Transports aériens : Les négociations vont s'ouvrir

La compagnie régionale Air Corsica et Air France ont répondu la semaine dernière à l'appel d'offre lancé par la CTC pour une mise en œuvre de la DSP en mars 2012. Paul Giacobbi, le président du conseil exécutif de Corse, a fait le point lundi matin devant les journalistes sur l’appel d’offre relatif à la desserte aérienne de la Corse. Ce dernier s’est montré plutôt optimiste quant aux négociations à mener avec les deux compagnies, soulignant qu’il y avait dans ce débat "deux partenaires qui doivent s’entendre quoi qu’il arrive".

Deux offres
Le jeudi 3 novembre, la commission des services publics locaux validait les candidatures d’Air Corsica et d’Air France. La première compagnie se proposait pour les dessertes du bord à bord Corse-continent, Calvi-Paris et Figari-Paris.

La seconde interviendrait  sur la desserte Ajaccio-Paris, Bastia-Paris sous forme d’un groupement conjoint non solidaire avec Air Corsica
Aujourd’hui, lors  de l’ouverture de la seconde enveloppe relative à l’offre des candidats ainsi qu’aux prix demandés, il s’est avéré que ces derniers étaient  largement supérieurs  à ceux en vigueur actuellement (presque deux fois plus cher sur Paris).

Les compagnies justifient ces hausses par le renforcement de la desserte de l’île et par le coût des carburants.
 
Air France sur le départ?
Certes la situation financière d’Air France est tendue, mais des négociations vont s’engager entre la CTC et les candidats "tant sur le plan technique, juridique que financier pour qu’un seuil de prix raisonnable soit trouvé".
Il semble tout de même difficile pour Air France de quitter la Corse pour trois raisons principales.
Parce que l’île fait partie du territoire européen, que sont en jeu du personnel et des responsabilités et que le trafic serait amoindri s’il venait à se désengager.

"Mais la discussion sera serrée" a conclu le président Giacobbi qui s'entretiendra mardi à Paris avec le président du conseil d'administration d'Air France, Jean-Cyril Spinetta
L’aboutissement de ces négociations devrait se faire courant décembre et les priorités seront pour la CTC de "maintenir l’équilibre social et économique de l’île et une exigence de qualité du service public du transport aérien de la Corse".
De toutes les façons, tout sera fait pour maintenir cet outil.

L’essentiel de la discussion se portera sur les lignes desservant Paris et la délégation de service public devra être mise en œuvre en mars.
                                                                                                         Marilyne SANTI

Soutien aux employés

Le président du conseil exécutif de la  CTC a, par ailleurs,souhaité l'exécution des jugements de tribunaux des prud'hommes d'Ajaccio et de Bastia sur la titularisation de 45 employés d'Air France dans l'île. "Le code du travail doit être appliqué et les décisions des tribunaux aussi", a déclaré M. Giacobbi, qui est également député (PRG) de Haute-Corse.

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