Challenge Michel-Moretti : Le SCB remporte la 4e édition

Près de 4 000 personnes pour ce derby amical, sous le signe du souvenir. Celui d’un homme de presse, de football, et de cœur, Michel Moretti, décédé en 2008 dans les conditions que l’on sait. Et c’est le Sporting qui l’emporte sur le score de 2 buts à 1. La qualité n’était pas au rendez-vous, mais le but était de se faire plaisir, et d’oublier un temps la compétition.
Si l’ACA et le Sporting ne font chacun que confirmer leur forme actuelle par ce résultat, il y avait des choses intéressantes à relever après cette confrontation.

D’abord, un turn-over coté Ajaccien qui a permis de donner du temps de jeu à certains. Parmisceux-là, Samuel Bouhours, enfin opérationnel, qui a fait bonne impression pour une première sortie.

Coté Bastiais, on a pu constater la constance acquise en ce début de saison, à savoir un milieu de terrain très solide et qui joue bien ensemble, Cahuzac toujours aussi efficace (bien que trop agressif parfois), et des ailiers très alertes. La confiance l’a en effet emporté sur le doute, puisque qu’au jeu des duels, c’est le SCB qui sort vainqueur.

Défensivement, il n’y a là aussi pas grand-chose à reprocher à l’arrière-garde bleue et blanche, même si une fois encore, le manque de percussion offensive des Acéistes a été latent. Cependant, on a pu voir de bonnes choses en seconde mi-temps, avec les entrées des titulaires. Le duo Ilan – Socrier a semblé fonctionner, même si la rugosité bastiaise les a fait intelligemment déjouer. Le but de l’attaquant Guadeloupéen ne vint d’ailleurs que d’une erreur énorme d’un défenseur Bastiais.

Sur les cotés, on est en droit de s’inquiéter quant aux performances de Christian Kinkela. Le milieu droit semble toujours à la recherche de confiance pour étaler cette saison encore son talent sur les pelouses, et on sait qu’il en possède. A la récupération, on a vu du mieux. Un Paul Lasne plus entreprenant et un Pierazzi mieux dans ses crampons, les ajacciens ont bien moins perdu de ballons qu’à l’accoutumée. En défense pour finir, Yoann Poulard et Arnaud Maire, qui se retrouvaient tous les deux sur le terrain, ont été plutôt dans le coup…Excepté sur les deux réalisations Bastiaises, où Maoulida a eu tout le loisir notamment sur le second but, de mettre le ballon au fond. Leçon de réalisme de la part du champion de National…
En résumé, on peut dire que ce match aura permis aux deux entraineurs de prendre un peu d’avance sur leurs homologues continentaux, et l’on espère, surtout côté Ajaccien, que cela se répercutera en championnat. Olivier Pantaloni déclare d’ailleurs sur le site officiel avoir vu son équipe mieux qu’en L1 : « J’ai retrouvé un semblant d’âme, et une meilleur agressivité sur le porteur du ballon ». Le coach Acéiste reste donc optimiste, même s’il a conscience qu’il faudra plus qu’un semblant d’âme pour conquérir le maintien. En tout cas, le message donné aux joueurs cette semaine est semble-t-il passé…
Point noir de la soirée, des incidents sur et en dehors du terrain, des chants et des mots qui n’avaient pas leur place ce soir-là, qui se devait être un acte de mémoire, et non pas le terrain d’une guerre verbale…
                                                                                                                      O .C.