Le premier est pharmacien. Le second ingénieur. Ils ont en commun d'être bastiais et d'avoir fréquenté un certain temps le même lycée, celui de leur ville natale. Un jour, récent, leur route s'est à nouveau croisée. Le pharmacien avait en effet besoin d'un ingénieur pour concrétiser l'idée qu'il avait depuis longtemps derrière la tête consistant à mettre au point un système susceptible d'assurer l'automatisation des officines. Aujourd'hui c'est fait. Sellen, leur œuvre, va partir à l'assaut du marché national.
Aujourd'hui Pierre Chiarelli, le pharmacien, et Jean-Noël Sallembien, peuvent arborer le sourire de ceux qui ont réussi dans leur entreprise.
De leur belle aventure est né Sellen, un sytème d'automatisation qui a fait l'unanimité ou qui, à tout le moins, a séduit.
Mais si l'un et l'autre sont allés au bout de leur idée, le cheminement vers le succès a été long et parfois malaisé. Mais les deux amis, et leurs proches collaborateurs, n'ont jamais dévié de
leur objectif qui au fil des jours, des semaines et des mois s'est transformé en une véritable aventure humaine.
" Quand je me suis penché sur l'idée de Pierre consistant à définir un produit spécifique pour sa pharmacie, il fallut travailler en amont pour déterminer si ce besoin était partagé, si un
marché existait et si, au niveau des brevets d'invention, il n'existait pas, déjà, quelque chose de similaire."
Puis ils ont décidé "d'y aller". Sur leur métier ils ont, alors, remis cent fois leur ouvrage. Ont douté. Ont payé salaires et charges sans la moindre rentrée d'argent.
"Mais tout le monde a joué le jeu" soulignent aujourd'hui Pierre Chiarelli et Jean-Noël Sallembien. "La région, l'Adec, l'incubateur de Corse, les services fiscaux, les actionnaires,
nos copains et tout cela nous a permis de garder la tête hors de l'eau".
Et ont fini par arriver à créer ce qu'ils voulaient : un produit tourné tout entier vers l'automatisation des officines.
Sur un coup de fil
Restait alors le plus dur : faire connaître Sellen.
Jean-Noël Sallembien s'est chargé d'envoyer des mails tous azimuts. Jusqu'aux plus grands comme Pharmagest, leader de l'informatique officinale. Mais sans vraiment y croire.
Puis un jour le téléphone a sonné dans le local anonyme de 200 m2 qui, dans le quartier de Montesoro, a tout vu de la progression de Sellen.
Au bout du fil, Thierry Chapusot, le pdg de Pharmagest en personne.
Quinze jours après il était sur place.
"Ce fut une journée horrible" raconte Pierre Chiarelli. "Les locataires du premier étage avaient un gros problème avec leur conduite d'eaux usées. La fuite était visible depuis notre
local et l'odeur aurait fait fuir n'importe qui. Nous ne savions plus comment faire. Mais Thierry Chapusot est resté stoïque tout le temps de nos explications. Puis n'en pouvant plus nous
l'avons emmené, sans plus trop d'illusions, déjeuner sur le Vieux-Port. Là nous avons parlé de choses et d'autre puis quand nous nous y attendions le moins Thierry Chapusot nous a lancé :"
Je marche avec vous".
La belle histoire pouvait donc se poursuivre.
Commercialisation en 2012
Pharmagest, qui possèdent 27 agences et gèrent 22 000 pharmacies au niveau national, va, dès 2012, vendre et installer Sellen. Et en même temps lorgner du côté de l'étranger.
"C'est l'aboutissement d'une véritable aventure humaine, d'une amitié qui s'est forgée autour d'un projet qui a été conçu et réalisé avec les moyens du bord en Corse" se réjouissent en
chœur Jean-Noël Sallembien et Pierre Chiarelli.
Mais les deux hommes qui, tout au long de leur cheminement sont passés par mille et un états d'âme gardent les pieds sur terre.
" Nous avons franchi une étape. Nous en abordons une seconde. Elle pourrait déboucher selon la suite des événements sur quelque chose comme le boulevard Auguste-Gaudin, à Bastia, ou les
Champs Elysées!" résume de façon imagée Pierre Chiarelli.
Aujourd'hui Sellen fait ses preuves dans huit installations pilotes : cinq en Corse et trois sur le Continent.
Apès quoi, sans doute dans le courant du premier trimestre de l'année prochaine, Jean-Noël Sallembien et Pierre Chiarelli pourront laisser voler leur œuvre commune, concue et réalisée à
Bastia, de ses propres ailes : nantie de la bénédiction du ministre de la Santé qui est venu à Montesoro découvrir toutes ses vertus, elle n'aura plus besoin d'eux !
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Magagna (mercredi, 12 octobre 2011 06:33)
Quandu a bocca prende
È u culu rende
S'impipa di e medicine
È di chi e vende