Ville-di-Pietrabugno : La mort du requin-marteau

 

 

Echoué au Nord de Bastia, un grand requin-marteau a été retrouvé mort sur l'île sur la grève d'une petite crique au tout début du Cap Corse.L'espèce du genre Sphyrna a été trouvé en état de décomposition avancée mais complet, ce qui a permis son identification : c'est probablement un requin Sphyrna mokarran.

L'examen de la dépouille ne laisse pas discerner de blessure apparente et la mort est probablement le résultat d'une maladie.

Ce requin au mode de vie pélagique en mer s'approche aussi parfois des côtes. Evoluant le plus souvent en pleine mer, la zonation verticale désigne un requin qui évolue depuis la surface jusqu'à 100 mètres de profondeur dans tous les océans tropicaux ainsi qu'en Mer Rouge et en Mer Méditerranée. Les excursions dans les embouchures des fleuves sont rares mais existent (les requins supportent aisément l'eau douce). Facilement reconnaissables et identifiables, tous les requins-marteaux portent de larges extensions aplaties en avant de la tête, ce qui donne à ces poissons cartilagineux une large portance et les autorisent à prendre des virages plus serrés que les autres requins.

 En surface, et sans voir la tête, le grand requin-marteau (il atteint potentiellement plus de 5 mètres) est reconnaissable par l'intermédiaire de sa nageoire dorsale particulièrement développée.

 C'est ainsi que la commune de Ville de Pietrabugno a été alertée; ce sont les sapeurs pompiers, premiers sur les lieux qui n'ont pas réussi à immédiatement le déloger qui ont rejeté la dépouille du requin au large. Toutefois, des prélèvements de tissus ont préalablement été faits et fournis aux services vétérinaires de Haute-Corse.

Bel animal marin, atypique, il n'est pas très dangereux pour l'homme mais il faut savoir que l'espèce est protégée, en voie d'extinction, et enfin que Le requin-marteau est peu représenté en captivité, car il est très difficile à transporter mais aussi à stabiliser en captivité.

 Les échouages de cétacés ou de certains grands poissons (on pense aussi aux échouages de régalecs ailleurs dans le monde) ne sont repérés pour ces espèces qu'en raison de leur grande taille. Souvent, l'échoué ne présente aucune blessure et les causes menant ces animaux marins à venir mourir sur une page est encore un mystère pour les scientifiques.

(www.aquaportail.com)

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Commentaires: 1
  • #1

    V. Maliet (samedi, 08 octobre 2011 10:20)

    Malheureusement, aucun prélèvement n'a été réalisé sur place ! Ce qui est évidemment dommage. Il est donc impossible de préciser l'espèce. L'état de décomposition ne permettait du reste apparemment pas de procéder à une nécropsie...