Mitraillage de la gendarmerie de Saint-Florent : Olivier Orsini jugé à Paris

Olivier Orsini, accusé d'avoir mitraillé une gendarmerie à Saint-Florent et avoir tenté de tuer des gendarmes en 1996, est jugé depuis lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Les faits reprochés à Olivier Orsini remontent au 18 décembre 1996. Ce jour-là , vers 18h30, deux individus en voiture avaient ouvert le feu sur la brigade territoriale de Saint-Florent avant de prendre la fuite. Une course-poursuite s'était ensuite engagée entre les auteurs des tirs et les gendarmes, durant laquelle de nombreux coups de feu avaient été échangés.Olivier Orsini, 47 ans, qui s'est présenté comme "coordinateur de chantier", avait déjà été condamné par contumace en 2003 à vingt ans de réclusion pour le mitraillage de la gendarmerie de Saint-Florent (Haute-Corse), revendiqué par le FLNC-Canal historique, et pour tentative d'homicide sur la personne de deux gendarmes. Deux hommes avaient été rapidement arrêtés.
L'un d'eux avait été condamné en février 2002 en correctionnelle à trois ans de prison dont un ferme, notamment pour avoir fait le guet dans cette affaire.
Le deuxième avait quant à lui été condamné à 7 ans de prison en novembre 2000. La cour d'assises avait en effet estimé qu'il n'avait pas voulu tuer les gendarmes et avait requalifié les accusations de "tentative de meurtre" en "violences volontaires avec arme".
Quant à Olivier Orsini, il avait été arêté en 2004, après cinq ans de cavale.
Il est rejugé aujourd'hui par une cour d'assises spécialement composée pour les affaires de terrorisme, comprenant uniquement des magistrats professionnels. Libéré en 2005 pour des motifs liés aux délais de sa comparution, il comparaît libre, assisté de trois avocats.
A l'ouverture du procès, sa défense a d'ailleurs plaidé la nullité de l'intégralité de la procédure du fait du temps anormalement long qui s'est écoulé entre l'arrestation de l'accusé et son procès.
"Le dossier de M. Orsini a été tout simplement oublié!", a déclaré Me Eric Barbolosi. Pour l'avocat, le principe du "délai raisonnable" posé par la Convention européenne des droits de l'Homme est "largement dépassé".
Mais, après en avoir délibéré, la cour a rejeté cet argument.

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