Ce dimanche à 17 heures, l’ACA défie le PSG dans son antre du Parc des Princes. Totalement remaniée, l’équipe de Carlo Ancelotti donne des signes de retard à l’allumage, bien que sur le papier, on n’ait pas fait mieux depuis le Monaco des années 2000. L’ACA, de son coté, sait que la pression sera sur les épaules adverses, et n’hésitera pas à exploiter la moindre faille du système pour que la machine Parisienne s’enraye. Quoi qu’il advienne, les ajacciens veulent être sûrs de ne rien avoir à regretter au final. Les supporters, en tout cas, se sont donné rendez-vous pour pousser leur équipe vers un exploit.
Quand on regarde les résultats surprise de samedi soir, il y a de quoi avoir espoir. Auxerre, revenu du diable vauvert est allé arracher le point du nul à Lille (2-2), Dijon manque d’un rien de battre Montpellier (1-1), et surtout, Nancy qui s’impose contre Lyon (2-0) et Nice qui domine Bordeaux sur son terrain, bref les petits ont visiblement la côte pour cette 26e journée de L1.
Message reçu coté Ajaccien, à n’en pas douter. Ne souffrant d’aucune pression de la performance, les Oursons iront allègrement défier l’ogre Parisien, l’équipe digne des meilleurs recrutements de FIFA 12 (ou de Football Manager, selon votre préférence), et qui possède surtout une assurance béton pour le long terme, avec les Qataris en guise de mécènes à la générosité décomplexée.
Mais, comme nous confiait Olivier Pantaloni au terme de la saison passée « En football, l’argent ne fait pas tout ».
Paris renforcé, mais pas rassuré.
Dans un championnat aussi serré que celui-ci, il y a gagner, et gagner. Certes le PSG et ses pétrodollars demeurent invaincus depuis ce match de Novembre dernier, où Marseille donnait une
leçon de football à ses rivaux sur la pelouse du Vélodrome (3-0). Mais au vu du chemin parcouru jusqu’alors, force est de constater que le PSG aurait pu faire mieux, si l’on considère son statut
de meilleur équipe de France. Un nul peu flamboyant contre Lille à la maison, un nul tout aussi convaincant à Nice (0-0) et deux autres face à des concurrents directs à la LDC, autant dire que la
route n’est pas totalement droite. Il reste encore des choses à parfaire, et le technicien Italien en a bien conscience, et le concède chaque semaine dans les colonnes des journaux nationaux
spécialisés.
Et c’est là où l’ACA a un coup à jouer. Nul n’est imbattable en L1, pas même Paris, qui cela étant dit, se prépare un avenir radieux dans le football français et européen.
Pas le même ACA qu’au match aller…
Il faudra donc faire douter cette équipe, qui sera toutefois privée de Bodmer et de Bisevac. Le doute, les ajacciens eux, ne l’ont plus. Plus depuis un certain soir de Novembre où Lille sortait
victorieux, on ne sait comment encore à ce jour, d’un duel âpre et dans lequel le les Dogues ont laissé des plumes. Avant cet ACA-Lille, il y avait eu un ACA-PSG. Un match bizarre, à plusieurs
facettes. Un ACA tantôt coloré, tantôt pâle. Cet après-midi là, les Oursons tenaient pourtant le nul à la pause, Medjani ayant répondu à Gameiro. Mais à trop respecter les autres, on se laisse
marcher dessus, et c’est probablement ce qui priva l’ACA des trois points, et les 10 500 spectateurs de Timizzolu d’une belle fête.
Mais aujourd’hui, c’est avec un autre ACA que les Parisiens auront à composer. Un ACA sans complexe, qui joue son football sans se soucier (ou juste ce qu’il faut) de celui des autres, et qui ne
regarde que son propre classement. Un ACA à l’âme retrouvée, guerrière, à la soif insatiable de ballon et de points…Un tigre en cage qui ne demande qu’un petit trou de souris pour s’en échapper,
et faire mal à ceux qui l’y laisseraient bien volontiers.
C’est à cet ACA-là que les Parisiens vont se frotter, celui d’un Cavalli sans peur, celui d’un Eduardo qui dépense sans compter, généreux et disponible pour tout à chacun, celui d’un Medjani
vaillant et plus efficace, celui d’un Tiberi en plein éclosion, celui d’un Lippini intenable lorsqu’il rentre. Les Parisiens sont prévenus, l’ACA sera au rendez-vous. Et les supporters aussi.
L’Orsi Ribelli, qui ont travaillé en commun avec I Sanguinari (groupe de supporters acéistes du continent), seront bels et bien présents dans le parcage visiteur, et ont même mis à disposition
des cars dans Paris rejoignant le Parc des Princes, pour tout bianch’è rossu le désirant ! (renseignements au 06 88 36 76 86).
Insemi a pudemi fà ! Forza Aiacciu !
Olivier CASTEL
U Gruppu Aiaccinu :
Debès, Ochoa - Bouhours, Diawara, Lippini, Maire, Medjani, Poulard, Tiberi - André, Cavalli, Kinkela, Lasne, Mostefa, Pierazzi, Sammaritano - Eduardo, Socrier.*
Addestratori : Olivier Pantaloni
U Gruppu Pariginu :
Alex, Armand, Camara, Ceara, Chantôme, Douchez, Gameiro, Hoarau, Jallet, Lugano, Matuidi, Maxwell, Ménez, Nene, Pastore, Sakho (cap), Sirigu, Motta, Tiene.
Addestratori : Carlo Ancelotti
*Ilan et Gigliotti joueront avec la CFA 2 ce jour à 15 heures, tandis que Saad et N’Diaye sont toujours à l‘infirmerie
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