Henri Nicolai : Un ami est parti…

Henri Nicolai, adjoint au rédacteur en chef de Corse-Matin et chef d'agence d'Ajaccio, s'en est allé brutalement mardi matin plongeant dans l'affiction tous les siens et tous ses amis.
La nouvelle de son décès brutal survenu à 49 ans, à l'image de celui de son frère Michel, survenu il y a huit jours à peine, a assommé tous ceux qui de près ou de loin ont eu, un jour, l'occasion de l'approcher. Ceux-là, qui ont travaillé avec lui pendant des années à Ajaccio, qui l'ont fréquenté, chez lui, à Sartène, qui l'ont apprécié dans sa vie de tous les jours vont, sans doute, avoir besoin de beaucoup de temps pour se remettre de la véritable tragédie dont il est aujourd'hui la victime. Et qui en l'espace de huit jours prive une mère de ses deux enfants.

Nous l'avions quitté jeudi à Sartène, après l'avoir accompagné dans l'épreuve qu'il venait de le frapper avec la perte soudaine de son frère Michel,  avec la promesse de nous revoir rapidement à Bastia ou à Ajaccio. "J'avais bien dit à Michel qu'il falllait prendre de temps à autre s'octroyer des moments de pause. Aujourd'hui il est parti sans que nous ayons pu nous accorder un peu de ce temps" nous disait-il d'une voix étranglée.
Hélas, le temps n'aura pas davantage accordé de temps à Henri.
Il n'y aura donc pas de rendez-vous ni à Bastia. Ni à Ajaccio.
Mardi matin la grande faucheuse est passée par là, emportant Henri, avec elle, pour toujours.
Laissant derrière lui une épouse et un enfant éplorés.

Un frère et une mère anéantis par la douleur.

Des parents et des amis groggy debouts, ébranlés par tant d'injustice.
Pourquoi?
Parce que Henri, homme discret mais journaliste efficace, était la gentillesse même. Il faisait partie de ceux à qui on pouvait accorder sa confiance, confier des responsabilités : il rendait bien l'une et assumait parfaitement les autres.

Oui Henri, avec lequel nous avions travaillé pendant plusieurs années dans le même journal, va nous manquer. Aussi bien l'homme, d'une honnêteté exceptionnelle, que le journaliste, intègre et de qualité, qui a su faire l'unanimité autour lui pour arriver aux postes de responsabilté qui étaient les siens.
Notre dernière rencontre aura donc lieu à Sartène dans des conditions que nous étions, l'un et l'autre, à mille lieux d'imaginer il y a huit jours.
Oui, nous maudirons cet autre jeudi où il nous faudra lui dire adieu.
Et nous penserons à tous ceux qui pleurent l'ami qui s'en va.

A Paule Casanova, son épouse et notre consœur. A Pierre-Félix son fils, à peine âgé de 10 ans.  A sa mère, son frère et tous les membres de sa famille qui vit aujourd'hui une véritable tragédie.
A nos confrères et amis de Corse-Matin qui devront apprendre désormais à travailler sans lui.
L'ami est parti. Mais le souvenir, aussi cruel soit-il, restera.
Nous ne perdrons rien ainsi ni de sa bonhomie, ni de sa gentillesse. Nous ne perdrons rien d'Henri.
                                                                                                                                        Charles MONTI
Les obsèques de Henri Nicolai seront célébrées jeudi à 17 heures à Sartene.


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Commentaires: 2
  • #1

    Lacolonge Yolaine (mercredi, 13 juillet 2011 09:24)

    Une grande pensée attristée face à cette si douloureuse épreuve pour les proches d'Henri. Il était apprécié non seulement pour ses qualités professionnelles, mais également pour sa gentillesse. Une belle personne vient de nous quitter, il va nous manquer.

  • #2

    Michel Divet (jeudi, 14 juillet 2011 19:11)

    Une belle âme s'en est allée mais elle brillera encore longtemps, j'en suis sûr, dans le coeur de chacun d'entre nous. Henri tu étais vraiment un chic type et je te remercie de m'avoir donné une image inoubliable de l'honnête homme corse... Ciao l'ami