Sur les chemins initiatiques de André-Jean Bonelli

André-Jean Bonelli, bastiais qui vit sur la commune de Brando dans le Cap corse, est médecin. Il parcourt la planète au cours de nombreuses missions humanitaires en Asie, effectue des séjours en Afrique et dans l'Océan Indien. S'enrichit de la vision du monde et emmagasine les souvenirs. L'écriture est sa seconde vocation. il ne cesse d'écrire. Ses romans plongent leurs racines dans l’imaginaire, la Science Fiction et le Fantastique. Des aventures qui parfois ressemblent à des chemins initiatiques.

Qualifié par le peintre surréaliste Pier Le Cola de « Sorcier de l’imaginaire » ses romans nous entraînent dans des mondes, parfois sombre; parfois souriants mais toujours sans monstres  d’apocalypse ni robots.

Son premier Roman Loona, publié au Québec en 1974 imagine ce que peut devenir la planète : Un monde pollué où l’homme ne trouve plus sa face, c’est la montée des fanatismes et l’émergence de tyrans.
Un de ses romans Le Village au Bout du Chemin a été adapté  par FR3. Avec Patrick Chesnay dans le rôle principal.
L’auteur explore les futurs possibles en laissant toujours une lueur d’espoir à l’humanité. Le nœud d’Isis, qui plonge ses racines dans un lointain passé, peut être considéré comme une fiction ou une légende… Sauf que le reliquaire échoué au xv° siècle, au centre de l’aventure existe, on peut le visiter en l’église de Sisco et voir le lieu où il a été entreposé au Manoir Santa Catalina…
La Mazzera reprend sous une forme romanesque ce que l’on a dit ou écrit sur le Mazzerisme.
Auteur prolixe, ses derniers romans : Kôbol, Le mythe de Bastet et Le testament du désert montrent l’éventail de l’imaginaire de l’auteur.

L'interview

- Vous êtes médecin, comment conciliez-vous la réalité et votre univers imaginaire ?
- J’ai toujours cherché à regarder au-delà du miroir, à aller plus loin que l’horizon accessible.  Ce n’est pas une carrière scientifique qui m’attirait mais le mystère de la découverte, de l’inconnu. Le cartésianisme nous enferme dans un carcan, certes sécurisant, mais  qui nous empêche de nous épanouir. 40.000 ANS c’est un instant négligeable à l’échelle cosmique pourtant c’est l’intervalle qu’il a fallu à l’homme pour passer de la découverte du feu aux premiers pas sur la Lune. Le fantastique me permet de voyager dans des mondes où tout devient possible. Le rêve est une porte entrebâillée entre la réalité et l’imaginaire.
- Dans deux romans, Le mythe de Bastet et Le nœud d’Isis font référence à l’Egypte des pharaons, qu’est-ce qui vous attire dans cette civilisation ?
L’Egypte des pharaons m’a toujours fasciné, je me suis demandé d’où venait cette civilisation qui connaissait le nombre d’or alors qu’ailleurs on en était toujours au silex poli. j’ai toujours pensé qu’elle était l’héritière d’un  savoir perdu.Je me suis plongé dans les écrits anciens et contemporains pour reconstituer (approximativement) 2 cérémonies cultuelles: Le rituel d’Alcyon dans le nœud d’Isis et Le combat de Bastet contre Apophis dans Le mythe de Bastet. Ces 2 romans traitent de sujets pourtant différents de l’antique culture Egyptienne.
- Lorsque l’on lit vos romans on a l’impression de voir défiler les images, n’avez-vous jamais été tenté de passer de l’autre côté de l’écriture ?
- Bien sûr, lorsque j’écris un roman c’est comme si je racontais une histoire qui se projette sur l’écran de mon imaginaire. Mais la scénarisation, l’adaptation et le montage sont des métiers. Avec un groupe d’amis nous travaillons sur le sujet mais il est prématuré d’en parler.
- Dans le Testament du désert, comme dans vos autres romans vous personnages, surtout féminins sont des êtres hors du commun, avez-vous des modèles qui vous inspirent ?
- Question difficile !  Lorsque je crée un personnage je n’ai aucune idée de sa personnalité, sauf le contexte dans lequel je vais le faire évoluer. C’est au fil des pages qu’il va forger son caractère. Il deviendra alors mon enfant et je vais m’y attacher au point que j’ai une propension à écrire des suites à mes romans parce que j’ai du mal à quitter mes personnages. Cela a été le cas pour La saga des Alwars et ça  le sera pour le testament du désert dont la suite est déjà écrite.  A la question : pourquoi des personnages féminins ? Sans doute suis-je à la recherche de la femme idéale à moins que ce ne soit ma propre femme qui me sert, inconsciemment, de modèle
- Internet et ses réseaux sociaux est-il un atout ce promotion pour les écrivains ?
- Je pense que l’utilisation du fabuleux panel de réseaux sociaux sur la toile est un tremplin. Ce qui est plus difficile à maîtriser, contrairement à ce que l’on peut croire, c’est la manière d’utiliser l’outil, cela devient un problème de communication.

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