SC Bastia : La CAB tente une sortie de crise

Les élus de la CAB avec le Sporting
Les élus de la CAB avec le Sporting

La Communauté d’agglomération de Bastia (CAB), réunie lundi après-midi, s’engage à effectuer des travaux d’aménagements au stade Armand Cesari pour éviter que se renouvellent les incidents du match Bastia-Lens. C’est l’axe principal du plan de sortie de crise, proposé par la CAB et son président, Emile Zuccarelli, qui lance un appel au dialogue et espère que ce manifeste de bonne volonté trouve un écho favorable auprès de la LFP. Mais rien n’est moins sûr.  

« C’est notre contribution concrète, matérielle à la sortie de la crise ». C’est en ces termes qu’Emile Zuccarelli, président de la CAB, entouré des vice-présidents Francis Riolacci, Dominique Rossi et Jacky Padovani, maire de San Martino di Lota, et le délégué sportif à la CAB, Paul Guidicelli, a présenté son plan de sortie de crise. Un plan simple qui consiste à rendre caduques les reproches faits au SCB en matière de sécurité dans le stade Armand-Cesari et, ainsi, à faire tomber les préventions de la LFP contre le club bastiais. « Nous pensons que le grand nombre de gens sur le stade a favorisé la sanction de la ligue. Si nous mettons un espace sécurisé à la disposition des dirigeants, une partie du problème va être réglé », estime Jacky Padovani.

Aussi la CAB a-t-elle décidé  de prendre, dans l’urgence, les mesures demandées par le club et par la ligue pour canaliser le trop plein de gens, sécuriser les abords de la pelouse et améliorer la circulation pour limiter au maximum les risques d’accrochage entre supporters.

Première mesure, la création d’un espace VIP de 24 places au dessus du tunnel d’accès à la pelouse permettra d’accueillir les dirigeants des clubs et les délégués de la ligue. Deuxième mesure, un espace en tribune (20 places dans les secteurs Nord et Est) sera dédié aux secouristes pour empêcher ces derniers de déambuler sur les abords de la pelouse. Troisième mesure, les stadiers, qui avaient tendance à stationner sur les abords, seront relégués dans un espace en tribune grâce à un recul de deux rangs des gradins de la tribune Nord. Quatrième mesure, le passage sera facilité entre la partie Honneur et la partie Présidentielle. Enfin, une garantie sera demandée aux SCB de réserver l’accès de la pelouse uniquement au staff technique, aux joueurs et aux arbitres.

« Ces travaux », précise Jacky Padovani, « ne signifient pas que le stade manque de sécurité. Le stade est conforme à toutes les règles de sécurité. Sa construction a été faite sous les fourches caudines de la Ligue. Ces travaux supplémentaires seront effectués parce qu’il y a trop de monde sur le stade. Les dirigeants nous ont demandé de faire des aménagements pour faciliter le dégagement des gens qui n’ont pas forcément vocation à y rester ». 

Une preuve de bonne volonté

En échange de cette preuve manifeste de bonne volonté et des engagements pris par le Club, la CAB entend agir auprès de la LFP pour lui demander de venir sur place, au plus tôt, juger de visu, ce qui permettrait de lever la suspension. « Notre  première contribution sera de faire les travaux qui sont un signe de la volonté insulaire de se mettre au diapason », argumente Emile Zuccarelli. «  Je demande à la Ligue, moyennant ces signes concrets que nous donnons, puisqu’elle a suspendu le stade dans l’attente qu’une commission vienne vérifier la prise de mesure de sécurité, que ce passage se fasse le plus rapidement possible, dans les tous prochains jours. Il ne faut pas que le temps de passage de la commission devienne le temps de la sanction. Nous avons demandé clairement que l’instruction conduite par la Ligue le soit rapidement afin que le club ne soit pas pénalisé financièrement et sportivement ».

Lorsqu’on lui objecte que ce passage n’est pas prévu par la Ligue, qui est plutôt, aujourd’hui, dans l’optique de prononcer des sanctions, le président de la CAB, rétorque, sûr de lui, « Je prétends que la Ligue va envoyer quelqu’un pour vérifier de visu la pertinence des actions effectuées ».

Se refusant à toute surenchère verbale et à toute attitude de victimisation, il a tenu à  recadrer les choses. « Nous aidons le club de toutes nos forces quand il faut. Nous essayons de faire des travaux et de le faire savoir. Je lance un appel à la reprise du dialogue ».

Et le président d’énumérer les actions menées par la CAB pour soutenir le club de manière efficace, en lui donnant un stade, en rachetant les locaux du centre de formation qui a été une bouée de sauvetage pour le club et en s’engageant à poursuivre le partenariat. Le stade Armand-Cesari, qui accueille 10 à 12 000 spectateurs par match, l’une des meilleures fréquentations pour un club de ligue 2, sera achevé au premier trimestre 2012.

Emile Zuccarelli a également daubé sur la polémique concernant Me Thiriez, l’avocat de la CAB, « un avocat de l’énorme cabinet Lyon-Caen qui est le cabinet de la moitié au moins des collectivités françaises dont certaines ont des clubs en ligue 1 ou ligue 2 ».

Quoi qu’il en soit, le bel optimisme de la CAB, qui prône la voix du dialogue et de la raison, est-il encore de saison ? La balle est maintenant dans le camp de la LFP qui, en matière de dialogue, s’est surtout fendue, d’un brutal arbitraire et d’un unilatéralisme dans les sanctions, bien éloigné de toute raison.

Les appels d’Emile Zuccarelli pour une sortie de crise rapide, bien avant le 24 novembre, seront-ils entendus ?

Réponse dans les prochains jours. 

                                                                                                                          N.M.

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Commentaires: 1
  • #1

    LECLERC (mardi, 25 octobre 2011 01:22)

    ouais donc Thiriez a tous les clubs à sa botte et par de son statut professionnel , fait des misères au Sporting. Honteux!!!