CAB de Bastia : De Brando au Golo?

Le conseil communautaire de la communauté d'agglomération de Bastia s'est prononcé, lundi matin, à l'unanimité, pour l'élargissement de la CAB au Nord (Brando) et au Sud (Biguglia, Lucciana et Borgo). Mais dans le même temps le conseil a émis les plus grandes réserves à l'égard de cet élargissement.

"Le conseil communautaire affirme la nécessité d'élargir le périmètre de la communauté d'agglomération de Bastia, de Brando au Golo, pour prendre en compte les réalités économiques sociales et géographiques de ce territoire" ce sont les termes contenus dans la délibération du bureau du conseil communautaire de la CAB qui dans le même temps " émet les plus grandes réserves sur les mesures connexes prévues par le schéma départemental, sur les compétences dévolues à l'intercommunauté élargie et sur les ressources de cette intercommunamité".

Lors du court débat qui s'est instauré avant le vote, à l'unanimité de la délibération du conseil, Jean Baggioni a prôné la réalité physique du grand Bastia "qui est aussi bien urbaine que sociale".

"De Santa Maria di Lota et même à Brando, au Golo, c'est la même communauté, le même territoire dans la diversité certes mais avec des points communs que l'on ne saurait contester" a souligné le maire de Ville-di-Pietrabugno.
"Mais il y a lieu de formuler un certain nombre de réservces sur des mesures qui nous interpellent" a ajouté Jean Baggioni.
Francis Riolacci, qui a exprimé lui aussi sa volonté d'élargissement, a néanmmoins émis les "plus fortes réserves sur les mesures connexes du schéma départementa"l, qui, selon lui, est "un outil au service de la politque du Gouvernement".
Le mot de la fin, en forme de clin d'œil, il appartint à Jacky Padovani, le maire de San Martino di Lota.
"Je me réjouis que Jean Baggioni et Françis Riolacci, qui sont aux antipodes sur le plan politique, aient avancés dans le même sens".
Un sens qu'il emprunté lui aussi en affirmant, en sus, sa détermination à aller vers l'élargissement préconisé !

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Commentaires: 1
  • #1

    Polu (mardi, 02 août 2011 08:04)

    Il y a deux types de réformes institutionnelles :
    - Celles proposées par la Corse et les corses et dont on nous a fait comprendre une fois pour toute qu’elles n’aboutiraient, avec beaucoup de persévérance et d’abnégation, qu’à une certaine date du calendrier hellénique
    -Celles décidées par le pouvoir d’état en place qui doivent être menées, séance tenante et tambour battant.
    Avant le 31 décembre les communes de Corse devront avoir choisi de quelle entité intercommunale elles devront faire partie.
    -Quand on croit savoir qu’en matière institutionnelle et qu’en cette matière l’Assemblée Régionale de Corse doit au moins émettre des avis, cette réforme doit elle s’appliquer en Corse ?
    -Quand on sait, qu’à terme, il y aura disparition des Conseils Généraux, n’y a-t-il pas contradiction
    avec le référendum de juillet 2003 ?
    Qu’un préfet exécute une politique d’état, rien de plus normal.
    Mais que des élus ne pipent mot sur un bouleversement aussi radical, on est en droit de se demander pourquoi.
    Point de débat ? Consensus ?
    Le fait qu’une réforme institutionnelle nationale s’applique « automatiquement » en Corse ne pose de problème à personne ?
    Le statut de la Corse serait ‘il lettre morte, nul et non advenu, ou bien vaut- il mieux laisser s’installer la politique du fait accompli ?
    Mystère !
    -Les élus désignés par monsieur le préfet qui composent les CDCI chargés de d’élaborer les SDCI ne se sont, semble-t-il, même pas posé le problème.
    -A l’assemblée de Corse où l’on s’étripait gaiement sur le sujet institutionnel, c’est le silence des agneaux !
    Non pour faire silence on débat sur une hypothétique citoyenneté corse qui elle aussi fait partie comme l’officialisation de la langue du fameux calendrier Athénien.
    Alors messieurs les journalistes n’est-il pas temps de poser la question à qui de droit ; à savoir si nos élus ont au moins le droit de se poser la question; à moins qu’un jour «le peuple souverain » ne les interroge;trop tard peut-être….
    PP