Stade du FC Calvi : La mise au point de Didier Bicchieray

Le refus de la Fédération Française de Football d'accorder une nouvelle dérogation au club de football de Calvi, pour l'utilisation de son stade en championnat de CFA, n'en finit plus de faire couler de l'encre. Les commentaires sur ce nouveau refus alimentent aussi les conversations. E la municipalité de Calvi montrée du doigt est souvent la cible de critiques plus ou moins acerbe . Le club est lui pénalisé. Didier Bicchieray, président du FC Calvi avec René Navarro, mais aussi adjoint au maire de Calvi, a tenu à mettre les choses au point pour les lecteurs de Corse Net Infos.

Auparavant, il a rappelé que le club avait demandé à son avocat de saisir le Tribunal administratif, comme il en a le droit, dans un délai légal de deux mois.
«  Je suis pour le moins ulcéré des propos que l'on peut entendre sur cette affaire et sur les accusations que certains n'hésitent pas à avancer. Afin de faire taire ces accusations infondées, je tiens à rappeler qu'après le titre de champion de Division d'honneur en 1995 et la montée en CFA2, la commune de Calvi a réalisé un investissement équivalent de nos jours à la somme de 600 000€ pour la rénovation du stade Faustin-Bartoli. Ces travaux incluaient en remplacement du tuff la pose d'une pelouse synthétique sablée, la réfection totale des vestiaires et la mise en sécurité de l'enceinte du stade. A cette époque, déjà, malgré les efforts de la municipalité, la fédération refusait d'homologuer le stade, sous prétexte que le terrain n'était pas aux dimensions réglementaires, à savoir 105X68 contre 102X64 pour Calvi. Malgré notre bonne volonté, nous n'avions aucune possibilité de nous agrandir. Finalement, après les interventions de la municipalité et de la Ligue corse de football, non sans difficulté, la FFF nous avait accordé une dérogation.
Jusqu'en 2003, cette dérogation a été renouvelée, sans le moindre problème, tout en sachant qu'en 2001, le maire, Ange Santini et moi-même, avions reçu à Calvi les représentants de la FFF et de la LCF pour leur faire part de notre impossibilité de nous agrandir. A cette occasion, le maire avait annoncé la création de l'intercommunalité. Dans le cadre de celle-ci, la priorité des projets était celle de la réalisation d'un véritable complexe sportif, avec son stade. La FFF s'était réjoui de ce projet.
Entre temps, le FC Calvi a connu une période difficile avec une descente en Division d'honneur. Dans ces conditions, la ligue corse de football dont on dépendait n'a rien trouvé à redire.

Ce qui était possible hier ne l'est plus aujourd'hui
Didier Bicchieray poursuit: «  En 2003-2004, nous avons travaillé avec le conseil communautaire sur ce dossier de stade et de complexe sportif. Ce projet global s'élevait à environ 15 millions d'euros.
La municipalité de Calvi avait cédé pour l'euro symbolique 2,5 hectares de terrain.
A l'époque, Ange Santini était président de l'Exécutif de Corse. Lors d'une réunion à Calvi, il avait annoncé que l'enveloppe pour cette réalisation ne pouvait être supérieure à 10 millions d'euros. De plus, la superficie du terrain n'était pas suffisante. Les tractations pour l'acquisition de 3,5 hectares de terrain auprès d'un particulier achoppaient.
Toujours à cette époque, le club de football connaissaient d'énormes difficultés sportives et financières. J'avais moi-même envisagé de me retirer du club.
Malgré tout, la commune et la conseil communautaire décidaient d'investir 400 000€ pour le remplacement de l'aire de jeu par une pelouse synthétique dernière génération, la première en Corse.
Avec l'arrivée de nouveaux dirigeants, dont René Navarro qui est devenu coprésident en charge des seniors, le club a réussi à remonter la pente. J'ai moi-même retrouvé une nouvelle motivation.
En 2009, le club remonte en CFA2 et nos problèmes avec la FFF ressurgissent. Malgré tout, en janvier 2010 une nouvelle dérogation nous est accordée. Parrallélement, la municipalité s'est engagée à faire l'acquisition d'un terrain de 3,5 hectares pour la réalisation du nouveau stade. La vente a été actée en février 2010.
Le conseil communautaire, présidé par M. Gilles Brun, a depuis sorti de terre le complexe sportif avec des aménagements qui faisaient défaut à la microrégion. Celui-ci sera opérationnel le mois prochain. La 2e phase consistait en la réalisation du stade.
La FFF a ignoré tous ces efforts et a refusé une nouvelle dérogation sans même entendre nos arguments de défense.
J'ajoute que la municipalité a également investi 400 000€ pour la rénovation des vestiaires. Pour des raisons sportives ces travaux ont été repoussés au mois de janvier 2012.
En conclusion, je dirais que la municipalité a dépensé la somme de 1 400 000€ en investissement pour le stade, de 1995 à ce jour et qu'elle a fait l'acquisition du terrain pour la réalisation du stade.
En conclusion, au vu des faits que je viens d'exposer, je constate que pour la FFF, il n'y a pas eu de problèmes pour nous accorder des dérogations de 1995 à 2001 alors qu'il n'y avait pas de projets. En revanche, en 2010, malgré l'acquisition du terrain et le dossier présenté, ce qui était possible hier ne l'est plus aujourd'hui ».

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