Ajaccio : Le troisième rendez-vous de La Marie Do

L’association de la Marie-Do a ouvert son troisième rendez-vous santé vendredi au palais des congrès d’Ajaccio en présence de Simon Renucci député-maire et de Catherine Riera présidente de l'association. Le thème en était le cancer du poumon en 2012 et plusieurs intervenants ont tenté d’éclaircir le public sur l’épidémiologie et les causes de ce cancer.

La Marie Do, pour ceux qui l'ignoreraient encore, ce sont quatre objectifs : il s'agit tout d’abord d'aider la recherche, d'aider les malades qui doivent faire face en plus de la maladie à des difficultés financières, de donner des moyens (tables de chevets réfrigérées cette année) aux centres d’accueils qui s’occupent de ces patients et, enfin, de mettre en place plusieurs fois par an des rencontres pour informer le public.

Celle de vendredi entrait dans ce cadre.
C'est ainsi que le docteur Joël Castelli du Pôle de Cancérologie de l’hôpital de Castelluccio (le dépistage par le scanner low dose), le docteurr Carole Maffiolo du Service de Radiologie du CHA de la Miséricorde (le dépistage), le docteur Jean Colonna, pneumologue à Ajaccio (diagnostic par la tomographie par émissions de positons et la scintigraphie osseuse), le dcoteur Laurin Gip  (Médecine nucléaire) et enfin le docteur Michel Poudenx du Centre Antoine Lacassagne de Nice (les thérapies envisageables aujourd’hui) sont venus par ler de leurs expériences.
27 000 nouveaux cas de cancer chez l'homme
En 2010, 27 000 nouveaux cas de cancers du poumon ont été dépistés au niveau national en 2010 chez l’homme pour 10 000 chez la femme, concernant un âge moyen de 64/65 ans.

C’est la première cause de décès de cancer en France et dans le monde. Elle a triplé au cours des vingt dernières années.

Si l’on retrouve une légère baisse chez les hommes, due à l’arrêt du tabac, une nette augmentation est apparue, en revanche, chez les femmes qui fument beaucoup plus qu’auparavant.
Les chiffres particuliers de la Corse

En Corse, les chiffres sont un peu particuliers, entre 1980 et 2005 il y a eu plus de 415% d’augmentation chez les fumeuses et c’est toujours la première cause de mortalité par cancer chez l’homme et la troisième chez la femme.
Le tabagisme en est le premier responsable.
Il est en cause dans 80 à 90 % des cas de cancers pulmonaires et dans de nombreux autres cancers (vessie, sein, digestifs et gynécologiques).

La corrélation existe donc entre le tabac et l’augmentation du cancer des poumons.

On retrouve ensuite l’environnement (amiante, radon, pollution atmosphérique) et les facteurs génétiques avec des gènes de prédisposition.

Le tabagisme passif multiplie lui le risque par deux.
L’arrêt du tabac est bénéfique à tout âge
Il est important de savoir que l’arrêt du tabac est bénéfique à tout âge, c’est un risque qui décroît assez rapidement sans toutefois revenir au niveau de quelqu’un qui n’a jamais fumé, mais qui tend à s’en rapprocher.
A titre de comparaison le cancer du colon c’est 50% de survie à 5 ans alors que pour le cancer du poumon les chiffres sont de 14% à 5 ans tous stades confondus.

Pour les stades IV et IIIB c’est presque 0% à 5 ans sachant que c’est un cancer qui est diagnostiqué à un stade tardif.
Ne jamais fumer reste la meilleure prévention, vient ensuite l’arrêt du tabac qui rapproche au bout de quelques années du risque zéro. Mais il faut aussi lutter et faire faire attention au tabagisme passif, notamment pour les enfants puis qu’il y a un taux de cancer du poumon qui a augmenté chez les personnes de moins de 40 ans.
La lutte contre la pollution consisterait à diminuer au maximum l’émission des énergies fossiles (moteurs diesels), à limiter le radon par une bonne ventilation des pièces…..
Les espoirs : le diagnostic et le dépistage précoce, les traitements (radio chimiothérapies) de plus en plus efficaces et ciblées sachant qu’il est plus facile de prévenir que de guérir.
Diagnostic précoce
Cette maladie représente un facteur majeur de santé public et seul un diagnostic précoce peut améliorer le pronostic même si les thérapies sont de plus en plus pointues. Le dépistage organisé ne peut être envisagé puisqu’il n’existe pas de marqueurs comme il en existe dans les autres cancers. Les seuls examens concluant restent alors le scanner low dose faiblement irradiant, donnant une image en 3D et dont une étude américaine a permis de dépister des cancers précoces améliorant de 20% le taux de mortalité des personnes suivies, et le Petscan (tomographie par émission de positons) permettant de visualiser les activités du métabolisme des cellules.

                                                                                                                                 M. S.

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