L'ACA retrouve la rage de vaincre

Eduardo : La joie du  buteur
Eduardo : La joie du buteur

Complètement dépassés par une belle équipe de Dijon en première période, les Oursons auraient dû rentrer au vestiaire avec au moins deux buts dans la valise. Mais face au manque de réalisme Bourguignon, l’ACA a su trouver les ressources mentales pour réaliser une seconde mi-temps de haute volée et asséner coup sur coup deux buts aux hommes de Carteron, concédant cependant la réduction du score sur un coup-franc imaginaire. Un bon bol d’air pour l’ACA, qui reprend du poil de la bête, et trois points d’avance sur le dix-septième.

45e minute : on peut dire que l’ACA s’en sort bien ! Mais en tout cas, n’en sort pas grandit…les Ours rentrent en effet aux vestiaires avec une ribambelle d’occasions concédées, et surtout une performance digne des pires équipes de Ligue 2. Pourtant bien partis offensivement, alternant jeu court au sol et jeu long, les rouges et blancs vont subitement déjouer, et commencer à balancer sans réfléchir des ballons peu appliqués dans le dos de la défense, en espérant qu’Eduardo, bien trop seul et surtout trop loin de son bloc-équipe, puisse les contrôler et porter ainsi le danger. Il n’en fut rien, et les dijonnais, faisant parler leur vitesse, vivacité et physique, tous trois indéniables, vont faire mal, très mal à la défense.
Pas de Saad sur le banc, l’entraineur acéiste ayant préféré garder Socrier et Ilan ensemble sur le banc, ainsi que Maire et Lippini. On retrouvait un schéma classique et un onze similaire à celui qui avait fait match nul contre Brest. Côté Dijonnais, également un 4-2-3-1, avec le virevoltant Corgnet en numéro dix, et Grégory Thil en pointe, comme principaux arguments offensifs. Une formation modulable en 4-2-4 sur les phases offensives, et c’est justement ce qui va gêner l’ACA.
Heureusement Ochoa
Les Dijonnais avaient pourtant prévenus dès la première minute. Mauvaise relance de la défense, Kakuta récupère, et lance sans attendre Thil en profondeur. L’ancien Boulonnais rate de peu le cadre d’Ochoa. Thil tentera l’extérieur trois minutes plus tard, mais Ochoa sera cette fois-ci à la parade. L’ACA va alors prendre un temps soit peu le contrôle, mais sans se montrer dangereux un instant. En attaque, Eduardo multiplie les courses dans le vide, et au milieu, les ballons se perdent presque aussitôt récupérés. Cavalli absent sur les seconds ballons, Mostefa bien trop bas pour amener un plus dans la construction, et un match ennuyeux…que les dijonnais vont prendre à leur compte. La domination est quasi-totale pour les hommes en blanc, et Ochoa doit s’employer plus que de coutume, notamment sur l’occasion de la quarante-deuxième minute : Koné sur son coté droit récupère un mauvais renvoi (encore un), décale pour Corgnet, qui enroule, et oblige le portier mexicain à se détendre de tout son long, pour éviter la sentence, qui paraît de plus en plus inéluctable à ce moment de la partie. M. Millot renvoie les joueurs au vestiaire après une mi-temps totalement Dijonnaise, et un ACA bien pâle. Cependant, les Bourguignons peinent à se montrer réalistes, car ils méritaient sans nul doute bien mieux comme score à la pause…
Et la lumière fut…
On ne sait toujours pas ce que Pantaloni a pu dire à ses joueurs entre quatre murs et quatre yeux, mais ce qui est sûr, c’est que ça a eu son petit effet. Car c’est un Ours aux crocs acérés  qui revient sur la pelouse !

Mordant dans le ballon comme un chien sur un os, les Acéistes sont métamorphosés ! Fini les ballons « charbon » envoyés à Eduardo, bonjour la construction et les points de fixation ! Les latéraux prêtent mains forte aux ailiers, les milieux axiaux à l’attaquant, et tout cela marche on ne peut mieux ! Puisque l’ACA se fait de plus en plus pressant, et ce dès l’entame, avec des débordements insistants de Tiberi, conclus par des centres, ou encore des séquences à deux ou trois sur les cotés, plutôt intéressant. Rien de concret, mais l’ACA garde le ballon dans le camp des Dijonnais. Des Dijonnais peut-être moins loquaces, suite à la sortie de Varrault sur blessure à la pause, remplacé par Beauhéac. Et l’ACA va profiter de ce changement dans le scénario. Remontée de balle à droite, décalage à gauche jusqu’à Tiberi qui contrôle tant bien que mal, centre au second poteau pour Eduardo, délaissé par son défenseur et qui bat Reynet de la tête ! Timizzolu exulte et n’e revient presque pas, l’ACA ouvre le score contre le cours du jeu. Le ballon était pourtant sorti, mais l’assistant n’a rien vu… Peghju par iddu…

Mieux ! L’ACA va faire le break ! Nouvelle action coté droit, André conclut son une-deux avec Diawara d’un centre en retrait pour Cavalli, seul aux vingt mètres. Le « lutin » reprend sans contrôle et fusille le portier Dijonnais pour le deux à zéro. Les Ajacciens sont on ne peut plus réalistes ! Gardant la possession de balle pour eux et continuant de mettre la défense de Reynet sous pression, les Oursons restent concentrés et surtout très présents dans les duels, que les Dijonnais peinent à disputer. Seul motif de satisfaction sur ce plan, un coup-franc généreux accordé par M. Millot. Beauthéac lifte au point de pénalty, Kumordzi surgit et effleure de la tête pour tromper Ochoa, parti sur sa droite pensant que personne n’allait avoir le cuir. Ce sera là la seule erreur du goal ajaccien, auteur d’un match très autoritaire et plein d’expérience.
L’ACA tient, et le coaching paye.
Cavalli sorti au profit de Sammaritano, Lippini à la place de Diawara, pas dans un grand soir, et Ilan venu épauler Eduardo, on ne peut que saluer le coaching d’Olivier Pantaloni sur ce match, intelligent et plein de sang-froid. Le petit milieu offensif constituera un point de fixation important afin de garder le ballon dans le camp adverse, Lippini fera le ménage dans son couloir droit et Ilan apportera son expérience en attaque, pour que les minutes s’égrainent plus rapidement. Une dernière occasion ajaccienne sur un coup-franc de Cavalli, aurait pu permettre à André de mettre fin aux débats, si sa déviation avait été plus puissante, mais qu’importe. Au final, l’ACA remporte un précieux succès, qui le tient éloigné de la zone rouge. Nice tombeur de Caen, Valenciennes vainqueur de Lorient se donnent espoir, alors que Nancy s’enlise à Evian (0-2). Il faudra un bon ACA pour battre Marseille à Timizzolu dans deux semaines, mais avant, il y a un Paris à remporter…
                                                                                                                Olivier CASTEL

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