Chemins de fer : Une nouvelle voie dès 2012

La délégation de service public des Chemins de fer de la Corse a constitué le plat de résistance des questions orales de la session de l'assemblée de Corse qui s'est ouverte jeudi matin à Ajaccio. A leur terme Paul-Marie Bartoli, conseiler exécutif en charge des transports, a annoncé que la DSP avec la SNCF, qui sera prolongée de quatre mois début Septembre, n'ira pas au-delà de décembre 2012. Une société d'économie mixte, avec des fonds majoritairement publics, devrait au début de l'année prochaine gérer les chemins de fer de la Corse.

Jean-Baptiste Luccioni, François Tatti, Véronique Sciaretti et Fabienne Giovaninni sont successivement monté au créneau pour s'inquièter tout à la fois du "diktat" de la SNCF, du statut des personnels, de la prochaine DSP en la matière, et d'une manière générale de l'avenir des chemins de fer de la Corse.
Pour Pierre-Marie Bartoli, qui au passage n'a pas manqué de souligner "l'offre insupportable de la SNCF" pour la collectivité territoriale, l'avenir des CFC passe par une nouvelle structure. " Une Sem où la collectivité serait le principal actionnaitre" à propos de laquelle il s'est dit prêt à en débattre en commission.

Mais pour le conseiller exécutif en charge des transports - le chemin de fer ne relève aps des compétences de l'office du même nom - il est acquis que dès le 1er Décembre 2012 la SNCF ne sera plsu le délégataire de service public en la matière.
"Nous evrons définir nos orientations pour l'avenir dès le mois de Juillet" a annoncé Pierre-Marie Bartoli qui par ailleurs a tenu à se montrer rassurant envers le personnel. " Un projet de statut complet sera établi à la fin de l'année".

 

Low cost : La mise en garde de Michel Stefani

Michle Stefani a pour sa part attiré l'attention de l'Exécutif sur les compagnies aériennes low cost; Il s'est inquiété de savoir notamment si elles satisfaisaient à leurs obligations fiscales, si elles payaient la taxe des transports .
Pour Paul-Marie Bartoli a estimé que ce genre de compagnies n'ont pas à "être imposées" et n'ont en aucun cas vocation à remplacer le service public.

mais pour le président de l'office des transports il importe de procéder aux vérifications qui s'imposent afin de savoir si les "sommes dues au titre de la TVA ou au titre de la taxe des transports sont versés ou provisionnées sur leurs comptes."

Mesures de sécurité dans les ports : Jean-Charles Orsucci dénonce

Les mesures de sécurité dans les ports de commerce qui sont les mêmes pour le Havre et Bonifacio et Marseille et Propriano inquiètent au plus haut point Jean-Charles Orsucci, le maire de Bonifacio. " Si on devait suivre les directives à la lettre, cela entraînerait une hausse des frais de l'ordre de 27% pour Bonifacio" a souligné à titre d'exemple Jean-Charles Orsucci non sans dénoncer au passage que l'État se décharge de la sorte de ses missions régaliennes.

"27 %, cela entraînerait la mort de la ligne Bonifacio-Santa Teresa" a t-il souligné en demandant à l'Exécutif  de demander à "l'Etat de prendre en sa charge ces frais ou à tout le moins à les adapter aux spécificités de  l'île."
Paul-Marie Bartoli, qui connaît le mêm problème à Propriano, a abondé dans son sens non sans se poser la question de savoir qu'est ce qu'il adviendrait, demain, si les ports de Corse concernés étaient sur des listes noires?

Langue Corse : "Où allons -nous ?"

"Où allons nous?" C'est la question posée par Xavier Luciani après avoir dressé un état des lieux, pas très réjouissant, de la langue corse.
"Nous continuons à avancer " a répliqué Pierre Ghionga. " Une direction de la langue a été créée. L'effectif qui se consacrait à son développement est passé de 4 à 12 et un conseil de la langue corse sera installé en Septembre" a t-il encore souligné.

Schéma routier : 500 millions d'euros

500 millions d'euros : c'est la somme que consacrera l'exécutif de Corse au schéma routier jusqu'en 2021, soit 50 millions d'euros par an.

Il s'agira d'améliorer les zones les plus accidentogènes et de faciliter les accès d'Ajaccio et Bastia. Mais pas question de déviation de l'Ile-Rousse ou d'Olmeto où divers aménagements sont prévus.
Mais cela sera insuffisant a estimé l'opposition.

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Commentaires: 1
  • #1

    Alessandri P.f (vendredi, 08 juillet 2011 07:34)

    Une fois de plus on ne veut pas prendre les problèmes dans leur globalité. Un peu de train, un peu de route, un peu de port Ect... A quand une vraie autoroute Bastia Ajaccio, un train decent, moins de ports. Que vient faire la langue corse au milieu de tout ça? Peut etre pour nous donner la possibilité d'en parler.