères les plus dynamiques, était à l’époque la plus déshéritée de la cité.
En prolongement de la place Paoli, la rue était en terre. Côté est, les maisons avaient une forte odeur d’embruns iodés car avant la construction de la voie ferrée, elles avaient pratiquement les pieds dans l’eau.
En revanche, c’était une rue très commerçante qui donnait directement sur l’ancien quai de France, allant du Môle des pêcheurs à la Puntella. Avant la construction de la jetée de la Pietra, c’est là qu’accostaient les bateaux.
Dans  cette rue, il y avait entre autre  le magasin de spiritueux – Tabac d’Ernest Blasini, celui de chaussures et confestion de  la famille Fredenucci, de bonbons et jouets de Jean Bertoni, le café de Mme Mariotti, l’épicerie Gianoni, les Ets Bregante…
Une toile de 7 mètres de haut
Dans un premier temps, Laurie Guidoni souhaitait réaliser  l’église grandeur nature, du sol jusqu’à 17 mètres de haut mais très vite les difficultés sont apparues.
C’est donc vers une projection sur une toile blanche de 7 mètres de hauteur qu’elle a arrêté son choix.
Vendredi soir, une fois la nuit tombée, Laurie a pu présenter son œuvre à des centaines de personnes qui avaient pris place rue Notre-Dame . Religieusement ces dernières ont pu assister à cette métamorphose et se plonger dans l’univers des anciens.
Avec l’aide de l’association «  Mémoires, perspectives » et grâce à une bande son plus vraie que nature de Marc Favre, l’élève en architecture a pu présenter son travail.
Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat a été saisissant.
Les bruits de la mer, des cloches, des enfants jouant dans la rue, accompagnaient la projection de l’église qui était celle de tous les île-roussiens.
L’image de l’église du Scalu disparaissait progressivement pour rappeler 1936, date de sa démolition très contreversée pour revenir progressivement et disparaître à jamais.
C’est ensuite dans la salle du Spaziu que la foule se retrouvait pour découvrir une exposition avec des photos, véritable support de la mémoire collective.
Devant le grand jury du public, Laurie Guidoni a su séduire et donner des idées pour d’autres manifestations sur notre patrimoine.
                                                                                                       Jean-Paul LOTTIER

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Commentaires: 2
  • #1

    Hauteville (dimanche, 11 mars 2012 08:07)

    Des images svp

  • #2

    le gall jacqueline (mercredi, 25 janvier 2017 11:01)

    Bravo Laurie

    C'est avec plaisir que vient de découvrir l'article te concernant.
    Tu as fait du chemin depuis que je t'ai connue.
    Félicitations et bonne chance pour la suite de tes études