Philippe Quintais : "Une fierté de parrainer " La Boule Calvaise""

(Photos Jean-Paul Lottier)
(Photos Jean-Paul Lottier)

Salle des fêtes du centre social de Calvi, mardi soir à 18 heures. Tee-shirt blanc, carrure de déménageur, sourire aux lèvres, Philippe Quintais, champion de pétanque aux douze titres mondiaux et détenteur d'un palmarès hors du commun, n'en finit plus de serrer des mains.
Chacun des licenciés de "La Boule Calvaise" se hasarde à poser quelques questions, avant qu'un véritable dialogue s'instaure.
Philippe Quintais est l'un des sportifs français les plus titrés. On pense bien entendu à ses titres mondiaux remportés à Andorre, Chiang-mai, Bruxelles, Essen, Las Palmas, Monaco, Grenoble, Genève, sans oublier ses quatre titres de champion du monde de tir de précision, de son record du monde de tir, ses titres de champion de France, ses victoires en coupe d'Europe des clubs, coupe de France, dans les Nationaux les plus prestigieux, Master et autres compétitions, sans oublier le titre de champion du monde à Pattaya en qualité de coach de l'équipe de France.....
Au coin d'une table, quelques minutes avant que ne débute le cocktail organisé en son honneur, en présence de M. Didier Bicchieray, adjoint au maire de Calvi, délégué au sport et de nombreux invités, Philippe Quintais a répondu aux questions de Corse Net Infos.

- Comment expliquez-vous le choix de quitter Nice pour le modeste club de Hanches?
- C'est tout simplement un retour sur ma terre natale et dans un club où j'ai débuté ma carrière. De plus, la ville  de Dreux m'a fait un grand honneur en m'offrant un rôle d'ambassadeur des sports. Je défendrais donc les couleurs de la ville de Dreux, tout en étant licencié à Hanches. A Dreux, je pense qu'il y a de belles choses à faire, notamment avec les jeunes. Le mois dernier nous avons relevé et tenu le défi du record du monde de 1000 boules tirées en une heure. Ont participé à ce défi mondial 10 challengers pour Dreux : Christian Fazzino, Philippe Suchaud, Stéphane Robineau, Kévin Malbec, Michel Loy, Christophe Sévilla, Dylan Rocher, Julien Lamour, Damien Hureau et moi-même.
Avec ma nouvelle équipe de Hanches j'ai attaqué la coupe de France 2011/2012  à Saint-Prest . Nous avons remporté 5 victoires sur 6 dans les tête à tête et et nous nous sommes adjugé les 3 doublettes. Nous jouons le second tour le 9 juin à Hanches face à Mainvilliers.
J'ai envie de rendre à Dreux et au club de Hanches ce qu'ils m'ont donné.
- Votre départ de NIce a pourtant été difficile
- C'est clair que l'on ne quitte pas aussi facilement un club comme NIce avec qui on a tout gagné. Je pense bien sûr à mes compères de toujours Henri Lacroix et Philippe Suchaud avec qui j'ai vécu une formidable aventure  humaine, tant en club qu'en équipe de France mais aussi tous les membres du club, du président au coach en passant par tous ceux qui permettent à Nice d'être le club qu'il est.
- En fait, vous repartez de zéro?
- Oui on peut dire ça. C'est un nouveau challenge, avec peu de moyens. Aujourd'hui, je prends beaucoup de plaisir à jouer sans la moindre pression et je n'ai plus rien à prouver. Avec Duc de Nice on a tout gagné et n'avait pas droit à l'erreur. A Hanches aussi il y a un groupe formidable qui avec ses moyens a envie de faire quelque-chose. Et puis, je n'oublie pas que c'est avec ce club que j'ai gagné ma première coupe de France. Alors, pourquoi pas. C'est un défi que j'ai envie de relever et de réussir.
- Votre aventure à la tête de l'équipe de France?
- Pour moi la boucle est bouclée. L'envie n'y était plus. J'ai donc décidé d'y mettre un terme car je ne  trouvais plus suffisamment de plaisir. L'ambiance se détériorait de plus en plus et comme je n'avais plus à prouver quoi que ce soit, j'ai préféré partir.
- Vous aviez sous votre houlette un certain Bruno Le Boursicaud aujourd'hui à L'Ile-Rousse?
- Oui c'est un garçon pour qui j'ai beaucoup d'estime. Il a d'énormes qualités et il a su le montrer à un moment où certains doutaient. Pour ma part je me suis battu pour qu'il réintégre le groupe France  et nous avons pris le titre mondial à Pattaya avant qu'il ne récidive en Turquie avec un doublé triplette - tir. Je crois que Bruno à trouvé en Corse la stabilité et l'amour et je suis content pour lui. C'est une très bonne chose pour la pétanque d'avoir un leader comme lui.
- Justement que pensez vous du niveau de la pétanque en Corse?
- Il a beaucoup progressé ces dernières années, grâce notamment à la participation de nombreux joueurs dans des compétitions de haut niveau sur le continent et l'organisation sur l'île de tournois de très grande qualité, dont celui de L'ILe-Rousse où j'étais présent en 2007 au retour du Mondial de Pattaya en Thailande. Il y a aussi de jeunes joueurs en devenir.
- Pourquoi avoir choisi de parrainer "La boule Calvaise"?
- Quand mon ami Jean-Nicolas Pandolfi m'a contacté pour me demander de parrainer le club de Calvi, j'ai accepté sans la moindre hésitation. Je dirais même que c'est pour moi une grande fierté. Il ne restait plus qu'à trouver un créneau pour concrétiser ce projet. Aujourd'hui c'est chose faite et je m'en réjouit.
- Vous aurez simplement un rôle honorifique?
- Certainement pas. Quand je m'engage ce n'est pas pour le prestige. J'ai envie de faire profiter de mon expérience à ce club en plein essor, tout comme je le fait aujourd'hui à Hanches. Nous allons réfléchir avec Jean-NIcolas Pandolfi et les dirigeants du club à un projet global pour le développement de la pétanque à Calvi. Il y a un fort potentiel pour réaliser quelque-chose d'intéressant. Et pourquoi pas une école de pétanque.
Votre agenda en ce mois de Juin?
- Le 2e tour de la coupe de France avec mon club le 9, le National de Clermont-ferrand le 11,  l'étape du Master d'Agen le 17, l'international de Firminy le lendemain et le championnat de FRance triplettes seniors le 25 à Soustons.
Propos recueillis par JEAN-PAUL LOTTIER

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