Grève des marins CGT de la CGT et de la CMN : La tension monte

Le Corse à quai à Marseille
Le Corse à quai à Marseille

Le trafic maritime était perturbé jeudi entre la Corse et le continent en raison d'une grève des marins CGT des compagnies SNCM et CMN, qui ont appelé à cesser le travail pendant deux jours pour défendre leur emploi. Six traversées, dont le départ était prévu dans la soirée, sont affectées au total : quatre à la SNCM, où la direction signale "un fort risque de perturbation", et deux à la CMN, qui sont annulées.


Rappelons que le syndicat, déjà en grève il y a une semaine, réclame l'adoption d'une loi pour que davantage de bateaux basés en France aient un pavillon français de premier registre. Le Sénat doit examiner jeudi un amendement en ce sens du groupe communiste.


Dans la ligne de mire des grévistes, Corsica Ferries qui bénéficie, au grand dam de la CGT, des aides dites sociales permettant de pratiquer des tarifs préférentiels pour certaines catégories de passagers au départ de Nice et Toulon.

Les marins demandent par ailleurs un "maintien" du partenariat entre la SNCM et la CMN pour la desserte entre la Corse et le continent, après l'annulation, début novembre par la justice, de la délégation de service public (DSP) attribuée aux deux sociétés.


Mouvement jugé "illégal" à Marseille
Dans le cas spécifique de la SNCM, est également dénoncée l'ouverture d'une ligne au départ de Toulon, dont la première traversée devait avoir lieu vendredi. Une ligne "structurellement déficitaire" face à la concurrence de Corsica Ferries, estiment les grévistes qui avaient bloqué dès lundi à Marseille le navire en question, Le Corse.


"Des procédures disciplinaires allant de la mise à pied jusqu'au licenciement ont été engagées par la compagnie", a annoncé la direction dans un communiqué, soulignant que le TGI de Marseille, saisi en référé, avait jugé "illicite" le mouvement du début de semaine.

Comité d'entreprise reporté

Jeudi matin, lors du comité d'entreprise extraordinaire destiné à informer les partenaires sociaux de l’ouverture de la concertation sur le nouveau pacte social, les élus d’Alternance Démocratique (CFTC – STC – CFDT) ont réaffirmé, avec la CGC-CFE, leur position, «qui consiste à occuper de manière significative la place de Toulon ». L’objectif étant «de faire naviguer les navires qui étaient prévus à la chaîne, et donc de créer de l’emploi
Ils ont demandé au président du Directoire, Marc Dufour, de programmer une nouvelle rencontre afin de permettre à tous les représentants d’être présents. Cette proposition a été retenue et une nouvelle date sera fixée dans les jours prochains.
Le président du Directoire a rappelé, avant de lever la séance, la nécessité de bâtir un "nouveau pacte social en parallèle d’une nouvelle flotte".
Il a répété "son attachement au pavillon français de 1er registre et exprimé sa détermination à regagner des parts de marchés et à préserver l’emploi. "

Écrire commentaire

Commentaires: 0