Bastia : Daniel Guichard, chanteur au grand cœur

Daniel Guichard, il  est dans la vie comme sur scène.
Nature. Avec son franc-parler. Et sa gentillesse.
Dimanche, il a débarqué en début de matinée à Bastia du Kalliste de la Méridionale au volant de son camping-car. "C'est mon côté gitan" aime t-il à plaisanter aux côtés de Marie-Paule Houdemer, adjointe au maire de Bastia, déléguée aux affaires sociales et à la petite enfance. C'est elle qui a eu l'idée de faire appel à Daniel Guichard qui, installé un peu plus tard à la terrasse du Napoléon, s'est prêté de bonne grâce aux diverses sollicitations.
Pour parler un peu de lui. Et de son actualité. Mais aussi pour dire combien il adhérait à cette initiative du double concert imaginé par Marie-Paule Houdemer et approuvé par l'assemblée communale.
Son actu? C'est bien sûr l'Olympia du 14 au 22 Avril précédé au mois de Mars d'une tournée à travers toute la France. Et dès Janvier il mettra une dernière main au contenu de son nouvel album qui préfigurera son nouveau spectacle que l'on découvrira fin 2012.
Mais pourquoi ce retour sur le devant de la scène?

37 ans d'absence à la télé

" Je n'étais plus retourné à la télé depuis 1974, vous savez pourquoi ? Parce que je n'avais rien à y faire. Mais je n'ai ressenti aucune frustration…"
N'est-ce pas dû à la reprise de "Mon vieux" par les prêtres chanteurs?
"C'est une simple coïncidence" explique Daniel Guichard. "Beaucoup d'autres chanteurs ont repris le titre avant eux. Mais là j'ai trouvé l'initiative tellement sympathique que j'ai accepté d'être leur… choriste!"

Il n'empêche que Daniel Guichard a, aujourd'hui, trois télés à son programme dont un "Vivement dimanche" que lui consacrera Michel Drucker en Janvier.
Et entretemps ?
Des spectacles tous azimuts. Loin des feux de la rampe peut-être, mais des spectacles quand même. Hors du circuit des "Majors" bien sûr. "Je sais comment tout cela marche. Mon but n'était pas d'être plus riche, mais d'être plus libre". C'est pour cette raison que Daniel Guichard est producteur de tout ce qu'il fait depuis 1974.

"Ça a bien marché parfois. J'ai fait des conneries à d'autres moments. Je suis tombé..."
Pour mieux se relever.

"Mais je suis aussi un caractériel" avoue Daniel Guichard. "Et libre, mais ça coûte cher" ajoute t-il en se définissant "comme un jockey qui courrait avec un handicap, ses succès de toujours "Le gitan" et "Mon vieux".
Mais un jockey gagnant.
"J'ignore si, aujourd'hui, j'ai aussi bien que ces titres, mais j'aurai au moins eu l'avantage, à l'inverse de beaucoup d'autres chanteurs, de profiter de ma femme et de mes enfants !"

"Un énorme privilège"

Et quel message dans ses nouvelles chansons?

" Je ne chante pas pour dire des choses, cela a déjà été fait. Et pas davantage pour me positionner en donneur de leçons. J'écris ce que j'ai dans la tête. Ça touche ou pas…"

"Mais savez vous que j'ai un énorme privilège? Celui de faire un spectacle avec une chansons qui date de… 1983, "Le gitan" en l'occurrence."
Mais Daniel Guichard n'est pas resté improductif pour autant. "Je n'ai jamais arrêté ni de travailler ni d'écrire de nouvelles chansons".
Dans quelques jours - le 16 Décembre - Bastia pourra juger le contenu du spectacle qu'il a, déjà, donné au Palais des Sports et celui qu'il donnera, avec deux nouveaux titres, à l'Olympia.

En attendant ne vous étonnez si, au hasard de vos pérégrinations dans l'ile, vous croisez Daniel Guichard au volant de son camping-car à la recherche de nouvelles inspirations.
"On découvre la Corse par la façon dont on y arrive. J'ai abandonné la formule avion, hôtel-concert-hôtel-avion depuis longtemps. Je préfère de loin le bateau, le Kalliste et la Méridionale"
Et ne vous étonnez pas davantage si, à la faveur d'une prochaine traversée à bord du bâtiment de la Méridionale, vous vous trouvez au milieu d'un improvisé" bœuf" sur le pont.
Vous y reconnaîtrez les compagnons de route de Daniel Guichard qui voguent vers Bastia pour accompagner un grand Monsieur de la chanson qui s'est fait beaucoup trop rare !
Et que l'on aimera toujours à écouter et à revoir dans l'ombre ou dans la lumière, sur scène, à la télévision ou ailleurs !

                                                                                                               Charles MONTI