Chemins de fer : Le conseil général de Corse-du-Sud participera à la SEM

Le conseil général de la Corse-du-Sud a adopté à l'unanimité, moins trois abstentions, le principe de sa participation de 50 000 € au capital de la future Société d'économique mixte (SEM) qui va gérer prochainement les Chemins de fer de la Corse. Mais à l'instar de son président Jean-Jacques Panunzi, la collectivité départementale n'entend pas demeurer un simple spectateur passif

Un seul sujet à l'ordre du jour de la réunion du conseil général de Corse-du-Sud mercredi : les Chemins de  fer de la Corse.
Sollicité récemmment par l'assemblée de Corse Jean-Jacques Panunzi avait précisé, en séance publique, qu'il ne pouvait absolument pas se prononcer sur la participation de la collectivité qu'il préside au capital de la futur SEM sans avoir, auparavant,  demandé au conseil général de Corse-du-Sud de se prononcer sur le sujet.
Ça a été chose faite mercredi.
 Au terme du débat qui s'est instauré au Palais Lantivy le conseil général a, en effet, décidé d'adhérer au conseil d'administration de la future SEM imitant de la sorte la communauté d'agglomération de Bastia et précédant le conseil général de la Haute-Corse ou bien encore la Communauté d'agglomération du pays ajaccien (Capa) qui se penche sur la question lundi.
Ce déficit qui inquiète
Mais au terme du débat et du vote scellant, à l'unanimité, moins trois absentions des conseillers, l'adhésion du conseil général à la SEM Jean-Jacques Panunzi ne manquait pas de préciser un certain nombre de choses comme il l'avait déjà fait lors de la discussion.

"Il faut partir d'un constat : les chemins de la Corse coûtent 25 millions d'euros par an avec près de 2,5 millions d'euros de recette. C'est à dire qu'il y a 22,5 millions d'euros de déficit. Nous avons l'assurance que ce déficit de fonctionnement sera comblé tous les ans par l'assemblée de Corse et que les actionnaires ne seront pas appelés à le faire. C'est une garantie. Mais s'il arrivait que nous puissions connaître, à travers le futur président de la SEM, un quelconque dérapage au niveau du fonctionnement, qui risquerait d'alourdir ce déficit et de se trouver en position de liquidation judiciaire, je pense qu'en tant qu'administrateur désigné du conseil général, je n'attendrai pas la liquidation judiciaire de la SEM. Je la dénoncerai avant et de la même façon que je l'ai fait pour réunir les conseillers généraux et les convaincre de rentrer au capital de la SEM, je l'ai réunirai de la même façon pour les convaincre d'en sortir et j'expliquerai pourquoi !"

Voilà qui a le mérite d'être clair.

(Photos Marilyne Santi)
(Photos Marilyne Santi)

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