Eva Joly pour l'autonomie et les langues régionales

La candidate Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle, Eva Joly, a été ovationnée samedi lors de l'université d'été de neuf partis régionalistes et autonomistes, en promettant notamment de défendre les langues régionales menacées. "Etes-vous d'accord pour accorder l'autonomie à la Corse ?", lui a demandé une militante corse de Régions et peuples solidaires (RPS), qui fédère les neuf partis français. Mme Joly, qui défend "une Europe fédéraliste des régions", a rétorqué: "nous voulons aussi des régions autonomes".

Son parti défend ainsi pêle-mêle, "la réunification de la Bretagne" (par le rattachement de la Loire-Atlantique), "l'autonomie basque" (d'une région pouvant aller de l'Espagne à la France), ou encore "une collectivité territoriale unique de la Corse".
"Nous voulons que chaque région puisse avoir un statut différent en fonction de ses revendications", a-t-elle affirmé, sous les applaudissements soutenus de 150 "régionalistes" réunis à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes).
L'eurodéputée franco-norvégienne, qui enseigne en Norvège dans une université créée pour la minorité samie, proposera également, si elle est élue, "la reconnaissance des langues régionales".
Elle dénonce en France "la volonté hégémonique d'imposer l'unique langue française" et "les poursuites contre des maires qui s'expriment dans une autre langue".
Selon elle, "on ne peut pas imposer l'enseignement des langues régionales, mais on peut imposer l'offre". Pour sauver certaines langues menacées, "il faut que, dès la maternelle, il soit possible de les parler".
En phase avec les régionalistes, elle a prôné "l'abrogation" de la réforme territoriale de Nicolas Sarkozy, qui conduit selon elle à une plus grande centralisation.
"La figure du préfet est une figure napoléonienne et il est temps de rentrer dans la modernité", a-t-elle lancé, en répondant à un Catalan qui souhaitait savoir s'il fallait maintenir les préfets.
Le RPS fédère trois partis basques, un parti breton, un alsacien, un corse, un occitan, un catalan et un savoyard. Il revendique un réservoir potentiel d'environ "400.000 voix".

Écrire commentaire

Commentaires: 4
  • #1

    Eric (dimanche, 28 août 2011 09:24)

    Facile de faire de la politique comme cela. Répondre oui à tout ce que l'on vous demande ou dire ce que les personnes présentes veulent entendre... Défendre les langues régionales, en faciliter l'accès et la pratique est à mon sens une bonne chose. Une autonomie complète et entière de certaines régions en est une autre. Et c'est, heureusement ou malheureusement je n'en sais rien, une belle utopie...

  • #2

    BD (dimanche, 28 août 2011 10:38)

    L'autonomie régionale n'est pas une utopie. C'est même la réalité quotidienne de la plus part des régions européennes. Les landers allemands, les régions espagnoles, italiennes, l'ensemble des iles méditerranéennes... Qq millions d'habitants sans aucune volonté séparatiste.
    Quant au positionnement politique des verts (EELV) sur cette question, il est depuis 30 ans identique. Eva Joly s'aligne sur les positions du mouvement.

  • #3

    Joan Jaume (mardi, 30 août 2011 20:13)

    Pour une fois qu'un(e) candidat(e) ne confond pas égalité et uniformité. Bravo !

  • #4

    patoche (mercredi, 31 août 2011 20:38)

    PUTAIN! 150 personnes,elle a cassé la baraque dis donc.....dis donc.
    Paris,c'est 1080 milliards d'euros de redistribuer aux régions Françaises chaque années.L'Europe c'est combien déjà?