Il y a 5 000 agriculteurs recensés en Corse

(Photo Marilyne Santi)
(Photo Marilyne Santi)

Patrick Strozda, préfet de Corse et J.P Lilas, directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt ont présenté jeudi à la préfecture de Corse les résultats régionaux du recensement agricole 2010. Organisé tous les 10 ans par les services statistiques du ministère de l’Agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire, le recensement agricole a lieu sur l’ensemble du territoire national ainsi que dans tous les pays de l'Union européenne

La population agricole active en Corse représente 5 000 personnes. On retrouve dans ce chiffre 3 003 chefs d’exploitations et coexploitants (dont le quart sont des femmes et qui se situent dans la tranche d’âge des 40-65 ans pour 72% d'entre eux), 956 salariés permanents, 554 conjoints et 358 autres personnes de la famille.
Les exploitants ont été interrogés sur tous les aspects de leur activité (sauf l’aspect financier), les résultats ont été validés informatiquement par 22 enquêteurs, ce qui donne, aujourd’hui, une information précise sur les évolutions par rapport à 2010, année du dernier recensement, et ce qui permettra d’adapter les politiques aux territoires.
Les exploitations agricoles ont été sélectionnées suivant trois  critères, à savoir : avoir une activité agricole, avoir une gestion courante indépendante, atteindre ou dépasser un certain seuil en superficie, en production ou en nombre d’animaux.
Quelques 700  données  relevant de grandes thématiques ont été recueillies : les cultures et superficies cultivées, l’élevage et le cheptel, les modes de protection des cultures, l’équipement des exploitations, la diversification des activités, la commercialisation des produits, l’emploi, le niveau de formation de l’exploitation, la gestion de l’exploitant……
Les premiers résultats
En 10 ans le nombre d’exploitations en Corse a subi une baisse, passant de 3 578 il y a dix ans à 2 810 en 2010. Mais celle-ci n’affecte pas le secteur de l’élevage (ovins, caprins). La catégorie économique qui résiste le mieux correspond aux « moyennes exploitations » (-9%), tandis que ce sont les effectifs des « petites exploitations » qui baissent le plus (-31%).
Les SAU (surface agricole utile) des exploitations augmentent pour les catégories dites « moyennes » (87 ha soit +38%).
Les exploitations d’orientation technico-économique, de type élevage progresse (29%), alors que celles ayant une orientation production végétale sont en diminution.
Les agriculteurs ayant une formation agricole se répartissent comme suit :7% pour les éleveurs bovins, caprins, 5% pour les éleveurs bovins, 5% pour les arboriculteurs, 5% pour les viticulteurs.
Sucessions incertaines
Chez les plus de 50 ans, 68% d'agriculteurs ne connaissent pas leur successeur.
C’est dans les « grandes » exploitations que le taux de succession connu reste le plus important (55%), mais elles ne représentent que 13% du total. Dans les « petites » par contre, le taux d’incertitude demeure élevé (75%) et pourtant elles représentent 45% du total des exploitations.
Tous les résultats (qui préservent la confidentialité des données individuelles), y compris des cartes interactives sont consultables sous formes numériques.
Le site Agreste du ministère de l’Agriculture permettra de rechercher l’ensemble des informations souhaitées (  www.agreste.agriculture.gouv.fr )                           

François Ranie,r Secrétaire général pour les Affaires de Corse, Joël Marque direction départementale des Territopires et de la Mer, les représentants de l'ODARC les techniciens DRAFF et de la chambre d'agriculture étaient également pésents à cette présentation.
                                                                                                               Marilyne SANTI

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