Comment mieux traiter et valoriser nos déchets ? C’est pour répondre à cette question qu’une délégation constituée de membres de la Commission de suivi et d‘évaluation des plans déchets (CSE) vient de se rendre sur le terrain, dans le Maine-et-Loire et les Alpes Maritimes. Présidée par Maria Guidicelli, conseillère exécutive en charge entre autres de la politique des déchets, la délégation a visité deux sites de traitement et de valorisation de déchets ménagers et rencontré les responsables de réalisations reconnues comme exemplaires en la matière et proches des problématiques insulaires.
Ces expériences qui pourraient-elles s’appliquer en Corse ?
La délégation est allée chercher la réponse à cette question.
Ainsi, la quinzaine de personnes présentes s’est déplacée le premier jour, sur le biopôle situé à côté d’Angers afin de visiter l’unité de tri mécano-biologique des déchets ménagers avec méthanisation des déchets résiduels et d’en étudier les coûts et les performances.
Le deuxième jour, la délégation s’est rendue sur la plateforme de traitement de déchets ménagers mise en place sur le territoire du Haut et Moyen Pays Niçois, dans les Alpes-Maritimes, sur la commune du Broc.
Ce territoire comprend 70 communes disséminées essentiellement en milieu rural et montagneux et est fortement impacté par la saisonnalité liée au tourisme. Le choix des élus locaux a été dicté par une« volonté d’offrir une solution pérenne et vertueuse de traitement des déchets du territoire tout engarantissant autonomie et maîtrise des coûts».
Les élus souhaitaient par ailleurs favoriser des solutions de proximité, tout en associant la population« au plus près » à la démarche initiale. Leur choix s’est donc porté sur un centre de traitement multi-filières des déchets ménagers, associé à un projet d’ISDND (Installation de stockage des déchets non dangereux).
Le pôle de valorisation Azure, situé sur la commune du Broc, intègre deux activités: un centre de traitement des ordures ménagères résiduelles associant tri mécanique, élaboration decompost et fabrication de combustible de substitution conforme au cahier des charges de la filièrecimentière et un centre de tri des collectes sélectives.
Élément important : le centre a été conçu dans un objectif « zéro nuisances » en particulier au niveau des odeurs et c’est ce que la délégation a pu apprécier !
Alors un futur plan pour la Corse?
Cette visite proposée par le bureau d’études Berim à lacCommission réglementaire, s’inscrit dans lec adre des études spécifiques relatives aux modes de traitement des déchets qui permettront à la
commission de valider les choix techniques nécessaires à l’élaboration du futur plan régional de prévention et de gestion des déchets non dangereux (PGDND) dont elle a la charge.
Le projet de plan PGDND doit être élaboré par la commission de suivi et d’évaluation d’ici l’été, pour être validé par l’Assemblée de Corse avant la fin de l’année après concertation publique.
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Comité de Défense de la Vallée du Créanton (vendredi, 03 février 2012 12:26)
L'enfouissement des déchets organiques et autres putrescibles est interdit depuis plus de dix ans au niveau européen. La taxe que nous payons sert à payer l'amende infligée à la France depuis des années pour non respect de cette directive.
Les ISDN, récemment adaptés au "bio-réacteur" sont des "stockages" enterrés totalement incontrôlés de n'importe quelle chose à faire disparaître discrètement, qui permettent à des "industriels peu scrupumeux de faire du profit à la tonne en spéculant sur les "permis de polluer".
On conserve et on entretient pendant des années des lits bactériens extrêmement dangereux pour la santé publique par la propagation de bactéries et de virus, de composés organiques volatiles et de matières chimiques incontrôlables. En prime, on considère qu'au bout de trente ans de "maintenance", il n'y a plus de pollution. Il est donc inutile de dépolluer. C'est tout bénéfice pour "l'industriel". Et une catastrophe pour les communautés victimes de ces abus et dont les citoyens voient leurs droits bafoués au nom d'un intérêt "général" qui est surtout celui d'une mafia d'industriels liés au pouvoir. Les élus qui, de gré ou de force, se retrouvent embarqués dans cette galère avant d'avoir eu le temps de réfléchir, risquent, tôt ou tard, de devoir rendre des comptes sur cette complicité et ces compromissions.
La préférence accordée aux décharges par rapport aux incinérateurs sert d'abord à légitimiser les villes qui se débarrassent du problème des déchers en les envoyant polluer des coins de campagne.
Cette préférence est tout bénéfice pour des "industriels" à qui ces communes démunies sont obligées de s'adresser. Industriels liés de façon plus ou moins publique à des groupes multinationaux. C'est amplifier le mouvement de privatisation libérale et renforcer les rapports de force qui minent notre société.
Un incinérateur a au moins l'avantage de trouver sa place en ville et de ne pas stocker indéfiniment un fumier empoisonné transpirant ses toxicités et des épidémies sur les populations environnantes.
J. Tomasini (vendredi, 03 février 2012 23:32)
Visiblement le "Comité de Défense de la Vallée du Créanton" n'a jamais entendu parler de tri mécano-biologique et gagnerait à se renseigner d'abord.
Il peut le faire sur ce site: http://contrelincinerateurcorse.o-zi.com/-Accueil-
Une question à "corse net infos":
Comment se fait-il que cette visite qui a eu lieu en décembre 2011 fasse l'objet d'un article daté du 2 février 2012 sans plus d'indication? Deux mois, c'est beaucoup pour une "nouvelle fraîche"!
corsenetinfos (vendredi, 03 février 2012 23:40)
La nouvelle n'est peut être pas très fraîche mais vous verrez que d'autres médias bien mieux structurés et implantés depuis bien plus longtemps que nous la rendront encore moins fraîche…
J. Tomasini (samedi, 04 février 2012 15:57)
Merci pour la réponse. Pas moyen de trouver l'info ailleurs, c'est exact.
Mais je tiens à rappeler que le plan alternatif proposé par le "Collectif contre l'incinérateur" dans lequel figure déjà le tri mécano-biologique date de 2007! 5 ans!
Pendant combien de temps encore la CTC va-t-elle se promener de site en site?