Joseph Castelli : « Le financement des routes par la CTC n’a rien d’électoraliste »

 

Le président du conseil général de la Haute-Corse réagit sur la polémique suscitée par la subvention de 60 millions d’euros octroyée par la CTC aux deux départements insulaires et sur les accusations d’électoralisme portées contre le président Giacobbi. 

- Quelle convention avez-vous signée avec Paul Giacobbi ?
- Nous avons entériné  la décision de l’assemblée de Corse sur l’aide apportée aux deux départements de Haute-Corse et de Corse du Sud en matière routière. En ce qui concerne la Haute-Corse, cette aide de la CTC représente 60 millions d’euros étalés sur cinq ans. Elle se divise en deux parties, dont une, à hauteur de 10 %, prise sur le programme du PEI. 
- Quel type de routes est concerné par ce PEI ?
- Des routes d’intérêt micro-régional qui relient plusieurs cantons, ce qui permet de désenclaver largement certains hauts cantons. 
- A combien s’élève l’investissement sur les routes départementales ?
- Sur les cinq ans qui viennent, l’investissement sur la Haute-Corse, entre l’aide du PEI, celle de la CTC et l’apport du département, atteindra environ 136 millions d’euros TTC. Donc, la signature de cette convention passée avec la CTC était un moment important.
- Que pensez-vous des critiques formulées par la droite et les nationalistes sur l’attribution de cette subvention ?
- Cette subvention me paraît logique, en dépit des critiques. On dit que c’est une opération électoraliste mais alors l’Etat fait aussi une opération électoraliste quand il apporte une aide de 70 % sur certaines routes départementales. Cela voudrait dire que l’Etat aide, à la fois, un élu de gauche à travers le département de la Haute-Corse et un élu de droite en Corse du Sud. C’est une aberration que je ne me risquerais pas à commenter. Je ne préfère pas en parler. Une des missions premières de la Collectivité territoriale de Corse est d’aider la Corse et les Corses. Le département de la Haute-Corse compte 2500 kilomètres de routes départementales alors que les routes territoriales, à  la charge de la CTC, ne représentent même pas 20 %, il est tout à  fait logique que la CTC intervienne sur certaines routes du département. Cela n’a rien d’électoraliste.
- Certaines routes ont été détruites par les dernières intempéries. Leur remise en état vous incombe-t-elle ?
- Oui. C’est le département qui interviendra sur ses deniers propres. Cela n’a rien à voir avec les tronçons départementaux qui sont pris en compte à travers la convention. 
- A propos de l’autoroute, quand est prévue son arrivée à Vescovato ?
- Elle est prévue en avril 2013 et le sera effectivement. Le tronçon Vescovato-Folelli a été remis à plus tard pour manque de financement. C’est pour cela qu’il y a un an, j’ai demandé à la CTC d’envisager un contournement de l’agglomération de Folelli qui pose problème, plus particulièrement l’été. Les études ont été réalisées, le financement est en place. A été également envisagé le projet de contournement des agglomérations de Moriani, d’Aleria et de Ghisonaccia. Ce sont en quelque sorte des itinéraires bis.
- Sur combien d’années est programmée le début des travaux de ces contournements?
- Sur dix ans. L’opération de Folelli doit commencer début 2013, les crédits sont déjà en place. La CTC prend en charge le financement, le département intervenant, bien sûr, à hauteur de 20 %. 
                                                                                             Propos recueillis par N.M.

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