Le déficit de la démocratie culturelle en débat à l'Université de Corse

Le V° Congrès de la MESCE (Mediterranean Society of Comparative Education), dont le thème sera « Territoires et démocratie culturelle : vers un nouveau contrat éducatif, » s’ouvre mardi à Corte. Ce congrès appelle une réflexion approfondie sur le rôle du système éducatif dans le traitement des différences.

Organisé par l’Equipe de Recherche Technologique en Education (ERTé) de l’UMR CNRS 6240 LISA - Université de Corse, il accueille plus de 70 participants provenant de 25 pays, Algérie, Australie, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Cameroun, Canada, Congo, Costa Rica, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, France, Grèce, Italie, Japon, Kenya, Malte, Maroc, Mexique, Norvège, Sénégal, Sri Lanka, Taïwan et Tunisie.

Jean-Marie Comiti, de l'Université de Corse, secrétaire général de la Mesce et responsablede ce congrès en situe l'enjeu.

Les effets de la mondialisation ont pour conséquence de raviver les problématiques identitaires. Ces questions se posent avec une acuité croissante en Méditerranée selon différents paramètres : les représentations des individus dont l’identité peut être seconde par rapport à celle des groupes dominants sur les plans linguistique, socio-culturel, ethnique ou religieux ; la constitution historique des États et leur implication dans les politiques éducatives et culturelles ; le degré d’autonomie des territoires et des communautés qui les peuplent ; la primauté au contraire de l’identité nationale, souvent normative, qui peut aller jusqu’à l’imposition d’un monoculturalisme. Les politiques éducatives menées jusqu’ici par les États-nations, dans un objectif d’uniformisation et d’assimilation entrent en tension sous l’effet de l’émergence de nouveaux acteurs institutionnels (UNESCO, Europe) et sociaux (familles, communauté, associations, syndicats, confessions etc.). Cette question vive traverse nos sociétés modernes et révèle un déficit de démocratie culturelle. Cette défaillance n’est pas de nature à apaiser les conflits associés aux situations d’hégémonie linguistique et culturelle. Dès lors, le savoir vivre ensemble est une des problématiques sociétales qui invitent à reconsidérer l’organisation de la cité où chaque composante doit trouver son espace, sa légitimité et son statut. Il devient alors opportun autant qu’urgent de s’interroger sur l’élaboration d’un nouveau contrat éducatif qui soit fondé sur la construction de répertoires qui intègrent résolument l’interculturalité et le plurilinguisme.

 Dans cette perspective, le Vème congrès de la MESCE appelle à une réflexion approfondie sur le rôle du

système éducatif dans le traitement des différences. Il réunit plus de 70 participants provenant de 25 pays,

Algérie, Australie, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Cameroun, Canada, Congo, Costa Rica, Egypte, Espagne,

Etats-Unis, Ethiopie, France, Grèce, Italie, Japon, Kenya, Malte, Maroc, Mexique, Norvège, Sénégal, Sri

Lanka, Taïwan et Tunisie.

Nous proposons d’ouvrir le débat aux chercheurs issus des sciences de l’éducation, de la sociologie, de l’anthropologie culturelle, de la psychologie, de la philosophie, de la sociolinguistique, des sciences politiques et juridiques"

À cet effet, les axes retenus pour observer l’espace méditerranéen et au-delà, sont les suivants :

Axe 1 : Territoires, minorités et citoyenneté culturelle

Axe 2 : Recompositions territoriales et régulation des politiques éducatives

Axe 3 : Savoirs, outils et curricula au service de la diversité

Axe 4 : Politiques normatives, gestion de la diversité linguistique et constitution historique des politiques d’assimilation

Axe 5 : Acteurs et systèmes de formation

Axe 6 : Demande sociale et redéfinition des valeurs de l’École

Une table-ronde « Education et crise politique en Afrique du Nord » se tiendra également au cours de ce congrès.

 

 

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